BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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MessageSujet: biting down   biting down EmptyMar 19 Oct - 19:39
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30 août 2007 | @indiana greyback


Valeri pourrait lui servir tout un cours sur la lycanthropie sans même y réfléchir.
Il l’a même probablement déjà fait, sans que son indiscipliné benjamin y prête une attention suffisante.
Il pourrait lui dire que la potion Tue-Loup, aussi redoutablement géniale soit-elle (ça, c’est de la science, peut-il l’entendre dire, mi-admiratif mi-vexé), ne peut pas entièrement dompter la lycanthropie. Que la malédiction est trop forte pour être si simplement contenue pendant trop longtemps et que la bête qui sommeille en chaque loup-garou finira inexorablement par avoir besoin de sortir. Parce qu’un animal sauvage, même en cage, reste un animal sauvage.
Il pourrait lui parler des effets de l’excès de Tue-Loup sur l’organisme des lycanthropes, alors que ceux-ci s’abreuvent d’un des plus grands poisons pour l’organisme, ceci afin de garder conscience pendant leur transformation.
Il pourrait dire toute cette belle théorie sans pourtant qu’il comprenne un iota de ce qu’il raconte vraiment, puisqu’il ne le vivra jamais.

Ivan, lui, peut aussi tout raconter.

Il peut parler de ses transformations toujours plus douloureuses. De la fatigue qui lui draine toute énergie pendant des jours après la pleine lune. De la peur, de ses pleurs, de la frustration, de la colère, de ces sentiments mauvais grandissant dans sa poitrine à chaque fois que la bête est repoussée, gardée en faible laisse.

Il peut parler de ce mois d’août qui souligne sa première année en Angleterre et qui, en d’autres circonstances, justifierait une grande fête. Une année d’Ivan Lebedev Jr à la tête de la Bratva anglaise et celle-ci n’a pas perdu son siège au Syndicat ; a su se rapprocher d’un grand gang, puis d’un mineur ; est toujours là, tout le monde bien vivant.
Sauf lui, qui meurt à petit feu, qui se dévore de l’intérieur.

Cette pleine lune ne pouvait pas être évitée.

Maksim l’a mené jusqu’en Irlande, afin d’être aussi loin que possible de Londres et du monde connu, le soir du 28 août. L’entente était claire : le lendemain, il venait le récupérer au même endroit. Un plan qui aurait pu être parfait, si ce n’était qu’Ivan ne s’est jamais présenté au point de rendez-vous. Pas une seule trace du blond, à peine ses vêtements alissés derrière, comme un serpent abandonne une peau trop petite.

Ivan peut parler du contact de la terre sous ses pattes, du parfum riche des arbres, de l'œil rouge de l’éclipse lunaire au-dessus de sa tête. Il peut parler des autres loups, trouvés et retrouvés à travers la course, de leur odeur à la fois familière et étrangère, de ce sentiment étrange et intimidant de vouloir être des leurs autant que de les craindre. Il peut parler des crocs luisants, de l’odeur du sang, de la bataille, de la soumission, du jeu, des frères et soeurs inconnu.e.s qui cabriolent, s’enthousiasment, se fâchent, l’accueillent, le repoussent, reconnaissent ce qu’il est malgré lui.

Il se réveille dans le noir, deux jours plus tard, trop tard, le coeur au bord des lèvres. Nausée aussi fulgurante que ses maux de tête, alors que ses sens s’alarment et ne reconnaissent rien de ce qui se passe autour de lui. Ni les odeurs, ni les sons, ni ce que ses pupilles distinguent dans l’obscurité. « Sal ? », appelle-t-il en vain, en sachant bien que sa meilleure amie ne lui répondra pas. Elle n’est pas là, il ne sait pas où il est, et tout ce que son odorat lui dicte est qu’il est, littéralement, chez les loups.


Dernière édition par Ivan Lebedev le Sam 23 Oct - 17:35, édité 1 fois
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Amabella Shacklebolt
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MessageSujet: Re: biting down   biting down EmptyVen 22 Oct - 14:48
La dernière pleine lune a été étrange. Wyvern a encore une impression douce-amère. Au moment où ils s’étaient désolidarisés de Fenrir, la meute avait commencé à se casser la gueule. Elle en était rendue au point d’hésiter sur la suite qu’elle pouvait donner à cette parenthèse dans une « famille » cabossée et foireuse, puante et marginale, mais elle n’avait pas vraiment de raison pour foutre le camp. Elle en avait causé à Cook, un soir où ils disputaient une énième partie d’échecs dans sa caravane, dans un brouillard de tabac parce qu’elle avait eu la flemme d’ouvrir la fenêtre pour aérer.

Et puis la pleine lune était venue et les avait engloutis, louves comme loups, dans une nuit où ils avaient chassé sans alpha, au hasard des champs et forêts d’Irlande du Nord. Un loup supplémentaire s’était joint à la meute et elle avait eu deux jours pour réfléchir à ce que ça signifiait, cette connerie. Sur le coup, le choc avait été rude, mais lorsqu’elle s’était réveillée sous sa forme humaine, elle avait fait un effort pour traquer le loupiot inconnu : il va sans dire que son expérience de soigneuse de vouivres avait été curieusement d’un grand secours.

Mettant la main sur le mioche -un type de même pas vingt ans, avait-elle estimé à première vue, encore écrasé par la fatigue-, elle n’avait pas attendu longtemps pour transplaner avec lui et le caler dans une pièce cachée de sa caravane, un espace qu’elle avait magiquement ajouté avec quelques sorts à la va-vite, avant que les autres ne se réveillent, ne rentrent et ne se rendent compte qu’il y avait un nouveau.
De toute façon, vu le chaos ambiant que c’était depuis le départ (le bannissement) de Fenrir, et les odeurs extrêmement fortes qui occupaient sa caravane à longueur de journée et de nuit, Indiana ne s’inquiétait pas trop qu’on vienne renifler par chez elle pour savoir ce qu’elle planquait.

Mais résultat, le lendemain de cette brillante idée qui l’avait frappée, elle était à cloper dans sa caravane tout en faisant les mots croisés d’un Times moldu vieux de deux semaines, quand une voix lui parvint depuis le placard qu’elle avait donc agrandi magiquement et renforcé. Le jeunot devait enfin être sorti de son sommeil profond, et la vieille finit par tirer tous les rideaux de ses fenêtres, insonoriser sa caravane d’un sort informulé, avant de se lever pour aller ouvrir la porte du placard, et toiser de haut l’anonyme : « Y a pas de Sal ici. Enfin réveillé, la belle au bois dormant ? » Tendant l’oreille un bref instant, comme pour s’assurer qu’aucun Greyback ne s’approchait de son antre, elle pointait sa baguette vers le blondinet, histoire qu’il reste tranquille quand même et n’ait pas l’idée saugrenue d’essayer de s’enfuir. « Café ? », qu’elle propose, un peu sèche, mais consciente que c’est pas le moment de le braquer. « T’as de la chance que je t’aie récupéré, parce que ça aurait été moins marrant avec une autre. » Wyv n’était pas conne au point de pas repérer la tronche que tirait Fish à chaque fois qu’elle se rendait compte que Fenrir avait croqué un nouveau loup. Mais elle comprenait, hein. Les infidélités, ça pourrissait la vie de couple, pour sûr. « J’te dis les règles, histoire qu’on s’entende : si tu gueules, si tu t’excites, si t’essaies de trouver ta baguette ou n’importe quoi, j’te renferme dans le placard direct. », poursuit-elle en se servant une tasse de café aussi, en le regardant du coin de l’œil quand même, vigilante. « Comment ça se fait qu’on n’ait jamais vu ta gueule encore ? Tu viens d’être mordu ? » Pas de bonjour, pas de présentation nominale, Wyv s’en fout de tout ça.
Ce qu’elle veut, c’est comprendre.
La louve en elle n’a rien d’une alpha, mais s’il s’agit d’un frère loup, qui plus est récent, elle suppose qu’il n’a pas vraiment eu son mot à dire dans la transformation. L’humaine n’a pas que ça à foutre de s’occuper d’un mioche -elle a déjà des gosses, et ils n’ont plus besoin d’elle ; la louve, elle, veut s’assurer que l’expérience du loupiot n’est pas aussi catastrophique que la sienne.
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MessageSujet: Re: biting down   biting down EmptySam 23 Oct - 18:28
La force de l’odeur de lycanthrope écrase littéralement le blond, qui n’ose pas bouger alors que la voix qui lui répond est aussi loin que possible des notes douces et câlines de Salamanca, les matins qui suivent la pleine lune (tous les matins). Voix qui, lorsque la porte de ce qui ressemble à un cagibi aménagé en chambrette de fortune, s’accorde au visage peu commode d’une femme qu’il ne connaît pas. Il ne l’a jamais vue, il en est certain, au moins autant que l’animal encore remuant au centre de ses côtes sait qui elle est : une semblable. Une sœur.

La perspective l’effraie et son coeur, déjà affolé, commence une chamade brutale qui pourrait bien l’expédier à nouveau dans les vapes, si cet accès d’énervement ne s’accompagnait pas de la nécessité de ne pas faiblir. De ne pas se rendormir. De ne plus être si vulnérable. Plus facile à penser qu’à faire, alors que son champ de vision est flou, qu’il n’a pas sa baguette, pas de fringues, qu’il ne sait pas devant qui il se tient, ni où. « Café ? Oui », répond-il, la voix toujours enrouée, sans un merci ou un s’il vous plaît pour flatter un peu l’hôtesse impromptue. Pas vraiment son genre, la politesse, de toute manière, et de toute évidence, pas non plus le genre de la maison (un point en commun). « T’as de la chance que je t’aie récupéré, parce que ça aurait été moins marrant avec une autre. (il n’a même pas imaginer ce que ce serait, en pire J’te dis les règles, histoire qu’on s’entende : si tu gueules, si tu t’excites, si t’essaies de trouver ta baguette ou n’importe quoi, j’te renferme dans le placard direct. »

Ivan n’aime pas les règles, mais il sait les suivre si sa survie en dépend (toute sa scolarité à Koldovstoretz est basée sur ce principe). Alors il ne gueule pas, ne s’excite pas, et hoche un peu la tête afin de marquer qu’il a bien compris : il ne tentera rien.

L’odeur du café éveille un peu plus le sorcier, qui se relève et ramène ses genoux contre son torse, son menton posé sur ceux-ci. La douleur de la pleine lune est présente, mais elle semble… moins grande, pour la première fois. Un fait que son frère aîné pourrait parfaitement expliquer, mais qu’Ivan ne capte pas, son esprit encore brumeux, les membres endoloris, la fatigue régnant dans ses yeux de glace et sur tout son visage pâle. « Comment ça se fait qu’on n’ait jamais vu ta gueule encore ? Tu viens d’être mordu ? Je savais pas où vous étiez, c'est pas comme si on m'avait donné une carte, se défend le blond sur le même ton rude que l’inconnue, alors qu’il n’a jamais eu aucune envie de savoir où ils étaient, si ce n’est que pour tous les exterminer (on ne dira pas ça). Comme s’il allait ratisser le Royaume-Uni à la recherche de l’alpha qui l’a mordu, afin de… de quoi ? rejoindre sa meute ? ew, please don’t. Y’a quelques mois. C’était juste ma deuxième vraie pleine lune. » Le flou artistique autour de sa date de morsure est intentionnel, alors que le Lebedev sait très bien qu’il ne peut pas dire à cette femme qu’il a été mordu parce qu’il chassait le loup-garou avec son gang. C’est exactement le genre d’information qui va le faire rejoindre ses ancêtres en très peu de temps et on l’a dit, aussi imbécile Ivan soit-il, il tient à la vie (bien qu’il ait une étrange façon de le signifier). Sa précision autour de la pleine lune n’est pas anodine, toutefois, puisqu’elle souligne la réalité de sa vie.
Déjà, qu’il n’a rien demandé. Ensuite, qu’il n’est pas seul.

Son regard clair passe par-delà la lycanthrope, cherchent à distinguer la pièce (?) derrière elle. « Je suis où ? » Je suis avec qui ? T’es qui ? C’est qui “on” ? Il n’en dit rien, pour le moment, mais les questions commencent à s’accumuler, dans la tête douloureuse du Russe.


Dernière édition par Ivan Lebedev le Sam 30 Oct - 4:25, édité 1 fois
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Amabella Shacklebolt
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MessageSujet: Re: biting down   biting down EmptySam 23 Oct - 23:45
Elle lui sert un café dans une tasse récupérée dans un débarras moldu, montrant des personnages jaunes qui n’ont pas l’air d’avoir de cheveux (à part la mère et sa tour de cheveux bleus crépus). Le pauvre garçon ne sait pas qu’il va boire une boisson infecte que le reste des Greyback a tendance à éviter en prétextant avoir du mal à trouver le sommeil en soirée. Il le découvrira bien assez tôt, à ses dépends.
Wyv, elle, est habituée à cet arrière-goût de cramé que fait sa cafetière, dose son café comme une bourrine à tel point qu’il pourrait réveiller les morts, et elle n’a jamais songé que cela voulait peut-être dire qu’il fallait changer de machine, ou de dosage, ou de combinaison de tous ces facteurs merdiques...

Elle tire sur sa clope, avant de la tapoter au dessus de l’évier en inox à sa droite, qu’elle a récuré la veille, pendant qu’elle s’emmerdait et attendait que la Belle au Bois Dormant sorte de son lourd sommeil. Les cendres tombent et s’accumulent en un petit tas gris, sur lequel ses yeux s’attardent un instant, avant de revenir au gosse (il est plus jeune que ses propres gosses, par conséquent elle considère que c’est vraiment un gamin) et l’interroger quant au caractère récent de sa morsure. La réponse se calque sur son ton, et pour un peu elle aurait l’impression de faire face à une des vouivres qu’elle élevait à Llewyn, avec un combo caractère de cochon + tendance à imiter l’attitude face à elle, pour forcer le respect. Le répondant de son interlocuteur lui plaît pas mal, en tout cas, surtout que c’est pas ce sur quoi elle aurait parié en le surveillant pendant qu’il pionçait. « Y’a quelques mois. C’était juste ma deuxième vraie pleine lune. » Mh. Elle plisse un peu les yeux en le dévisageant alors qu’il lui répond, en tout cas pour le début de la phrase. La fin, celle qui explique que c’était sa seulement sa seconde expérience de vraie pleine lune, lui fait au contraire hausser les sourcils (ces traits qui étaient fins avant que Fenrir la croque et qu’elle se retrouve à avoir une pilosité plus fournie malgré les tentatives d’épilation hebdomadaire) alors qu’elle daigne prendre en compte ce genre de propos.

Il ne fait jamais bon de se gaver de potion Tue-Loup, si elle en croit les discussions qu’elle a pu avoir avec des lycanthropes plus expérimentés. (Bon, elle, quand y en a, elle prend, parce que ça l’arrange de rester vaguement consciente, mais elle serait bien infoutue de dire qui gère les stocks dans le campement, voire s’ils existent !). Alors elle prend bonne note de ce lui dit le môme et elle prend une gorgée de son café infect tout en gardant les prunelles vissées sur lui. Ça lui laisse le temps de réfléchir un peu, de scruter le type.

Il regarde autour, enfin, ce qu’il peut voir depuis le placard en tout cas, et elle sent qu’il est probablement en train d’essayer d’identifier la porte de sortie (actuellement verrouillée et derrière Indiana). Elle ne dit mot, elle attend de voir s’il faut sortir le fouet direct ou s’il a compris ce qu’elle a dit sur les règles. « Je suis où ? » Un claquement de langue amusé accueille l’interrogation : « Dans ma caravane. », répond-elle du tac au tac, sérieuse à en pleurer. Ça a le mérite d’être vrai, en plus, même si c’est pas suffisamment précis et que ça ne répond pas vraiment à la question qu’il posait.
Hors de question qu’elle lui balance l’emplacement précis et ainsi de suite. Mais elle veut bien lui donner une info, en comptant sur sa candeur pour qu’il soit davantage honnête avec elle : « Toujours en Irlande, en tout cas, si tu te demandais. » Elle le jauge toujours, est vraiment venue à la conclusion que le jeune homme nu devant elle n’a rien d’un membre d’une autre meute : s’il prend du Tue-Loup, c’est qu’il cache ce qu’il est, depuis plusieurs mois. S’il n’a pas ce vilain triangle dégueulasse qui orne la joue de certains Greyback, c’est qu’il a réussi à passer entre les gouttes, comme elle. Avec l’aide de qui, elle l’ignore encore, mais elle aimerait bien le découvrir. « Moi, c’est Wyv, pour Wyvern. Tu t’appelles comment, toi ? » Elle lâche pas encore l’info qui va valoir son pesant de Gallions, parce que le nom de Greyback fait jamais très plaisir à entendre la première fois, elle est pas sotte au point de pas s’en rendre compte. Et puis tant qu’à faire, elle va pas non plus lui dérouler son identité à la ville : manquerait plus que ça lui retombe sur le coin de la gueule à un moment...
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MessageSujet: Re: biting down   biting down EmptySam 30 Oct - 5:12
On lui tend enfin le breuvage proposé et c’est naïf que le blond y plonge les lèvres pour une première gorgée, qui lui tire une grimace claire et un petit râle déplû. Le goût de brûlé est dégueulasse, mais au moins, le café est bien dosé ― on vous laissera réfléchir sur ce fait et espérer qu’Ivan ne vous prépare jamais de café. Surtout alors qu’il demande : « T’as pas de la vodka ? » Le café à la vodka, c’est aussi infect que vous le pensez, mais ça aurait le mérite d’être meilleur que ça. Il ne laisse toutefois pas la boisson et même après avoir déclaré « Il est dégueulasse », ça ne l’empêche pas d’en prendre une seconde gorgée plus appréciatrice. De laisser ses doigts à la peau trop sèche profiter de la chaleur diffusée par la tasse.
Puis, en demandant de la vodka, l’autre envie qu’il lui vient est surtout de demander à la lycanthrope si elle n’a pas de la coke, mais voyez-vous, il a un doute sur le fait que ses petits livreurs de la Bratva se rendent dans le coin.
C’est son premier matin sans rail de coke depuis son adolescence.

Son hôtesse fait sa maligne, alors qu’il demande où ils sont : « Dans ma caravane. » Le Russe roule des yeux sans se retenir, et sans prendre garde au mal de tête que ce simple mouvement de ses globes oculaires lui occasionne dès l’instant. Il en a un petit grognement plaintif et d’une main, vient masser ses tempes pulsantes. Dans une caravane qui sent… le (mauvais) café ; le loup, à plein nez, et pas seulement la femme devant lui, d’autres loups ; l’alcool (cheap), la cigarette (beaucoup), la cire dépilatoire (trop), la terre, le feu, la forêt. « Toujours en Irlande, en tout cas, si tu te demandais. » Génial : paumé dans le putain de trou du cul du monde.

Il essaie de ne pas avoir l’air de la jauger, mais leurs regards se croisent trop pour qu’il ait l’air de faire quoi que ce soit d’autre. Lui aussi ne manque pas de remarquer l’absence du triangle brun sur sa joue : Ivan décide de prendre ça comme un gage qu’elle n’ira pas le livrer aux autorités. « Moi, c’est Wyv, pour Wyvern. Tu t’appelles comment, toi ? » Le blond mâche sa langue, ne sachant trop quel nom donner ― quel surnom, parce que “Wyvern”, c’est pas un nom. Il lâche enfin un « Alexei » qui ferait hurler son aîné et qui saura bien convenir. La femme doit être aussi dupe que lui par rapport à cette identité, mais Ivan n’a pas besoin qu’elle le croit : seulement qu’elle ne sache pas son nom. Seulement que son identité ne soit pas rattachée à ce qu’il est vraiment, seulement qu’aucune piste ne remonte jusqu’à la Bratva, seulement que ses bêtises et imprudences ne viennent pas entacher tout le reste.

Le drap mince et usé est remonté sur lui, cachant non pas une nudité dont il n’a rien à faire (Ivan était absent lorsque la pudeur est passée), mais plutôt les cicatrices d’argent qui s’étalent sur ses cuisses. Un peu des tatouages noirs qui avouent d’où il vient, plus qu’il le fera lui-même. À peine son allure efflanquée. Rien de ses yeux bleus où la méfiance est aussi visible que les cernes creux qui les bordent.
Sa main libre caresse nerveusement un tatouage de croix sur son avant-bras.
Il veut lui demander depuis combien de temps il est ici, combien de jours il a dormi, il veut savoir à quel point Maksim s’arrache les cheveux, savoir comme Sal s’inquiète, il veut partir, s’enfuir, mais la fatigue est si grande, son corps si fourbu, qu’Ivan ne sait même pas s’il pourra sortir de cet endroit. Il a manifesté à Wyvern qu’il lui obéirait, mais vu son état, ce n’est même pas difficile.

« Qu’est-ce que tu veux ? Une autre question, accompagnée du constat plat et pratique qui accompagne tout membre du crime organisé (même lui, si si) : Tu m’gardes pas ici pour rien. Un coup d’oeil vers les murs autour de lui, vers le reste de la caravane, puis, à nouveau vers Wyv. Les autres savent pas que je suis là. » Il n’est pas idiot, Ivan Ivanovich. Impulsif, bravache et sacrément con, mais pas autant qu’il en a l’air.
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Amabella Shacklebolt
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MessageSujet: Re: biting down   biting down EmptyLun 27 Déc - 13:58
Retroussant les babines brièvement alors qu’il demande de la vodka, Wyvern ne relève pas le deuxième commentaire, qui ne s’encombre pas d’être fleuri et sympathique. Le gamin a du culot, de qualifier ainsi le café qu’on lui offre avec tant de générosité, mais il faut bien reconnaître qu’il a raison : ça n’a rien d’un arabica pur et velouté. Elle secoue la tête en tout cas, et se contente d’un « Je doute que t’aies envie d’alcool à 90 degrés. »

Il s’enquiert de leur localisation, et elle le balade, forcément, ou plutôt ne précise guère l’identité des personnes dans les caravanes autour. Hochant la tête au surnom qu’il lui donne, Indiana se contente en tout cas de l’identifier comme un type dont les parents venaient peut-être de Russie. Pas que ça serve à grand chose, cela dit, elle ne connaît aucun russe et serait bien en peine de sortir trois mots de la langue. Elle l’observe, de ses yeux sombres et secs, détaille son apparence avec précision, comme au scalpel. Le gosse efflanqué a pas l’air bien farouche, ni même très dangereux, retourné à son apparence purement humaine. Reste quand même qu’il n’est pas ravi d’être retenu chez une inconnue, même s’il se garde de le lui cracher de façon aussi évidente. « Qu’est-ce que tu veux ? Elle hoche les épaules, et pourrait rétorquer que ça n’a rien à voir avec ses envies d’humaine, Merlin merci. Il enchaîne pourtant sans lui en laisser le temps. Tu m’gardes pas ici pour rien. Là encore, haussement d’épaule qui ne nie pas, mais ne semble pas indiquer qu’elle va tout lui expliquer s’il demande poliment (ah! ça serait du beau !) Les autres savent pas que je suis là. » Les prunelles ne se détachent pas du portrait du jeune homme, alors que Wyv prend une gorgée de son café, puis une taffe de sa clope, avant de confirmer : « Effectivement. J’estime qu’ils n’ont pas besoin de savoir que t’existes, pour le moment. » Elle pince les lèvres : de l’extérieur, on pourrait hésiter à l’interprétation à avoir de ce genre de propos. Est-ce parce qu’elle compte se débarrasser de lui ? Est-ce qu’elle le protège ? L’humaine hésite, la louve a déjà choisi.

« Mais ce qui importe, c’est pas ce que moi, Wyv, je veux. C’est plutôt ce que la louve en moi estime te devoir. » Présenté comme ça, c’est comme si elle lui faisait une fleur, alors qu’elle l’a effectivement enlevé au nez et à la barbe d’elle-ne-sait-qui (sans doute ceux qui lui fournissaient de la tue-loup depuis ces longs mois). L’exil de Fenrir de la meute l’a déboussolée, l’a fragilisée, et Wyv doute fortement de sa survie à long terme. « Sur qui tu t’appuies, pour passer les pleines lunes éloigné de tous ? » C’est pas des lycanthropes, c’est tout ce dont elle est sûre. Mais alors qui ? Elle se souvient pas que Cook lui ait parlé de réserves de tue-loup incroyables chez les Black Hands, par exemple. Le paysage du reste du monde criminel lui est obscur, elle en connaît des bribes, pour avoir recousu la couenne à certains et certaines, mais de là à savoir qui a quoi comme ressources… Elle ajoute, quand même, histoire d'être vaguement rassurante : « T'inquiètes pas, j'compte pas aller les faire chier. »
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MessageSujet: Re: biting down   biting down EmptyMar 28 Déc - 21:54
Les deux lycanthropes se guettent, chiens de faïence qui attendent un geste brusque de l’un ou l’autre des partis pour montrer les crocs. « Effectivement. J’estime qu’ils n’ont pas besoin de savoir que t’existes, pour le moment. » La moue et les mots de Wyvern amplifient l’inquiétude secrète qu’il couve en même temps que sa méfiance, celle-ci bien avouée ― va-t-elle se débarrasser de lui ? le vendre à tous ses camarades ? le tuer ? le laisser repartir ? L’impatience bouille à ce pour le moment qui veut tout et ne rien dire et que la femme n’éclaire pas.

« Mais ce qui importe, c’est pas ce que moi, Wyv, je veux. C’est plutôt ce que la louve en moi estime te devoir. » Ses yeux pâles se plissent un peu plus encore. Bouclier et armure levés. Ivan ne comprend pas ― qu’est-ce qu’elle peut bien lui devoir ? Elle a pris soin de lui, elle l’a caché de sa meute, c’est plus que tout ce qu’il a demandé (considérant qu’il n’a rien demandé). Elle l’a aussi empêché de rejoindre Maksim, de revenir chez lui, en sécurité, et ça… ça, il ne peut rien y faire, dans son état. « Sur qui tu t’appuies, pour passer les pleines lunes éloigné de tous ? Les lèvres se retroussent un peu, les dents blanches montrées non pas en sourire, mais en grimace farouche. T'inquiètes pas, j'compte pas aller les faire chier. » Il aimerait bien… ah, il aimerait bien la voir tenter de venir faire chier les siens ! Ou même, la Bratva ! Il serait facile, si elle vient à tenter de le faire chier, de retourner toutes les armes de son gang contre la louve, de dénoncer ses mensonges (la vérité) et de d’éliminer. Perspective qui devrait le rassurer, mais qui lui fait seulement craindre que quelqu’un d’autre un jour sache et que… « Une amie, Salamanca est tellement plus que seulement une amie, mais s’il y en a bien une qu’il ne veut pas traîner là-dedans, c’est bien sa chaotique âme soeur, et quelqu’un d’autre. » Quant à Maksim, le mot garde du corps en révélerait trop sur lui. Sur l’importance qu’il puisse revêtir hors de cette caravane crasseuse et puante.

Dit ainsi, c’est extrêmement pauvre. C’est très solitaire et la louve devant lui sera probablement plus touchée que lui par cette solitude dont il comprend mal la mesure, alors qu’il n’a jamais vécu en meute et qu’avant cette pleine lune, il n’avait jamais couru aux côtés de ses compères lupins. Une autre gorgée de sale café, qui lui paraît de moins en moins terrible au fur et à mesure que ses papilles trop sensibles se font à sa brûlure. Il ne sait toujours pas ce que la louve lui doit et il ne veut pas penser que lui puisse lui devoir quelque chose, même s’il refuse de croire que ses soins puissent être dépourvus de prix.

La main libre passe dans ses cheveux secs et cassés, en tire quelques minuscules branchettes prises dans ses mèches dorées. « J’ai des ressources, ses ongles cassés grattent le drap, grattent son bras, grattent une croûte à la base de sa paume, pour les ingrédients. » Pour les potions aussi, force est de constater, même si ces ressources ne sont pas infinies et qu’un jour prochain, il n’y aura plus rien du tout, il n’y aura plus que lui et sa malédiction, que l’horreur monstrueuse qui court dans ses veines. Les ongles sont passés sous le drap, grattent une des cicatrices d’argent, les traces des crocs et des griffes qui défigurent les jambes élancées. « Et un endroit où… pour ça. » Un endroit où il peut se transformer sans attaquer qui que ce soit, où son esprit brisé, furieux, blessé peut pleurer sa propre bêtise. « C’est le mieux qu’on a trouvé pour pas qu’on me… pour pas que le gouvernement sache. » Cheval de bataille qu’ils partagent, considérant que la femme devant lui a la joue tout aussi dépourvue de cet affreux triangle inversé qui lui donnerait envie de s’arracher la chair.

La curiosité est retournée, prenant le dessus sur son envie de ne rien révéler à Wyvern : « Les cochons savent pas que vous êtes là ? » Si un seul lycanthrope peut être caché du gouvernement et de ses flics, il a des doutes sur l’entièreté d’une meute, mais il n’est pas le seul à avoir des ressources, comme il le dit si bien.
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MessageSujet: Re: biting down   biting down EmptyJeu 20 Jan - 8:44
Le bilan des auxiliaires du jeune homme est plutôt maigre et Wyv plisse le nez devant ce constat, franchement impressionnée qu’il s’en soit sorti comme ça avec juste deux personnes dans la confidence. Soit l’amie en question est sacrément douée, soit le quelqu’un d’autre (c’est marrant, mais dit comme ça, ça pue) a des ressources inestimables. Mine de rien, Indiana est pas complètement dans le faux, même s’il serait fort impossible pour l’ancienne dracologue d’imaginer vraiment le milieu dont est issu le mioche.
Tout ce qu’elle constate en tout cas, c’est ce dont elle se doutait déjà : pas de lycanthrope dans l’entourage immédiat d’Alexei, et deux personnes qui tentent de l’aider comme ils peuvent, mais ne peuvent pas faire grand chose au risque de se faire mordre en retour.

Elle ne dit rien pendant quelques minutes, l’observe avec ses lèvres pincées et son air un peu entre deux humeurs. La louve à l’intérieur de Wyvern voudrait prendre le loupiot dans sa gueule et l’embarquer avec elle, mais Indiana estime que ça ne serait probablement pas très malin -imaginez, que les personnes dont il parlait se mettent à le chercher ? Autant éviter de s’attirer des emmerdes supplémentaires, hein ? Fenrir savait faire !a très bien pour le reste de la meute, et maintenant qu’il est parti, ça serait peut-être pas mal de s’abstenir de le remplacer.
Surtout qu’à vrai dire, l’instinct sororal de la louve n’est nullement celui d’un alpha -fort heureusement, d’ailleurs.

Il reprend alors qu’elle n’a pas ouvert la bouche, sauf pour souffler le tabac aspiré. « J’ai des ressources, il s’attaque à une croûte et elle laisse s’échapper un léger grognement sans l’interrompre pour autant, pour les ingrédients. » Merci, mais elle s’en doute bien de ça. Elle aurait préféré qu’il balance ses sources, mais elle comprend rapidement qu’elle peut toujours courir pour en apprendre davantage sur ce point. « Et un endroit où… pour ça. » Là encore, elle hoche la tête avec un grognement sans mot, comme pour lui faire comprendre qu’elle a bien compris l’allusion non précisée.
Résultat la bonne question serait peut-être de savoir pourquoi cette nuit spécialement il n’a pas passé du temps dans l’endroit des autres lunes. Peut-être que parmi les deux personnes qui l’accompagnent, il y en a une qui est censée. (qui doit sans doute s’en vouloir d’avoir poussé Alexei à ne pas en prendre) (serait-ce une pointe de compassion qu’elle sent ? non, ça ne peut) (c’est la louve, vraisemblablement).
Elle ne dit toujours rien, la mine grave et la clope qui est en train de se consumer au coin de ses lèvres, la tasse de café qu’elle vide enfin d’un tait alors qu’il précise de qui il se cachait : « C’est le mieux qu’on a trouvé pour pas qu’on me… pour pas que le gouvernement sache. » Pour une fois qu’il lui donne une vraie information -mais ça, rien que sa joue sans triangle permettait vraiment de s’en douter. Elle hoche la tête et repose la tasse sur le comptoir dans son dos, se détournant un instant du jeune homme pour ne pas faire n’importe quoi. Elle commente même, presque magnanime : « C’était pas complètement déconnant, hein… »

Elle se gratte la tempe droite avec sa main désormais libre, se nettoie brièvement le dessous de l’ongle en reniflant, pas plus classe que les autres membres de la meute finalement. Et puis il l’interroge : « Les cochons savent pas que vous êtes là ? » Elle le considère quelques instants, ses yeux marron qui tentent de percer à jour le jeune louveteau : l’emploi de pareils termes, elle l’a entendu ailleurs, plutôt du côté des criminels qu’elle a pu retaper de temps à autre et soudainement, c’est comme si un voile s’était vaguement levé, comme si elle commençait à comprendre d’où venait cette aversion du jeune homme pour le gouvernement.
Si elle était parieuse, elle lui dévoilerait peut-être la vérité d’un coup. Mais faudrait pas oublier qu’elle a enlevé ce mioche, ou plutôt l’a retenu pour son bien (ahem)(ok, ça prêterait à débat), et que si jamais elle lui en dit trop, rien ne garantit qu’il ne reviendra pas leur faire passer l’envie de recommencer plus tard. À la place, elle pince encore les lèvres et finit par s’accroupir pour être à sa hauteur (et ce faisant, tout craque en elle, comme à chaque période qui suit une pleine lune, avec son corps humain qui se remet en place en claquant et en grinçant -sans doute est-ce un signe qu’elle commence à ne plus être toute jeune, mais bon, 60 ans, c’est encore le bel âge chez les sorciers, non ?) et puis elle daigne lui donner quelques éléments : « Ptet qu’ils savent, ptet qu’ils savent pas. Dans tous les cas, ils viennent ni nous renifler le cul, ni nous faire chier. » Bon, fondamentalement, certains d’entre eux étant des hounds du Ministère, il y a une certaine incertitude qui plane quant à la discrétion dans laquelle se trouve le campement, mais rien qui n’intéresse Alexei, hein. « Après, avec ce gouvernement, on n’est jamais à l’abri d’un revirement quant à notre espèce…Enfin bon. », commente-t-elle un peu plus amère, alors qu’en quelques années à peine de lycanthropie, elle a l’impression qu’elle a vu plus de lois sur les hybrides qu’on en avait promulguées depuis sa naissance.

« Pour tout te dire, j’sais pas ce que je vais faire de toi. », avoue-t-elle en soupirant et en se relevant (ça craque dans l’autre sens). « J’ai un peu l’impression que t’es capable de te faire la malle en deux secondes si je tourne le dos, et ça ne lui plaît pas vraiment… » La louve voudrait aider, l’humaine redoute que ça lui attire plus d’emmerdes qu’autre chose. « Parlons peu, parlons bien : tu comptes arrêter la Tue-Loup un jour, ou c’était un oubli, cette nuit ? Et réponds-moi sincèrement, pas ce que tu crois que je voudrais entendre. » La question n’a rien d’agressif, la précision est un peu plus sèche : elle se renseigne pour être un peu plus claire sur la situation. Difficile d’établir un lien de confiance avec un type qu’on ne connaît ni d’Ève ni d’Adam et qu’on a embarqué sans lui demander son avis, bien sûr…
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MessageSujet: Re: biting down   biting down EmptyVen 21 Jan - 4:45
Wyvern met un temps sacrément désagréable à répondre à sa question à propos des flics et ça, le prince de la Bratva anglaise n’aime pas trop. Disons qu’il n’a pas envie qu’elle lui dise que oui, bien sûr, ils sont de mèche, même qu’ils arrivent à l’instant ― il les entendrait, il les sentirait, n’est-ce pas ? La femme s’accroupit, dans un concert craquotant qui fait s’interroger Ivan : elle a quel âge, dites donc ? C’est ça que deviennent les vieux loups ? Parce que si oui, kill him now, hein. Déjà qu’il n’a pas fait le deuil de ses jambes parcourues de cicatrices, s’il doit en plus être une vieille peau à genre 25 ans… (il exagère, mais c’est le propre d’Ivan) « Ptet qu’ils savent, ptet qu’ils savent pas. Dans tous les cas, ils viennent ni nous renifler le cul, ni nous faire chier. » Un petit reniflement lui échappe : ça ressemble vachement à la situation du crime organisé, ça, en fait. Rien qui ne sorte de l’ordinaire, quoi. « Après, avec ce gouvernement, on n’est jamais à l’abri d’un revirement quant à notre espèce…Enfin bon. »
Un frisson de dégoût le traverse. Notre espèce. Comme si lui aussi était… comme si lui était comme elle, comme eux.

« Pour tout te dire, j’sais pas ce que je vais faire de toi. » L’aveu pique et l’effraie ― le battement de son coeur accélère dans l’instant, coincé avec une frayeur vague qui le fait une nouvelle fois chercher une sortie. Le garder ici ? Elle n’oserait pas ? Encore une fois : kill him now, plutôt que de vivre dans… de vivre avec… « J’ai un peu l’impression que t’es capable de te faire la malle en deux secondes si je tourne le dos, et ça ne lui plaît pas vraiment… » (à qui ? elle ? leur alpha ? qui ? ) « Parlons peu, parlons bien : tu comptes arrêter la Tue-Loup un jour, ou c’était un oubli, cette nuit ? Et réponds-moi sincèrement, pas ce que tu crois que je voudrais entendre. J’veux pas arrêter », et la seule idée le répugne. Accepter sa nature ? Ivan n’en a pas envie, il ne veut même pas imaginer, sincèrement incapable de penser que ça puisse être une option. Il en a vu, des lycanthropes, dans sa courte vie, autant transformés qu’humains, pris dans les pièges de Valeri, morts, vifs. Il les a vus, plus animaux qu’humains, féraux, velus, laids. « Pas avec ma- Il s’interrompt, si proche de révéler quelque chose d’un peu trop capital à son sujet, puis reprend : Non. »
Pas avec sa famille, pas avec sa vie, pas avec la Russie, pas avec son gang, pas jamais. Il n’existe aucune bonne solution pour Ivan Ivanovich Lebedev, si ce n,est d’endurer et de cacher ce qui l’est de plus en plus mal.

Ses sourcils pâles sont froncés encore plus profondément sur son front, créant une ride profonde entre ses deux sourcils. Ride qu’il vient lisser du bout des doigts, sans réussir à se défroisser : « J’veux pas arrêter, il se répète, mais cette fois-ci, il ajoute : Mais j’en ai trop pris. » Seulement sa seconde pleine lune depuis celle de sa transformation, en presque un an, ça fait un paquet de pleines lunes passées à avoir trop conscience de sa forme animale, à souffrir d’autant plus à chaque moment de sa transformation.

Le sorcier se recule jusqu’à appuyer son dos contre le mur, les bras croisés sur son torse. Ses yeux bleu de glace sont à nouveau braqués sur Indiana : le café a terminé de le réveiller et à défaut d’un rail de coke, il faut croire que le sommeil rattrapé dans les derniers jours lui a fait du bien. Il ne s’est pas senti bien en lendemain de pleine lune depuis… toujours. « Si y’a personne d’autre qui sait que j’suis là, tu peux juste me ramener… me sortir d’ici. » Il va retrouver le point de rendez-vous entendu avec Maksim et il est certain qu’après un certain temps, son garde du corps va y être. S’il n’y est pas déjà. Putain, mais il doit être en train de s’arracher les cheveux, celui-là, à l’idée d’avoir perdu le chef de la Bratva… L’image lui arrache un petit ricanement rauque et un brin davantage de conscience de sa situation. Où, finalement, il n’est pas si mal placé. « En vrai, Wyvern, si j’rentre pas, ça pourrait devenir un problème. Pour toi et… j’sais pas qui d’autre, et sa main tatouée fait un geste vague vers l’extérieur de la caravane, où il y a les autres loups. Je sais pas à qui ça ne plairait pas que j’me barre, mais je sais que si je reviens pas… y’a d’autres personnes à qui ça va pas plaire. » Ça frôle la menace ; voire, la promesse. Qu’elle tente de voir s’il frime.
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MessageSujet: Re: biting down   biting down EmptyLun 24 Jan - 20:02
« J’veux pas arrêter », répond-il immédiatement. Elle l’observe, un peu déçue, mais pas vraiment surprise. Une moue déforme ses lèvres fines un instant, alors qu’elle les tord sans rien dire, considérant l’aveu du mioche qui n’en est pas vraiment un (pas un suffisant en tout cas). Face au silence de la louve, qui ne veut rien imposer au loupiot, face au silence de l’humaine qui comprend ce refus chez le jeune homme, il manque d’en dire trop, et elle comprend bien qu’il y a des non-dits qui pourraient pourtant porter la clé du problème en eux. Mais elle ne cherche pas à creuser. Elle hoche la tête lorsqu’il répète « J’veux pas arrêter », soupire un peu, parce qu’y peut-elle, à ce choix ? « Mais j’en ai trop pris. », ajoute-t-il, et elle se remet à le fixer avec intensité. Si déjà il en est conscient, c’est une bonne chose. Mais en même temps, s’il en a déjà trop pris, c’est peut-être qu’il est loup depuis plus longtemps qu’il ne le laissait entendre.
Plutôt que de dire un truc intelligent qu’elle ne parvient même pas à formuler dans son esprit (parce que contrairement à ce dont elle se vante régulièrement avec les Greyback, elle n’est peut-être pas la plus intelligence ni la plus sage du lot), elle se contente de grogner en haussant les épaules.

« Si y’a personne d’autre qui sait que j’suis là, tu peux juste me ramener… me sortir d’ici. » Elle soupire et écrase la fin de sa clope dans le fond de sa tasse vide. Il y a quelque chose de sensé dans les paroles d’Alexei, même si elle (la louve) aurait voulu trouver une solution, un moyen d’intégrer le jeune loup à la meute sans trop de casse. Mais ç’aurait été particulièrement risqué, et pas seulement parce qu’elle ne savait finalement rien du gosse. « T’es sûr, gamin ? Tu le dis toi-même que t’en as trop pris, de la Tue-Loup… », maugrée-t-elle quand elle comprend bien l’envie d’Alexei de retrouver les siens. Les arguments qu’il énonce ne sont en tout cas pas dénués d’intelligence et de logique : « En vrai, Wyvern, si j’rentre pas, ça pourrait devenir un problème. Pour toi et… j’sais pas qui d’autre - Mouais, sans doute., convient-elle à voix trop basse pour qu’il entende vraiment, alors qu’il continue sur sa lancée : Je sais pas à qui ça ne plairait pas que j’me barre, mais je sais que si je reviens pas… y’a d’autres personnes à qui ça va pas plaire. » Là, sur le coup, elle ricane. « Ça va, ça va, j’ai compris. » Il ne l’impressionne pas vraiment, à poil et avec sa mine de jeune premier. Pour autant, il y a quelque chose dans l’assurance du lycanthrope qui suffirait à la faire remettre en question cette certitude de sécurité au sein du campement. « J’ai compris. », répète-t-elle en levant une main, paume ouverte, comme pour l’enjoindre à arrêter ses menaces tout de suite. « Tu refuses d’être un loup, et c’est normal. », convient-elle en posant la tasse sur le comptoir derrière elle et en reprenant sa baguette.

Elle réfléchit quelques instants : transplaner directement à l’endroit où elle l’a récupéré, c’est risquer d’y être accueillie par un comité de réception antipathique. En même temps, elle n’est pas particulièrement enthousiaste à l’idée de l’y envoyer seul, tout nu en prime. « Ça viendra. », lui prédit-elle, sans vraiment savoir ce qu’elle fout à affirmer ça, et de quel droit elle pense savoir ce qu’il adviendra du loup en Alexei. Elle ne le connaît pas, il a vraisemblablement un problème avec sa bête (voire plusieurs problèmes, vu la rapidité avec laquelle il a refusé de se transformer normalement), mais elle se souvient qu’à ses débuts dans la meute, elle n’était pas particulièrement ravie d’être mordue. « Ou pas, qu’est-ce que j’en sais. », se corrige-t-elle, en haussant les épaules, alors que d’un sort informulé, elle a fait apparaître des habits à côté du jeune sorcier. « Allez, de toute façon, rien de ce que je peux te dire n’y changera grand chose, hein ? Mais dis-toi que si tu as besoin, un jour, de mieux vivre ta transformation et la pleine lune en général, il suffira de ne pas prendre de Tue-Loup pour nous retrouver… » Elle ignore s’adresser à un type qui a récolté sa morsure parce qu’il chassait des lycanthropes. Sans doute se garderait-elle de souligner ce genre d’astuces si elle s’en doutait. Probablement qu’elle lui règlerait son compte sur le coup, si elle savait, froidement, et ce sans se soucier vraiment des conséquences -après tout, le mioche avait vu sa gueule, hein ? « Habille-toi et j’te ramène. Et espère pas me rendre la monnaie de ma pièce en me capturant ou quoi que ce soit, parce que ça pourrait mal se finir. » À menace, menace et demie, hein. Le sourire carnassier qu’elle étire sur son museau en dit long en tout cas.
C’est marrant, rien qu’aux manières, on pourrait leur trouver un air de famille. (ugh)
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