BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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MessageSujet: lover (megan)   lover (megan) EmptyLun 25 Oct - 2:01
(lover, pour vous) Il a des éclairs foudroyants dans le regard. Des années qu’il se voile la face. Pulsions tues par les conséquences d’un acte interdit. Megan est pourtant une évidence : Morgane sait qu’il n’a d’yeux que pour elle. L'ancienne poufsouffle est le soleil et lui la lune, qui réverbère sa lueur dans la nuit noire. Noyé dans ses pensées, il est troublé par le bras qui les surplombe. On pose deux pintes sur la table boisée, puis se retire, dissimulant leurs visages derrière un muret de pierre. Fin de mois, le juriste et la responsable des portoloins célèbrent le jour de paie. Ensemble, comme chaque mois. Une tradition qui perdure malgré les âges. Ce soir, pourtant,  la sorcière est ailleurs. Égarée dans ses pensées. Le cœur brisé a-t-elle dit. Elle vient de vivre une rupture douloureuse. Autant de mots qui font tourner la tête de Lazarus. Il veut la soutenir. Puis, elle est maintenant célibataire. La tentation de faire un pas vers elle est forte. Il ne s’autorise pourtant pas d’écart. Sa souffrance est encore trop fraîche. Sans parler du fossé imaginaire qui sépare leurs carmins. La nervosité le fait tressaillir. Tout homme qu’il est, il aimerait lui offrir son âme toute entière, mais la dévotion dont il fait preuve n’est rien comparée au système d’oppression de castes qui les dominent. Leurs cuisses se touchent par inadvertance. L’œil plonge dans le sien. What was his deal? L’innocence de la question résonne comme une fausse note. À son contact, le palpitant tambourine furieusement. Il se sent coincé avec ses sentiments. Tachant de les balayer, le serpent trinque, gardant la tête haute, évitant la déconfiture : Whoever he is, he is a fool for letting you go, tranche-t-il, l’accent slave colorant chaque syllabe. Il ne veut pas connaître tous les détails. Pas s’il s’agit encore de l’Ordre et ses actions irresponsables. Il se fait un sang d’encre chaque fois qu’il y songe.

Ils traitent, d’habitude, de sujets bien différents. Il lui faut plus d’alcool pour affronter cette converse. Une quantité incalculable mais nécessaire. Descendant son verre, ses billes d’argent accrochent à nouveau ses ambres et il en oublie son latin. Il se sent vivant près d’elle. Vibrant au gré de son aura. Il aime particulièrement cette façon qu’elle a de chercher l’exactitude de ses propos. De formuler avec attention ses idées. De critiquer le fond et la forme de ce qui ne lui plait pas et de le faire avec cette moue contrariée mais passionnée qui le fait chavirer. Elle est belle dans son indépendance, Megan. Libre malgré les chaînes à ses pieds. Insaisissable même pour lui qui la contemple dans ses moindres détails, notant chacune de ses particularités pour mieux savourer sa teneur. Sa présence. Il se sent tombé dans un ravin, profond, libidinal. Elle met son épiderme en éveil. Leur rapport est élécrisant. I say we find you a rebound guy. L'éloigner est un stratagème bancal. Le grand saut.

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MessageSujet: Re: lover (megan)   lover (megan) EmptyVen 5 Nov - 17:42
Il est des temps où il vaut mieux rester chez soi, se dit Megan Jones jouant à pousser et rapprocher la pinte que l’on vient de poser sous son nez. Ce jour en est l’exemple parfait. Car, attablée depuis plusieurs minutes et ce aux côtés d’une charmante présence, la sorcière ne peut empêcher son esprit de divaguer vers des côtes menaçantes. Elle cherche la raison de l’échec de son couple, qui n’en est plus un. Elle cherche le néant et l’évidence car aucune réponse ne saurait suffir. Justin était l’homme de sa vie, chose qu’elle n’a jamais remise en question en dépit de son incapacité première à se voir en couple, les longs mois d’introspection, de travail sur soi pour laisser cet homme, non inconnu, entrer dans sa sphère la plus intime. Rien n’a été évident dans un premier temps jusqu’à ce qu’elle accepte, enfin, de baisser le rideau. D’ouvrir son coeur comme elle ne l’avait encore jamais fait. Alors, se dit-elle, que leur est-il arrivé ? Comment ont-il pu faillir face à l’évidence ? Megan l’ignore tout à fait et, après que son ami l’ait ramenée à la réalité, elle consent de ne plus chercher le pourquoi. De simplement avancer.
Il faut dire que la compagnie de nul autre que Lazarus Karkaroff n’est pas des moins déplaisantes. De ce piteux état auquel le sorcier n’est pas habitué, Megan a choisi l’ironie : le coeur brisé, qu’elle dit en exagérant ses mouvements. Dès lors, elle demeure immobile. C’est à peine si elle tourne son regard vers celui de son interlocuteur quand il lui assure que seule un être stupide se débarasserait de son amour. Il ne lui arrache pas un sourire, mais elle relève les yeux et le remercie poliment. Rien de plus, rien de moins. Megan est comme anesthésiée, incapable d’extérioriser la douleur, le manque et ces questions qui la turlupinent. Le combat est plus fort qu’elle. Elle préfère abandonner, ou plutôt se battre sur d’autres fronts.
L’anesthésiée ne le remarque que trop tard mais, sans y prévenir, soutient son regard un poil plus longtemps que nécessaire pour un simple remerciement. Son iris l’obsède, la lueur sérieuse l’intrigue. Mais c’est le ton de sa voix qui lui fait tilt. Il met un point final à une histoire qui n’est plus et, le temps d’un instant, Megan y croit. Elle croit que tout est derrière elle, qu’il est tant avancer. Qu’il est temps d’assumer. Elle n’est pas la délaissée que peut laisser paraître son visage maussade, mais bien de l’autre côté. Et, rien que par cette lueur d’espoir, celui qui se faisait timide jusqu’alors repointe le bout de son nez. Le sien, de nez, plonge dans la pinte après avoir trinqué comme ils le font depuis plusieurs mois maintenant.
Les deux sorciers répandent généreusement le liquide, tel un être et son ombre. Deux siamois qui, repus, font claquer le verre sur le bois de l’enseigne.
Elle le sent sur sa peau, lui, sa présence. Tout. Elle sent son regard rivé sur sa silhouette, ce regard électrisant son échine perturbée. Un frisson parcourt tout son être mais elle se contraint à ne rien laisser paraître, à feindre de ne s’apercevoir de rien. Mais quelle est donc cette chose, ce fil qui relie leurs deux êtres en une même boule d’énergie, d’entrain… de vie ?
S’ils ne forment qu’un le temps d’un instant, la magie retombe vite quand une idée saugrenue s’échappe de la bouche du sorcier. “Tu plaisantes, n’est-ce pas ?” rétorque la sirène qui délivre sa chevelure du chignon serré qui les retenait. Son ton n’est ni tout à fait agressif ni tout à fait rieur, caractéristique propre à la sang-mêlée qui n’a que trop bien suivi les cours du non-paraître sans compter son caractère peu propice aux extériorisations exagérées. Si elle trouve l’idée stupide en soi, celle-ci la ferait presque rire si les événements n’étaient pas aussi récents. Mais qu’elle provienne de Laz, comme elle se plait tant à le surnommer, l’étonne tout à fait. Alors, à son tour de prononcer des stupidités : “Et toi, comment ça se présente niveau coeur, Laz ?” insiste-t-elle sur le surnom comme pour appuyer sur la plaisanterie.


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MessageSujet: Re: lover (megan)   lover (megan) EmptySam 6 Nov - 2:32
(sayre) Crépuscule témoin de leurs échanges. L'œil scrute la sorcière. L’admire dans toute sa splendeur. Muse tacite depuis bientôt trois ans. Le myocarde s’affole comme au jour de leurs retrouvailles. Les babines forment une moue enjôleuse. L’Adonis dissimule mal l’exaltation qui, près d’elle, le touche en pleine poitrine. Captivante d’introspection, elle l’observe avec des airs d'œuvre d’art, stimulus désarmant qui l’égare en pleine contemplation. Megan est une figure tragique autant que l’héroïne de son récit. Décontenancé par sa peine, il tâche de panser son âme comme il le peut. Se faisant allié plutôt qu’adorateur, il retient ses louanges. Merlin sait qu’il ne convoite, pourtant, qu’elle. Il n’y a toujours qu’elle, dont le silence au sujet dudit ex est remarqué. Noté. Questionné avec réticence. La situation dépasse son entendement de sang pur. Cet autre l’a trouvée. Ils se sont choisis. Puis leur histoire s’est arrêtée. La résignation de la porto-ricaine forme un crescendo palpable et brutal. Dans la pénombre, leurs verres s’entrechoquent. Pensif, il se contente de prendre une gorgée du breuvage mordoré, espérant que le verre le désolidarise d’une intimité qui ne le regarde pas. Posant sa pinte entre eux, ses orbes perçants s’attardent dans les siens. Il ne plongera pas dans son esprit. Il la respecte trop pour commettre un tel parjure. Isn’t that what break ups are for? Son intonation suave et masculine retentit dans une vibration mesurée. Elle, bifurque savamment l'échange vers sa propre liaison hasardeuse, mettant en lumière une circonstance des plus encombrantes. Un rictus résonne, fardé d’ironie. Qu'il aime l'entendre le surnommer. Laz. Il joue avec l’anneau à son dextre, dont l’argent luit faiblement. Soupirant, son regard se fait lointain. Non, le cœur ne s'y trouve pas. Ne s’y trouvera jamais.

Me? Mmh. Il marque une pause et agite sa main. This. This isn’t quite a ring. Il n’a pas la force de lui mentir. Elle demeure sa plus proche amie. It is my constant burden, souligne-t-il l'air sévère. She does not love me. In fact, I don’t think she ever will, souffle-t-il. Son timbre traverse l'éther, teinté du fardeau dont il se défait. Verbalisant le fruit de son blame, la confession est presque cathartique. Elle rend, enfin, réelle sa condition. Sa narration est celle de bien d’autres de son espèce. Une mésaventure d’usage dont il n’a pas choisi l’antagoniste. As a half blood, you have options, avoue-t-il. If I had such freedom, I… Sincère, ses palabres sont laissées en suspens. Ravalant un frisson, ses jambes tressaillent malgré lui. Approchant son visage du sien, il cherche ses mots sans les trouver. Karkaroff est coupable.
Ses mains sont propres. Pas son esprit. Leurs faciès se dévisent, si proches. Il lutte pour ne pas l’embrasser et ferme les paupières. S’éclaircissant la voix, le russe songe à se rattraper mais n’en a pas l’envie. Il rouvre ses océans et la capte, immobile.

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MessageSujet: Re: lover (megan)   lover (megan) EmptyMar 9 Nov - 19:19
Encore étonnée de l’idée saugrenue de son interlocuteur, Megan passe les doigts dans ses cheveux pour leur redonner un peu de consistance. Elle dénoue plusieurs noeuds, fait passer une mèche sur le devant de sa courbe avant de la remplacer à son tour. Ce n’est qu’après plusieurs secondes qu’elle se surprend à laisser traîner ses doigts dans sa chevelure plus qu’à l’accoutumée. Aussitôt se reprend-elle, en balançant le tout vers l’arrière. Cela ne met que davantage en évidence la netteté de sa peau. Mais Megan l’ignore tout à fait et revient sur l’interrogation qui découle de ladite idée saugrenue. Un pour dix, se souvient la sorcière à l’écoute de son ami, une maxime moldue qu’elle n’arrive pas tout à fait à faire émerger. Elle a de nombreuses fois été à la place de Lazarus, de l’autre côté du malheur, face au spectacle de la tristesse, du désespoir, du regret. Et jamais, ô combien jamais, n’aurait-elle songé à de pareils mots. Non tellement un jugement de sa part, positif comme négatif, mais par simple habitude. Elle se contentait d’une main réconfortante, d’une désolation partagée afin d’alléger le poids de la fin. Alors elle est comme déboussolée par la tournure de la confession et se contente de répondre un “Non ?” renvoyant à ladite question. Un sourire taquin fige ses lèvres, il l’amuse plus qu’elle ne saurait se l’avouer. A son tour de le taquiner en retour, de l'embrasser ou du moins penser le faire en le questionnant sur sa vie amoureuse. En toute confidence, Megan n’est pas certaine de vouloir connaître la réponse mais  s’en rend compte que tardivement. Pourquoi? Parce qu’il est marié comme l’indique l’anneau qu’il fait jouer sous son regard et que ça la met mal à l’aise, soudainement. Elle l’entend lui avouer que la bague n’est qu’un ornement des plus banal à l’exception prêt qu’il est bel et bien marié. Officiellement, du moins, car Megan se souvient que rien n’est aussi rose. Qu’il la porte telle une chimère que l’on se trimballe, toute une vie, un fardeau. Et elle s’en désole pour lui sans pourtant parvenir à retenir la question qui lui brûle les lèvres. “Et toi ? L’aimes-tu ?” Une fois encore, elle n’est pas certaine de vouloir entendre la réponse mais il est trop tard.
Lazarus partage son regret de ne pas être libre, son amie comprend enfin l’ampleur de l’événement. On le lui a imposé cette alliance, en bon et parfait soldat des sangs-pur. La sorcière en aurait presque la nausée car rien ne l’agite davantage que l’absence de liberté (dont elle connaît les tenants et aboutissants, quoique sur un autre domaine). A se concentrer sur la dureté de la vie des sang-mêlé, on en oublie ceux qui, de part leur sang pur, sont érigés sur un piédestal qui ne leur sied guère. Ils sont les oubliés de cette guerre quotidienne, elle l’entend enfin. Comme pour toute injustice, Megan ressent une profonde tristesse pour Laz. Son coéquipier de bar. Son ami. Ses iris se concentre sur la silhouette du sorcier, à présent si prêt de son visage qu’elle en retient un sursaut. Il est prêt d’elle, si prêt. A portée de main. La sorcière ne recule pas, entend ces mots imprononçables qu’il retient en laisse et se fige. Non, elle ne recule pas, préférant le voir fermer les yeux comme pour se laisser aller… Mais, rien. Rien. Il rallume la lumière de ses iris, jamais elle ne les a vus briller d’une telle intensité. Alors Megan ne bouge pas, demeure parfaitement immobile. Tous deux persiste dans l’inaction et ce n’est qu’au bout de longues minutes que Megan se redresse sans prévenir et tape sur le bar afin qu’on les serve à nouveau. Elle brise toute romance, toute magie, consciemment. La gêne l’immobilisait, la proximité interdite aussi. Elle s’aventure alors à feindre le moment précédent et demande, l’air de rien : “Ne crois-tu pas que cette liberté est utopiste ? Ne sommes nous jamais libres, du moins pas dans sa conception réaliste ?” Une gorgée du pétillant pour se donner de la force, peu d’espoir de ne pas sentir ses joues rougir sous le poids de ce qui a failli se produire.



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MessageSujet: Re: lover (megan)   lover (megan) EmptyJeu 11 Nov - 1:13
(sayre) Calfeutrés dans le pub, l’éclairage d’une bougie vacille sur leurs visages, seul témoin de la scène électrisante. L’instant est familier, habituel. Megan et Lazarus se retrouvent comme tous les autres vendredis de fin du mois, pourtant, tout semble différent. Ouvert. Vulnérable, d’une certaine façon. Les sentiments respectifs s’immiscent, sans crier gare, dans leur converse, ébranlant pour la première fois une dynamique légère et forte à la fois. L’homme s’accroche à leur échange tandis que ses doigts saisissent sa pinte, l’oreille en éveil. Non, dit-elle simplement, la déception dans l’œil. Il n’est pas d’un grand réconfort, pense-t-il en s’immobilisant, sa respiration seule mouvant sa cage thoracique. Il aimerait tant lui tendre une main. S’aventurer dans les flammes sans se brûler relève néanmoins de l’impossible. Pas quand il la regarde comme il le fait depuis des années. Supplice que de voir la personne qui vous est chère souffrir. S’il le pouvait, il se jetterait à ses pieds à cet instant. La bienséance le conduit pourtant à rester droit sur son siège, glissant timidement ses phalanges sur sa main. Heart break is the most silent pain, souligne-t-il. Empathie dont il tente, maladroitement, de faire preuve auprès d’elle. Pour elle. La sud-américaine vaut bien mieux que l’ignorance d’un partenaire. Il n’a pourtant pas l’habitude et marche sur des œufs. Le monde glacé dans lequel il vit est un tout autre tableau. Megan éveille, toujours, la meilleure partie de son être. Une part presque endormie par le régime. La moue pincée, Karkaroff cherche son regard du sien. Il veut qu’elle sache qu’elle n’est pas seule. Il l’écoute, s’ouvre à elle. I can feel yours from here, dit-il, trahissant la legilimancie dont il est capable. Un semblant de sourire s’esquisse timidement sur ses lippes. Mouvement de lèvres se voulant réconfortant. S’il pouvait panser ses blessures, il le ferait. Ceci dit celles du coeur sont complexes. Non, les maux de la sorcière requièrent plus qu’un encouragement ou un sortilège. What could be your remedy… Time. Not remaining alone with your demons, poursuit-il en tâchant de se remémorer sa dernière rupture. La plus poignante. Oh, Jones ne le montre pas mais elle doit être dévastée. Elle peut compter sur lui.

Les palabres s’échangent et donnent naissance à un sujet tout aussi épineux. Son mariage. Aussitôt, les traits de Lazarus s’affaissent. Son quelconque enthousiasme s’étiole. La jeune femme l’interroge et il peine à rester de marbre. Passant une main derrière la nuque, il formule une réponse brève mais sincère. Peut-être la plus sincère de son existence. No, death eaters aren’t exactly my thing. Il laisse échapper un rictus nerveux, rassurer de l’entendre changer de sujet. Il a tout sauf envie de parler de Leah en sa compagnie. Interesting one, soulève-t-il de son accent. Le juriste retrouve la lueur qui le caractérise près d’elle. Down here Meg, you have a few factual liberties. As a member of the Magenmagot, I could easily enunciate them out to you, plaisante-t-il. Baissant le menton, il prend une gorgée de bière et reprend, le timbre plus bas: As for restrictions, well… Il marque une pause, parfaitement conscience de leurs deux positions, la sienne étant pour le moins inconfortable. That one would take quite some time to list, given the circumstances. À ces mots, il pousse un soupir. S’assurant qu’ils ne sont toujours pas écoutés, il murmure à son oreille, comme un secret : Never… The concept of freedom seemed different when we first met. That first broomstick is still what I recall first, though. That flight was incredible. Souvenirs heureux. L’observant dans le silence, il réalise qu’il pourrait échanger avec elle toute la nuit sans s’en lasser. Malgré les apparences, elle est son égale en tant de points. Une idylle interdite dans laquelle il rêve de croquer à pleines dents.

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MessageSujet: Re: lover (megan)   lover (megan) EmptyMar 16 Nov - 16:22
Heart break is the most silent pain que lance le sorcier sans prévenir. Sans crier garde. Pas un signe avant-coureur, rien. Il lâche la bombe qui impacte Megan sans attendre. Il lui coupe le souffle, souligne la douleur qu’elle porte au creux de son ventre depuis que le Justin et Megan n’existe plus. Une douleur qu’elle ne saurait qualifier ni quantifier. Pour l’heure, elle tente de reprendre son souffle et retient les larmes qu’elle sent monter, elle qui ne pleure jamais. Bien heureusement, elle arrive à les contenir mais peine à se prononcer. En réalité, elle ne dit rien. Se concentre sur le silence plutôt que sur les pensées qui l’animent. Celles qui le ramènent à son ancien amour. Celles qui la font culpabiliser d’être auprès de Lazarus. Car, en délicate position, elle ne peut que reconnaître que leur relation ne s’arrête pas au seuil de ce bar auquel ils se donnent rendez-vous chaque mois. Elle peut le sentir aisément au regard de leur proximité physique, elle ne peut que le ressentir par ces choses qui ne mentent pas. La chair de poule que lui provoque le contact de leurs mains, le glissement rapide de son regard vers ces lèvres si particulières, l’excitation de le voir annexer la douleur. La panser. Mais si sa présence lui fait tant de biens, ses mots, eux, lui brise un peu plus à mesure que Laz reconnaît entendre chacune de ses douleurs. Megan fixe son verre, contracte ses muscles buccaux pour réussir à maintenir des larmes qui ne demandent qu’à sortir. Qui la supplie de les laisser partir. Mais il en est hors de question, si bien qu’elle relève la tête et sourit en retour à Lazarus. Un Lazarus manifestement peiné, or elle ne veut pas de ça. Ses vœux les plus profonds à son égard ne sont qu’explosions de rire, taquineries interminables, sourires joyeux et autres effusions positives. Megan ne peut accepter de le voir ainsi, désolée pour elle tandis que le mérite n’est guère sien. Un sourire réconfortant illumine le visage découvert de la sorcière, là où son index se pose sur la veine centrée sur le front de son ami : “ Ca va aller. Cesse donc ne t'inquiéter pour moi. ” Et elle le pense vraiment, que ça va passer. Que le temps fera une partie du travail, une grande partie du processus. Ils sont d’accord sur cette idée, Megan ne peut qu'acquiescer les dires du sorcier. Il en est de même pour son deuxième conseil, qui paraît davantage comme une maxime. Ne pas rester avec ses démons, ne pas cultiver la peine, ne pas la nourrir davantage. Plutôt s’entourer, reprendre contact avec ceux qu’elle a autrefois délaissés par manque de temps ou classés en bas de ses priorités parce que l’amour prenait tout. Ô elle n’a jamais été de ceux qui quittent tout pour amour, elle en serait incapable. Des amitiés, cependant, oui. “ Tu as raison, tout à fait raison. C'est bien pourquoi je suis là. Avec toi. ” Et si l’on changeait de sujet ? propose le revers de sa réponse. Car de Justin, elle ne peut plus en parler. De ses larmes, elle ne peut davantage les retenir. Elle se frotte les yeux pour se redonner de la constance.

Elle devine l’inconfort dans laquelle elle l’a mis en posant cette question ô combien personnelle, mais quitte à attaquer le dur, autant lui rendre poliment la pareille. L’homme joint sa main gauche à sa nuque, il ne faut pas être Merlin pour identifier ce geste exprimant peut-être la gêne, tout du moins la difficulté de sa réponse. Pourtant, c’est d’un ton sec et décidé qu’il affirme ne porter que très peu d’intérêt aux mangemorts. Megan comprend sa posture ou plutôt l’imagine. Si elle devait être mariée selon des conditions autres que les siennes (c’est-à-dire ne pas se marier du tout), elle ne supporterait que très difficilement une union avec un Mangemort. Et puis quoi encore ? Ses pensées l’amènent sur un terrain dangereux, à peine le temps de se remémorer son ancienne implication auprès de l’Ordre. Se pourrait-il que Lazarus en fasse également partie ? L’interrogation est délicate, le sujet en soi est ardu à traiter. “ C'est quoi ton "truc" alors ? ” Megan et l’art de la curiosité. Elle se montre plus implicite généralement. Non qu’elle cherche à tout connaître de Laz (ah bon ?), mais simplement par curiosité… Elle comprend mieux à présent son concept de liberté et, en un sens, le partage. Elle le pousse toutefois à la suivre dans son interrogation sur la liberté, réflexion plutôt philosophique qu’il choisit de traiter avec humour. C’est pour ça, qu’elle apprécie tant sa compagnie. Il arrive aisément à dédramatiser les choses, là où Megan peine à s’éloigner de la vérité, même insupportable. Elle lui renvoie la pareille en ricanant légèrement, bien davantage par ce sourire qui se veut plus jovial que précédemment. Ce qu’elle se sent bien, à ses côtés, ne cesse-t-elle de songer alors qu’il se rafraîchit en sirotant sa boisson. Sans le voir, elle en fait de même et constate de sa moue quand il lui dit qu’ils manqueraient de temps s’il devait lister toutes les restrictions qui sont les siennes. Or quelque chose d’autre se trame dans l’esprit du sorcier, Meg peut le sentir et ne manque pas de le constater quand il se rapproche davantage d’elle et susurre à son oreille des mots auxquels elle s’abandonne. Des mots qui la ramènent en un temps qui n’est plus et qui lui manque. Plus que tout au monde, il lui manque. Celui de la liberté, de son insouciance jeunesse, de ce premier cours de vol sur balai où il ne lui a fallu que quelques essais pour réussir à dompter sa bête. La première fois que son être a croisé celui de Lazarus pour ne plus jamais s’en démettre. “ Une fois de plus, tu as raison. Tout était si... ” Incapable de terminer sa phrase tant l’écart entre ce qui était et ce qui est, est important. Jamais elle n’aurait pu songer à tout ce qui se produit actuellement. “ Tout était à la fois simple et parfait. Parfaitement simple. ” ose-t-elle s’aventurer en ne s’écartant guère du sorcier qui, de son point de vue, n’a jamais été aussi délicieux. Ses yeux dévient à nouveau sur ses lèvres, tel un réflexe de plusieurs années, sauf que celui-là est différent : Lazarus l’a surpris. Elle en est certaine. Mais l’embrasser serait rendre le tout bien plus compliqué qu’il ne l’est déjà. Rien n’est simple et parfait à la fois. Alors en dépit de son envie, Meg décide de s’écarter mais pas tout à fait. Elle lui laisse le choix quand, de l’extérieur, elle paraît fuir.

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MessageSujet: Re: lover (megan)   lover (megan) EmptyMer 17 Nov - 17:03
(sayre) L'ordre fuse des lippes charnues. Brusque. Inattendu. La moue pincée, un sourire inquisiteur s'esquisse sur son visage. Il ne répond pas, admirant l'aplomb de Megan. À sa place, d'autres sang pur qualifieraient sa répartie d'audace. Lui se délecte de la tonalité, égale à la sienne, qui s'élève dans l'éther. Il a fallu du temps à la sorcière pour s'imposer ou, peut-être, trouver simplement la place qu'elle mérite naturellement. Celle qui lui est due. Il sent son index se poser sur son front. La bienveillance dans le regard, comme au premier jour, il lui formule une réponse, perturbée par la proximité électrisante entre eux : You know I always worry about you. l'élocution chargée de sa Russie natale trahit une vérité alarmante. Il pense à elle. Il l'a toujours fait. Le fera, peut-être, à jamais. La sang-mêlée s'est immiscée dans sa vie sans prévenir. En son absence, l'existence du juriste semblait dénuée de sens. Quotidien fade égayé par le rictus fluet de la sorcière. Sa sincérité et sa compétitivité à fleur de peau. Un caractère bien trempé dont Karkaroff ne se lasse pas. Délicatement, il pose une main sur la sienne, ses billes d'argent diluées dans l'ambre de ses yeux. Son épiderme s'enflamme. Il sent sa chaleur du bout de ses phalanges, alors que son regard l'enveloppe. Il répond à son affirmation par un geste tendre, posant leurs mains sur le bois dans une caresse, s'avérant réconfortant mais pas tout à fait innocent. Il reconnait le courage qu’elle a dû rassembler pour se joindre à lui malgré la peine. Il serait incapable de lui tenir rigueur en vent contraire. Glad you showed up. There's nowhere else I'd rather be. Confession qu'il ne retient pas. Près d'elle, son esprit tourmenté ne vogue pas. Il est ancré dans une réalité palpable. Un carcan intime dont eux seuls ont le secret. Il pourrait s'y loger à jamais et mourrait heureux, peut-être. Il y pense plus souvent qu'il le laisse paraître. Le pugilat rôde et il regagne un silence d'or, salvateur.

Lazarus se rehausse sur son siège, les doigts entourant la pinte. Sempiternel, le jeu d'attirance et de distance reprend. Il ingurgite le liquide mordoré et manque de s'étouffer à son écoute. Son truc. Emoussé par les palabres de la porto-ricaine, il recule. Tente de reprendre le contrôle tandis qu'une émotion dantesque s'est emparée de lui, versant de la bière sur son chemisier charbonneux. Il émet un rire sonore et secoue la tête. Bégayant légèrement, il s'égare. Il lui faut plus d'une minute avant de dire hâtivement : Mmh, my thing. Il la voit arquer le sourcil. Attendre la réponse. Expectative destabilisante pour lui qui la toise comme une évidence. Il s'agit bien d'elle. Comment pourrait-il en être autrement ? A cette pensée, un frisson lui traverse l'échine, foudroyant. Megan représente son univers. Il songe également à Amity et une lueur apparait dans ses orbes excités. Peut-être a-t-il bien un truc, c'est vrai. The bold type, frank... Maybe black hair and a broom? Il l'a dit. Son coeur tambourine si fort qu'il le sent dans sa poitrine. Hésitant, il ajoute : You? Il lui envoie la balle, les paumes humides de nervosité.

Ils se remémorent ensemble leur passé et elle approche à nouveau. Insoutenable répétition. Brisant enfin le cercle, il repose son verre : Would it be terrible if I were to kiss you now? I've been meaning to try for a while.

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MessageSujet: Re: lover (megan)   lover (megan) EmptySam 27 Nov - 14:55
Megan vient au rapport révéler qu’elle ne contrôle plus rien. L’espace temps n’est plus, les barrages sont baissés. Megan ne contrôle plus rien. Pas même ses propres mots qui lui échappent tout à fait. Ne vient-elle pas de reconnaître être en seule compagnie qu’elle peut supporter en ces temps ô combien délicats ? Ne ressent-elle pas un raté myocardique à entendre l’homme assis si proche d’elle lui avouer se soucier en permanence d’elle et n’espérer être nul part d’autre qu’ici, à ses côtés ? A cela, elle ne trouve pas les mots et sa main se glisse rapidement vers celle de Lazarus qu’elle vient légèrement pincer, le visage reconnaissant. C’est tout ce qu’elle peut faire. Mutique.
Sa main se décolle pour mieux attraper son verre afin de se rafraîchir. Sa température corporelle est anormalement haute, elle peut le sentir au rose de ses joues qui picotent. Elles picotent depuis que cette question hasardeuse est sortie de sa bouche. Son truc. Un instant, Megan regrette sa question. Bien plus encore quand il faut plusieurs minutes au sorcier pour lui répondre. Des minutes interminables, ponctuées d’un début qui appelle désespérément à une suite. Sa réponse la rassure, elle n’est pas allée trop loin… Jusqu’à ce qu’elle l’entende, non pas la réponse mais sa signification. Et alors elle semble s’effondrer, dans un monde où elle n’est pas Megan Jones, la porte d’Azkaban même. C’est elle. Elle. Son truc, à lui. Du tac au tac, la sorcière répond sans réfléchir : “ Oh… je vois.” pour mieux se resservir du liquide. Ce n’est qu’à présent que Megan comprend ce qui est en train de se produire. Si elle demeure silencieuse, ce n’est que pour mieux encaisser la nouvelle. Lazarus s’intéresse… à elle. Les mots sont posés et, la Megan adulte tente de ne pas tout à fait s’effondrer pour laisser place à son alter ego. Celui qui n’a guère peur de dire ce qu’elle pense, parfois trop franche dit-on d’elle. En la matière, elle demeure mutique encore et encore. Et, si elle pense que ce n’est pas correct de laisser le sorcier se noyer dans ce blanc opaque, Megan est trop préoccupée par le débat qui se déroule en elle. Engloutie par les pensées : que se passerait-il si elle répondait par la positive à ses avances ? Que penserait-on d’eux si quelques oreilles curieuses surprennent leur discussion ? Et qu’en est-il de son deuil amoureux, encore si récent ? N’y a-t-il pas un délai à respecter ? Toute engloutie, elle se dérobe au regard de Lazarus qui patiente.
C’est par le biais des souvenirs qu’ils évoquent que Megan fait taire ses pensées envahissantes. Son pouls se calme en dépit de la proximité anormale entre eux. Elle se revoit voler en sa compagnie, apprécier cette liberté propre aux adolescents qu’ils étaient. Qu’ils étaient et qu’ils ne sont plus. Pourtant, à ses côtés, tout semble plus facile. L’espoir semble renaître en elle, celui de revivre cette sensation formidable de liberté à ses côtés, de revivre et réitérer tous ces mots de pure extase. Il ne faut rien de plus pour qu’elle s’arrache à la distance. Et c’est alors qu’il prononce des mots qui ont goût de promesse. Il lui avoue espérer joindre ses lèvres aux siennes et ce, depuis un moment. Ce n’est guère une surprise pour la sorcière, mais se l’entendre dire change toute perspective. Subjuguée, elle ne trouve à nouveau pas les mots et se redresse tout à fait. Toute proximité est annihilée. Megan se dépêche de farfouiller dans ses affaires, en tire quelques gallions d’or qu’elle expose sur le bar. L’air fermé, plus qu’elle n’a jamais présenté à autrui, elle descend de sa chaise, enfile sa cape et se dirige vers la sortie. Plus rien n’existe hormis le lien qu’épouse sa main qu’elle a rapidement attraper avant de sortir. Ils sont liés, à présent, d’un lien qu’elle ne saurait expliquer. Mais elle ne pense plus à rien, Megan, agit sous l’impulsion de cette envie pressante de s’éloigner loin des regards. Ce qu’elle aurait aimé marquer ce moment dans ce lieu qui les représente si bien, malheureusement les temps sont trop dangereux pour cela.
Toujours sans un mot, elle les font s’engager dans la ruelle sombre juste à côté du bar. Voilà qui est mieux, bien mieux. C’est alors que Megan colle son dos contre les briques et attire d’un coup décidé Lazarus. Elle l’observe un long moment comme pour marquer  cet instant à jamais. Tout le reste a disparu quand, enfin, elle brise le silence infernal. “ J’ai aussi attendu ça depuis si longtemps.” avoue-t-elle d’un murmure. Et sans lui laisser le temps de répondre, à elle d’hésiter, Megan murmure enfin l’indicible  : “ Alors embrasse-moi, s’il te plaît.” Une supplique.

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MessageSujet: Re: lover (megan)   lover (megan) EmptyDim 28 Nov - 19:28
(sayre) La vérité s’est échappée de sa gorge, dévoilée à une rapidité déroutante. Attraction évidente, ses désirs sont formulés. Il place enfin des mots, à voix basse, espérant que seule Megan les entende. Il était à elle depuis bien avant qu’il ait pu le verbaliser. Malgré la simplicité de leur dynamique, le faire apporte son lot de complications. Un choix cornélien que Lazarus vient de faire en posant une question qui lui brûlait la langue depuis des mois, l’ayant retenue par respect pour la sorcière et son ex. Relation jadis sacralisée qu’il ne peut lui-même pleurer, bien qu’il refuse de sous-estimer ou ignorer la peine de la porto-ricaine. Sa réaction sans palabres le surprend d’ailleurs. S’il s’attendait à un non froid, les mouvements brusques de la muse le déstabilisent. Malaise palpable, le suspens lui givre le faciès. Le palpitant s’emballe. A-t-il fait preuve d’un trop grand toupet ? S’apprête-t-elle à quitter les lieux sans un mot ? Les pensées s’agglutinent en son crâne, donnant naissance à une pluie d’incertitudes. Il aurait dû la laisser faire le deuil de sa relation précédente silencieusement. Demeurer l’ombre réconfortante de l’ami dont il endosse le rôle, pour elle, depuis la première année de Jones. Elle est encore jeune, pleine de vitalité, tandis que des ridules discrètes se dessinent sur ses tempes. Puis, pourquoi perdrait-elle son temps avec un sang pur. Quelqu’un qui ne peut que lui offrir une demi part de son être. De sa vie. Lamentant sa naïveté, le manque de jugement de sa réaction, il se mue dans un silence épais, à l’affût du cahotement de la jeune femme. La mécanique habile de leurs coeurs veut qu’il la suive naturellement, mais sa main se glisse entre ses phalanges et lui coupe le souffle. Ne le rejette-t-elle pas ? Interrogation volatile qui le laisse pantois, à mi-chemin entre un songe et leur réalité. S’ils ignorent encore la teneur exacte de leur futur, par cet aveu, tout s’apprête à changer.

Le pub les crache et, sans que leurs carnes ne se quittent, ils serpentent les veines de la cité. Le carcan de la nuit les protège. Sous le contrôle de la sang-mêlée, il se laisse manipuler. S’est demandé mille fois le goût de ses lèvres, si elle daignait l’accepter à ses côtés. Engagé près d’elle, il sent son bras entourer ses côtes, se laisse attirer vers elle. Le timbre mélodique de sa voix résonne entre eux. Elle l’a attendu, elle aussi. Il secoue lentement la tête, incrédule. Le soulagement se lit dans ses yeux. À son invitation, il darde son regard dans le sien, un sourire discret pendu au coin des lèvres. Savourant l’instant, il glisse un doigt dans sa longue chevelure noire, plaçant une mèche derrière l’oreille avec toute la tendresse du monde, admirant ses traits comme au premier jour. Enfin il peut la regarder telle qu’il l’a voulu : sans fard. La dualité s'est diluée dans ses océans, à mi-chemin entre euphorie et inquiétude. Tournant la tête, il s’assure que personne ne les observe avant d’approcher davantage d’elle, l’enlaçant par la taille. S’abandonnant à son ordre, Karkaroff entrouvre finalement les babines et leurs lippes se rejoignent. Formes communicantes qui s’épousent, n’attendaient que l’autre. La fièvre le dévore alors qu’il fait durer le moment, empli d’une d’une passion et d’une douceur surprenantes, de celles qu’il n’a connues nulle part ailleurs. Affection divine et pure au-delà des historiettes qu’on connait aux adultères. Le temps semble s’arrêter et il se perd dans son cou, embrassant sa chair tiède, remontant jusqu’aux lobes de ses oreilles, découvrant son corps pour la toute première fois. Sentant le désir gronder dangereusement en lui, il s’arrête, la bouche contre son oreille, sa respiration exaltée se perdant sur elle. In addition to your spirit, I am now rather fond of your taste, souffle-t-il dans une confession nouvelle, plaisantant, les syllabes chargées de son accent slave. La vérité s'avère une évidence. Le serpent aimerait l’embrasser encore et encore. Il ajoute en portant sa main à son labre, y déposant un énième baiser avant de l’inviter à transplaner: I feared I was going too fast, avoue-t-il. I’d like to say more, Meg. Will you follow me somewhere quieter, perhaps tomorrow or the day of your choosing? La lèvre inférieure mordue, il hésite à poursuivre. Il y a si longtemps qu’il ne s’est pas entraîné dans une relation, la maladresse et l’incertitude l’ébranlent.

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