BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 hand in unloveable hand

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MessageSujet: Re: hand in unloveable hand   hand in unloveable hand - Page 2 EmptyJeu 21 Oct - 17:48
La surprise peinte sur les traits de Johannes pourrait avoir quelque chose de blessant, si Baruch ne s’y attendait pas un peu. Ce n’est pas l’endroit, ce n’est pas le moment, et ce n’est pas comme s’il avait préparé le terrain. Il s’est bien contenté du flou artistique admirable entourant leurs retrouvailles à Sweet River en 2006, puis celles intimes alors qu’il quittait ce même endroit. De sa confiance, lorsqu’il a envahi sa maison de campagne avec les manières cavalières qu’on peut parfois lui connaître, de se réveiller à ses côtés pendant des semaines, de le faire rire (parfois), de lui faire l’amour (souvent). Et sans doute que les deux vampires auraient pu poursuivre cette relation imprécise pendant un certain temps, heureux dans ce qui ne demande pas d’être nommé pour être apprécié, si ce n’était de cet emprisonnement impromptu. De cette distance brutale qui force le Moran à regarder les choses en face, pendant les longues heures où il n’a que son esprit et ses cauchemars pour l’occuper.
Nous n’irons pas remercier qui que ce soit pour cela, d’ailleurs, n’allez pas vous faire d’idée.

Le trouble de l’homme est évident et alors qu’il bafouille, un sourire flotte sur le visage de l’aîné. Amusé de le voir pris au dépourvu ; amusé de le voir le rejoindre dans la gêne qui donne aussi à son visage quelques chaudes couleurs. « I’d like that very much. » Oh. Oh. Le fantôme de sourire s’affirme peu à peu, sans qu’il puisse le retenir, ou prétendre à un peu de sérieux ― et damné soit le résistant qui a pleine vue sur eux et qui, s’il voit son expression, doit trouver qu’il a l’air suspicieusement heureux pour un prisonnier ! « You are aware that the odds are not in our favour, with you in jail and me with a four hundred years curse that never failed above my head. (il s’en fout, il n’en a rien à faire, il est prêt à prendre le risque, il préfère échouer que de ne pas essayer) But if you are serious about this, I’m willing to give us a chance. I'd love to walk the path with you by my side. Against all odds. »

Baruch en est étourdi, le regard un peu flou, accroché aux yeux clairs et doux de Johannes. Comme s’il n’y avait que lui. Ses deux mains se serrent sur les barreaux de sa cellule, jusqu’à ce que ses jointures deviennent blanches. « I wish I could kiss you right now », et sceller ce qui a été dit de ce baiser. Le rire qui lui échappe tient un peu du gloussement et attire l’attention de Poleyn, auquel il fait la grâce de se reculer un peu afin de lui permettre de bien le voir. Déjà qu’il n’entend pas vraiment ce qu’ils se racontent, et bénies soient leur ouïe hypersensible pour cela… ils ne vont pas tout à fait l’inquiéter. Il n’a pas envie que l’Ordre du Phénix cause des problèmes à son tendre et cher ― son tendre et cher compagnon. Vraiment, comment fera-t-il pour effacer ce sourire idiot de son visage, maintenant ? « I am bloody serious, young man, and I could not care less for the odds. Prendre le rôle de l’optimiste est aisé, dans cette situation où son cœur bat à toute vitesse, où cet homme qu’il apprécie tant a accepté d’être sien, envers et contre tout. La malédiction, son incarcération, ce n’est rien à côté de sa joie. Et si Johannes doit bien mourir d’ici octobre, Baruch emportera au moins le souvenir de cette conversation. De cet assentiment précieux, couronné ou non d’un baiser. You make me happy. »

Sa cigarette lui brûle les doigts alors qu’il en tire ses dernières bouffées, celle-ci fumée jusqu’au filtre. Si ça doit être la dernière cigarette partagée avec le Runcorn, ça aussi, il l’emportera précieusement dans sa mémoire, jusqu’à ce que la mort le réclame. « I hope my Irish is not too rusty. Pour quelqu’un qui prétendait pouvoir le comprendre, mais pas le parler, tout juste en juin dernier… c’est même quite the understatement. Le sorcier en est conscient, en témoigne son air mutin. J’ai beaucoup de temps libre pour le travailler. » Et au contraire de l’espagnol (ou pire, de son mandarin, vraiment, ne parlons pas des choses qui fâchent), il l’a appris il y a seulement moins d’un siècle.
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Ishmael Levy
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Crédit : profile; (avatar) writerinafoxhole, (gifs) harleystuff — signature; (gifs) ardethbayrulez
Âge : silver fox (or his he, avec la magie on sait plus)
Occupation : charmeur de métal, inventeur, aventurier et accessoirement docteur en archeomagie spécialiste des golems
Allégeance : plus ou moins neutre, il débarque un peu dans ce bordel ambiant, woops
Particularité : magie sans baguette, maître runiste, alchimie (?), occlumen élémentaire et maudit (cey un truc de groupe)
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MessageSujet: Re: hand in unloveable hand   hand in unloveable hand - Page 2 EmptySam 23 Oct - 6:50
hand in unloveable hand
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I want it. Us. Les mots de Baruch continuaient de raisonner dans un coin de la tête de l’irlandais qui pendant un instant se perdait dans ses pensées et souvenirs, épris d’une soudaine nostalgie d’un temps qui n’était pas si lointain, et pourtant ce n’était pas un temps où il était le plus heureux, mais c’était un temps où pendant plusieurs mois il avait eu l’impression d’avoir quelqu’un qui, faute de le connaître aussi bien que les personnes les plus proche de lui, semblait le comprendre. Il réalisait que cela ne faisait à peine un an qu’ils s’étaient retrouvés. Souvenir d’un après-midi pluvieux où l’ancien auror avait invité le vampire chez lui pour prendre des nouvelles, faire un bilan de toutes ces années, s’interrogeant plus sur ce qu’ils étaient devenu depuis tout ce temps. Un brin de la conversation lui revenant en mémoire.

« Et toi alors? - Oh, riait-il doucement, tu sais, je suis un fugitif (qui perd peu à peu la foi envers l’Ordre) doublé d'un vampire (ce qui faisait de lui un sorcier doublement maudit), est-ce que tu me verrais vraiment avec quelqu'un? » Il y avait ce sourire triste sur ses lèvres, alors qu’il resserrait ses mains autour de la tasse de chocolat chaud qu’il s’était faites, car même si ça n'apporterait rien de nutritif, le vampire avait continué d’affirmer qu’il n’y avait rien de mieux pour réchauffer les coeurs, même le sien. Il s’appuyait contre le cadre de la fenêtre où s’était installé Baruch pour fumer, surplombant la ferme de Sweet River. « Johan, avait commencé le vampire avec son accent posh, tu es loyal en amitié, engagé dans ce que tu entreprends, tu es aussi intelligent, doux et bel homme, tu es un excellent parti pour n’importe qui. »

Baruch n’avait jamais été avare en compliments à son égard, ce qui avait toujours eu l’effet de troubler Johannes, habitué à en donner, et ne sachant vraiment comment en accepter. Il y a longtemps pourtant qu’il avait mis son interlocuteur des personnes qui n’étaient plus vraiment objective, mais à chaque fois que ça venait de lui, il y avait toujours une chaleur et sincérité qui frappait le vampire sur ses cordes sensible. Et ça n’avait pas manqué ce soir, les fois d’avant et encore moins maintenant, quand ni le lieu, ni les circonstances ne prêtait vraiment à ce genre de déclarations. Bon à marié. Avait-il même affirmé à Numa lors de la soirée où il avait débarqué dans la maison de campagne. Ce qui aurait certainement suffit à convaincre le propriétaire des lieux à les accueillir chez lui (bien que ce n’était pas le cas, l’irlandais ne pouvait pas nier que déjà à cette période, il n’avait déjà plus d’objectivité à l’égard de son ex, s’il en avait eu une un jour), une décision sur laquelle il ne serait pas revenu, encore moins lorsqu’il passait la nuit avec lui, avant de se contraindre de maintenir une distance. Ce qui s’était avéré beaucoup plus difficile, et il y avait certainement eu du déni de sa part, beaucoup de réticence aussi.

Les mêmes qu’il avait à ce moment précis, même après sa réponse, sincère et finalement, beaucoup plus honnête qu’il aurait voulu. Et s’il avait pu mentir à Baruch (car il savait mentir), il l’aurait peut-être fait, mais voilà, pris de court, et n’ayant pas anticipé que ce qu’ils étaient vienne dans la conversation, il avait choisi de laisser son coeur parler, mais la raison n’était jamais bien loin pour le ramener à la dur réalité.

« I wish I could kiss you right now. - Me too... » Echo à ses pensées, Johannes laissait échapper un soupire amusé, un sourire triste sur ses lèvres alors qu’il secouait la tête, alors qu’il laissait le rire communicatif de son interlocuteur le prendre, assez pour attirer l’attention de Poleyn qui fronçait les sourcils (s’imaginant certainement qu’ils étaient entrain parlé de lui, ou un truc du genre, sinon pourquoi le regarder avec un air pareil). Le vampire croisait de nouveau le regard de Baruch, un nouveau souffle soulevant sa poitrine. Ce souhait était réciproque, et c’était d’autant plus douloureux qu’ils ignoraient quand ils pourraient de nouveau avoir la possibilité de ce genre contact, ou même de se voir. Le vampire avait du mal à imaginer venir rendre visite à Baruch sans finir par avoir des remarques, il était même incertain qu’il supporterait ce genre de rencontre, il les imaginait chacune plus difficiles, plus douloureuses. I wish we were not on opposite side of those bars. I wish you found another  way to leave this bloody island. I wish we never had to go there in the first place. Le cœur battant, il ravalait les mots, la frustration, mettant les émotions qui menaçaient de passer la barrière de ses lèvres sur le compte de la fatigue.

Pour quelqu’un qui était persuadé qu’il allait succomber à la malédiction, qui voulait se convaincre qu’il n’avait plus rien, ou en tout cas plus grand chose, à perdre, le sorcier ne faisait que les choses à moitié. Peut-être parce qu’il avait une once d’espoir que son frère ait raison, qu’il ne succomberai pas à cette malédiction, qu’il y échapperait, dans un concours de circonstance où sa nature (qu’il détestait tant) annulait la malédiction qui n’avait cessé de planer au-dessus de lui. Il avait toujours voulu vivre comme si de rien n’était, n’en parlant qu’avec son frère, et il savait qu’elle était toujours là, son cousin Lawrence ayant trouvé la mort à son tour (pas une grande perte vous dirait-il). C’était pour cela qu’il rappelait à Baruch que c’était une possibilité, que malgré leur belle promesse de pouvoir  construire quelque chose ensemble, autre chose que ces moments volés, ce flou dans lequel ils avaient vécu, qu’il n’y ait rien, que la mort, la fin d’eux, avant que tout ne commence vraiment (ou ne continue). « and I could not care less for the odds. How very Baruch of you. Pensait-il, esquissant un énième sourire, qui s'étirait ensuite. You make me happy. » Il y avait une lueur dans le regard du vampire, différemment de quand il était entré à l’Iron, et que seul le prisonnier aurait le privilège de voir danser dans ses yeux. C’était certainement la première fois que Johannes regardait quelqu’un ainsi, parce que c’était bien la première fois qu’il ressentait des papillons dans le ventre. « I hope my Irish is not too rusty. J’ai beaucoup de temps libre pour le travailler. - Rouillé n’est pas le mot que j’emploierai, vieillot sans aucun doute, mais il reste impeccable. Je n’en attendais pas moins de ta part. » Répondait Johannes avec un léger sourire, acceptant de faire éclater pour de bon la bulle dans laquelle ils s’étaient autorisés à être l’espace d’un instant, pour revenir dans la réalité actuelle.

Celle des barreau de l’Iron Institute, celle où Baruch Moran était un membre de la Not Safety For Wizard, un prisonnier de  la plus haute importance pour l’Ordre du Phénix et Johannes était un membre du cercle cinq de l’Ordre, pas son geôlier, mais l’équivalent d’Elena et tout ce que cela impliquait s’il il suivait les ordres du conseils (mais nous avons déjà établit qu’il n’en avait pas grand chose à faire). For Pete’s sake it sounded wrong. Ses mains étaient retournées dans les poches de sa veste, et tout ce qu’il le travaillait lui revenait comme un boomerang dans la figure. Pris par le besoin de taire ses doutes, de ne rien laisser mettre en péril leur avenir (s’ils en avaient vraiment un). « Baruch, commençait-il le ton un peu plus grave, est-ce tu connaissais les intentions des Greybacks ? » La question était posée aussi simplement, les mots et la tournure choisis avec précaution, ne souhaitant pas attirer l’attention de Poleyn ou d’un autre garde, en espérant que le regard qu’il adressait à Baruch suffirait à lui faire comprendre qu’il voulait dire quand Baruch logeait chez lui, avant que le vampire ne quitte la townhouse pour rejoindre les Greyback, que Kingsley avait décidé d’embarquer avec eux (y avait-il d’ailleurs un concours de la pire idée de l’année au sein de l’Ordre ?). Lui l’avait prévenu de se méfier des membres de l’Ordre (même si au final il avait quand même finit à se faire capturer), et il espérait sincèrement que Baruch n’avait pas omis de lui confier le désir des Greyback de récupérer les sorciers mordus par Fenrir, que ce soit par loyauté auprès de ces derniers ou par petite vengeance personnelle à l’égard de l’Ordre. Et la petite voix à l’arrière de son crâne lui posait la même question qui l’avait fait repoussé la discussion par le passé: comment est-ce qu’ils allaient pouvoir formé quoi que ce soit de durable, quand ils étaient dans deux groupes opposés ?
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MessageSujet: Re: hand in unloveable hand   hand in unloveable hand - Page 2 EmptySam 30 Oct - 6:11
Baruch ne peut pas anticiper comme cette discussion transformera son séjour à l’Iron Institution, désagréable au demeurant malgré la routine peu à peu assumée au fil des semaines (sans parler de cette très cosy cellule isolée des autres, avec accès exclusivement possible par Knight). Que celui-ci se transformera en une torture bien différente, alors qu’il se repassera le fil de cette visite inattendue, qu’il tentera de conjurer à nouveau le parfum de Johannes, le poids de ses mots, la tendresse de sa voix, la gravité de son regard, la chaleur de son corps, et de se convaincre que ce n’était pas un simple effet de son imagination. Pas une construction malicieuse de son esprit malmené par la solitude et la magie, mais la réalité. Au point de parfois souhaiter que le Runcorn ne soit jamais venu le voir, de se maudire d’avoir abordé le sujet parmi tous les sujets qui puissent exister en ce monde.
Il ne regrettera jamais vraiment.
Pas quand à travers la haine, la colère, le dégoût de lui-même, il pourra se rappeler des yeux doux de Johannes et de ses sourires qui en disent bien plus que ses mots. « Rouillé n’est pas le mot que j’emploierai, vieillot sans aucun doute, mais il reste impeccable. Je n’en attendais pas moins de ta part. Flatteur, va. »

L’instant rompu dans ces derniers mots, ces quelques gestes.

« Baruch, et le ton sérieux de son compagnon (!!!!!) le fait légèrement plisser les yeux, est-ce tu connaissais les intentions des Greybacks ? » Un sourcil légèrement haussé, alors que l’expression se fait interloquée. Il ne comprend pas sa question. Il comprend son sens premier, mais si elle en a un second, celui-ci échappe à sa compréhension. Trop simple, trop directe, trop prudente, Baruch ne saurait pas dire. Il sait seulement que Johannes attend une réponse, sans savoir quelle est la bonne réponse. S’il y en a une. « Si seulement tu étais en charge de mes interrogatoires », commente-t-il avec un brin d’ennui, laissant le ce serait bien plus agréable en suspens, parce qu’ils savent tous les deux que ce ne le serait pas, agréable.
Baruch n’a pas envie d’avoir Johannes en geôlier.

L’ennui n’a pas quitté son ton posé, alors qu’il s’appuie contre les barreaux, cette fois-ci à une distance raisonnable, raisonnée, du second vampire : « J’ose croire que l’Ordre du Phénix connaissait parfaitement les intentions des Greyback, à savoir récupérer les membres de leur meute, ceci bien avant l’idée d’aider la résistance à accomplir sa mission. Il n’a pas non plus le souvenir d’avoir caché la chose à Johannes, alors qu’il a confié à lui tout autant qu’à Numa et Callistus qu’il allait accompagner la meute sur l’île. Je le savais et ils savaient quels étaient mes objectifs. » Ceux-là, connus du Runcorn dès le moment où il leur a parlé des jeux de l’horreur. Ceux qu’il a lamentablement échoués et dont il portera la croix jusqu’au dernier jour, se flagellant à son tour pour le décès de ses camarades de rébellion. Se rappelant que s’il avait été plus rapide, plus fort, en meilleur état, plus sage, plus contrôlé… tout ceci ne serait même pas arrivé.

Lui aussi aurait voulu ne jamais avoir eu à mettre les pieds sur cette île.

L’automatisme prend le dessus, comme lors des interrogatoires menés par ses véritables geôliers (il s’imagine que toute question mène à celle-ci et aux réponses qu’il ne possède pas) : « Si c’est une question à propos d’Icarus et de sa capture, je n’en savais toutefois rien. Ni que quoi que ce soit était prévu à son propos, ni de ses liens -possibles, supposés- avec la meute. Il n’en savait rien, mais il a volontiers aidé ― et ceci bien uniquement par mesquinerie, par vengeance personnelle non pas envers l’Ordre, mais bien envers Icarus. S’il connaissait sa position actuelle et toute l’ironie qui caractérise leur situation respective, étrangement similaire, ça le ferait sans doute rire. C’est tout à fait son genre d’humour. Nos malédictions nous opposent et tout passif puis-je avoir avec mes anciens collègues de la Values Brigade, je n’ai pas été mis dans le secret des dieux, et le sourire se fait un peu piquant, les crocs acérés tâtant ses lèvres minces, si secret il y avait, bien sûr. Baruch hausse légèrement les épaules et fait quelques pas vers l’arrière, rejoignant les ombres de sa pauvre cellule. Celle-ci n’est pas plus confortable  que la première occupée à son arrivée et il est certain que si Knight avait pu faire un trou dans le plafond de celle-ci juste au-dessus de sa couche, il l’aurait fait. J’ignorais l’ampleur de ce qui a été planifié et improvisé par les Greyback, au-delà de ce qui m’avait été communiqué. » Le verdict de sa réponse est attendu avec une anxiété soudainement revenue, et certainement jamais éprouvée lors de ces fameux précédents interrogatoires. À croire que de Johannes, de ses sentiments, de son opinion, il se soucie vraiment.
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cw; ça commençait bien, puis
death mention at the end


« Si seulement tu étais en charge de mes interrogatoires. » Ça serait une très mauvaise idée. Le vampire détestait déjà cette situation, ça aurait été une erreur qu’il se retrouve en face de Baruch pour les interrogatoires. Compte tenu de leur passé et leur relation actuelle (puisqu’ils en avaient une), ils auraient tous les deux passé un très mauvais moment. De toute façon, et il y avait bien assez de volontaires pour venir entre ces murs pour jouer les good cops and bad cops. Plus la guerre durait moins il trouvait de l’attrait à tout ce qui le ramenait à sa carrière choisie, et il était presque soulagé de savoir que des personnes comme Minerva et Molly avait vu un potentiel d’enseignant en lui. Il était beaucoup plus à l’aise dans ce rôle. Même s’il avait posé la question pour lui, pour eux, certainement pas pour l’Ordre qui avait dû déjà la lui poser et Baruch lui avait dis au début de la conversion, il avait dit tout ce qu’il savait à Knight.

« J’ose croire que l’Ordre du Phénix connaissait parfaitement les intentions des Greyback,… » Le monde de Johannes se rétrécissait soudainement, alors que son esprit le ramenait violemment à cette soirée où Baruch leur avait appris qu’il avait trouvé une solution pour se rendre sur Gracefield. Le sorcier baissait le regard, il avait oublié que personne de la NSFW ne savait que les membres de l’Ordre avaient été informés à la dernière minute. Baruch continuait de parler, mais Johannes l’entendait en sourdine alors qu’il glissait un regard vers Poleyn avant de revenir vers le prisonnier. C’est que le vampire pouvait être bavard et pour le coup complètement à côté de la plaque. Le résistant avait appris que la meute de Greyback serait de la partie de la bouche de Baruch ce soir-là, et s’il avait donné des détails sur les intentions des loups, Johannes devait déjà être complètement déconnecté de la conversation avec la bombe qui venait d’être lâchée. Réalisant qu’ils n’avaient eu aucune occasion d’en parler de nouveau, Johannes évitant les visites à répétitions au Raven’s Nest, et si depuis le début Baruch assumait qu’il connaissait leurs intentions, il n’avait aucune raison de les répéter.

Le vampire tentait de se souvenir de ce qui s’était passé entre le moment où Baruch avait parlé des Greyback, et celui où il s’était posé sur une plage rocailleuse d’un loch. Le blanc total, contrairement à la clarté des émotions qu’il avait ressentit. Le silence qui ponctua la fin de l’explication de son interlocuteur le sortit de ses réflexions, croisant son regard, il n’avait écouté qu’à moitié.

« D’accord. Soufflait-il. Une réponse succincte qui trahissait son absence du vampire, alors qu’il sentait son corps entier être pris d’une nouvelle tension. Et ils t’ont embarqué avec eux, pour te laisser derrière ensuite. » Avec Remus. C’était un fait, sur lequel il prenait le soin d’appuyer, parce qu’il n’approuvait pas cette alliance et que ça leur servira de leçon à tous. « After all, there's not a lot of honour between people these days… » Une autre observation, général. Que ce soit des Greybacks, comme le clan des Graymalkin d’un côté, il n’arrivait pas à les défaire de leurs allégeances à Voldemort. Il n’arriverait jamais à croire qu’ils auraient autre goût que celui du chaos et de la violence, que ce soit en temps de paix ou de guerre. Le vampire savait que du côté de l’Ordre, ils évoluaient aussi en eaux troubles, où des choix difficiles avaient été faits (Kingsley, Sofia, Molly ou même Remus le lui avaient répétés), des choix sans unanimité au final malgré le front commun, il suffisait de gratter un peu pour le savoir, et peut-être l’erreur venait de là aussi.

Johannes, lui, avait réalisé à quel point ses choix, faute d’être aisés (ou bon, ou prudent), avaient toujours été une évidence, que ce soit celui de devenir agent-double, comme celui de tout plaquer pour devenir un fugitif. Celui de lever sa voix contre Sweet River, et pour la création de la Fawkes. Celui de ne pas réfléchir à deux fois de rester derrière le soir où il s’était fait mordre, ni de défendre et couvrir Kashmira suite à leur confrontation avec les mangemorts, ni d’accueillir Numa, Baruch, puis Callistus, puis Diana, chez lui, ni de se joindre à la mission de sauvetage des battues, prenant le risque d’aller récupérer le plus de monde jusqu’à la dernière minute. Et aujourd’hui, il ne ferrait pas les choses autrement, même en sachant qu’il se retrouverait dans la position actuelle : fugitif, vampire, traître à l’Ordre (en tout cas aux yeux de certains), mais au moins, il voyait une cohérence dans ses choix. Par contre, il aurait préféré éviter de poser une question qui remuait le couteau dans la plaie. Il détestait qu’ils aient cette conversation à travers des barreaux, et non assis sur une plage, les pieds dans l’eau et une bière à la main. Il n’arrêtait pas de penser à la NSFW et à l’Ordre. Kingsley qui voulait mettre la main sur Numa. Numa qui était chez Johannes depuis plusieurs mois. Baruch qui était prisonnier. Baruch qui venait de lui faire comprendre qu’il l’aimait. Il avait envie de quitter ce couloir au bout duquel se trouvait Poleyn, de fuir ce lieu qui lui donnait l’impression de se refermer autour de lui à chaque fois qu’il mesurait ses paroles. Et pourtant, il ne voulait pas écourter ce moment, car il ignorait quand ils pourront de nouveau se voir.

S'ils peuvent un jour se revoir.

Un nouveau soupir douloureux soulevait la poitrine de Johannes qui malgré l’œil sombre du garde, s’avançait de nouveau vers la cellule de Baruch. « Tu sais, débutait-il hésitant un instant, if I die in the following weeks, I don’t want you to dwell on it. We were given a couple of extra weeks to learn about each other again, we even got to steal some time for us, maybe fall in love again and consider having some sort of future together. Un sourire triste se dessinait sur ses lèvres, son accent irlandais se faisant plus marquand au fil de ses paroles. I probably should have died three years ago, and since then, I never was able to really project myself further, convinced I’ll be gone and someone else will take over. Il marquait une pause, regardant Baruch avec les yeux brillants. And I love the fact that you are offering me something to look forward to, but the truth is that, the closer I get to October, the more I feel that I am ready to greet Death. »
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MessageSujet: Re: hand in unloveable hand   hand in unloveable hand - Page 2 EmptySam 6 Nov - 15:01
Johannes est loin ― loin de lui, d’explications qui lui semblent alors bien vides alors qu’il n’y a personne pour prêter oreille à une vérité à peine arrangée, loin de l’écouter vraiment. Il se sent bête d’ainsi lui exposer une innocence factice, ainsi que des faits avérés. Baruch n’imagine pas ce retour en arrière qu’il force son ami à effectuer, en parlant de cette alliance inattendue qui n’a pas été révélée aux membres de l’Ordre du Phénix, tout simplement parce qu’il ne sait pas. Ils n’en ont jamais parlé, il a pris pour acquis, il a été un aussi terrible scientifique que (petit) ami, et il ne le sait même pas (il s’en flagellerait sans doute un peu, s’il savait, tout autant qu’il qualifierait l’Ordre de quelques savoureux noms d’oiseaux). Tout ce qu’il sait est qu’un silence bien long, chargé de malaise, suit la fin de son commentaire éditorial sur les Battues et la planification de leur démise. « D’accord. Et ils t’ont embarqué avec eux, pour te laisser derrière ensuite. Un excellent souvenir », confirme-t-il avec une aigreur qui n’est définitivement pas caractéristique du personnage. Au point de ne pas relever ce commentaire à propos de l’honneur, peut-être parce que celui-ci s’applique un peu trop à lui-même.

Parce que s’il se regarde vraiment, du fond de l’abysse où il a chuté et dont il peine à s’extirper, il verrait bien que les qualités qui l’ont fait rejoindre la Belle Société, dont l’honneur, ont pâli.

Il ne leur en veut sincèrement pas, aux Greyback, de cet abandon presque accidentel, presque de circonstance, alors que rien ne se prêtait à le ramener avec eux. Il ne leur en veut pas, la majorité du temps. Lorsqu’il réussit à oublier la promesse de Sally, lorsqu’il réussit à être lucide, lorsqu’il réussit à voir plus grand, plus loin, que la misère de sa situation actuelle. Il suppose que lui aussi, à choisir entre son clan, le vrai, et un.e Greyback, il aurait choisi les siens.
(il n’en sait plus rien, maintenant)

« Tu sais, if I die in the following weeks, I don’t want you to dwell on it. We were given a couple of extra weeks to learn about each other again, we even got to steal some time for us, maybe fall in love again and consider having some sort of future together. Il le dit plus clairement encore que tout ce que Baruch a osé avancer, il y a de cela quelques minutes à peine, et les mots de son compagnon se font lame à double tranchant. Le sang aussi mortel qu’il est chaud, qu’il est doux. La blessure aussi piquante que douce. Sa pomme d’Adam remue dans sa gorge, tressaillement bref alors qu’il retient les siens, de mots. Une autre tentative de balayer le fatalisme de Johannes. I probably should have died three years ago, and since then, I never was able to really project myself further, convinced I’ll be gone and someone else will take over. La pause lui permet de prendre son souffle, avant le point final. And I love the fact that you are offering me something to look forward to, but the truth is that, the closer I get to October, the more I feel that I am ready to greet Death. »

Mais quelle idée de s’amouracher d’un homme aussi idiot.
Ça en dit beaucoup sur lui-même.

L’émotion enfle dans sa gorge et menace de ramener à ses yeux les larmes précédemment chassées, alors qu’il ne sait pas… Merlin, Morgane, Rowena et tous les autres, Baruch ne sait pas s’il pourrait ne pas dwell sur la mort du Runcorn. Plus maintenant. (si les autres qualités ont bien pâli, le coeur, lui, n’a fait que devenir plus fort) La voix se fait plus douce, moins policée dans l’accent qui arrondi les angles de son propre accent de jadis : « Love and death are inevitable. Un souffle, un soupir. If you die, Johannes Runcorn, I will be grateful to have known you in both. »

Il a mal, alors qu’il le dit.
Il a mal, mais c’est aussi honnête, véritable, que douloureux.
Lui aussi ne doit pas craindre la mort, non pas pour lui-même, mais pour les autres.

Un soupir, un sourire. « Tu devrais partir. Il n’a pas envie de le voir partir, alors qu’il ne croit pas qu’ils se reverront. Pas en ces lieux, en ces circonstances, pas quand ils ont si mal de se confronter chacun d’un côté des barreaux. Je serai prudent. » La même promesse que lorsqu’il a foulé le sol de Gracefield et avait promis de faire attention à l’Ordre du Phénix. Même promesse, avec les mêmes protagonistes.
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Ishmael Levy
Ishmael Levy
Date d'inscription : 13/09/2019
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Âge : silver fox (or his he, avec la magie on sait plus)
Occupation : charmeur de métal, inventeur, aventurier et accessoirement docteur en archeomagie spécialiste des golems
Allégeance : plus ou moins neutre, il débarque un peu dans ce bordel ambiant, woops
Particularité : magie sans baguette, maître runiste, alchimie (?), occlumen élémentaire et maudit (cey un truc de groupe)
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MessageSujet: Re: hand in unloveable hand   hand in unloveable hand - Page 2 EmptyMer 24 Nov - 3:48
hand in unloveable hand
your love's a fucking drag but I need it so bad
cw; death mention again et
puis après, well shit happen.
on n'a même pas eut besoin
des dés. no time to play.


Tu dois me trouver très injuste. Johannes s’en était bien rendu compte au fil de ses paroles, pleines de douceurs, mais qui laissaient un goût amer, véritable souffle au cœur. Il n’avait pas voulu être aussi brutal, peut-être que cela allait de pair avec son honnêteté. Le vampire oubliait que Baruch n’avait appris l’existence de sa malédiction il n’y a que quelques mois, qu’il n’en avait pas parlé depuis, qu’il n’avait même pas partagé ce sentiment, cette acceptation lors de leurs adieux avant l’assaut des battues. La déclaration de Baruch changeait les choses (un peu, beaucoup, infiniment), Johannes ne voulait pas le laisser se bercer d’illusions, d’une promesse d’un avenir, lorsqu’il prenait chaque jour qui le rapprochait de son quarantième anniversaire comme un présent. Une opportunité de planter une graine dont il ne verra jamais l’arbre. Les choses n’auraient pas été plus faciles ou difficiles pour Baruch, et pour le coup le vampire fauché l’espoir qu’il lui avait offert. Parce que c’était trop beau pour être vrai, parce que c’était trop douloureux d’imaginer ce qui pourrait être. L’espoir était une chose, s’imaginer un avenir ensemble dans ces circonstances, en connaissant les acteurs, et qu’un rien pourrait tout faire basculer.

Persuadé d'avoir eu un sursit trois ans plus tôt.
Persuadé que tous les deux souhaitaient quelque chose qui ne pourrait pas exister aujourd’hui.
Et Johannes n’avait pas envie de penser au lendemain.

« Love and death are inevitable. If you die, Johannes Runcorn, I will be grateful to have known you in both. » Johannes sentait son cœur manquer un battement, son maigre sourire s’étirant un peu sur ses lèvres, un soupir s’échappant de celles-ci. Immuables. L’un que tous souhaitaient un jour ressentir, l’autre que beaucoup craignaient. Est-ce qu’il avait réellement envie de mourir ? Oui, peut-être un peu plus qu’il le devrait. Non, contradiction qui venait d’une certitude qu’il avait encore beaucoup de choses à faire, à partager, à voir. Il voulait que ce ne soit pas si grave s’il mourait, que tout ceux qu’il aimait, tout ceux qu’il l’avait connu puisse continuer sans se dire que les choses auraient été un peu plus faciles avec lui à leur côté un peu plus longtemps. Il voulait croire que ce n’était pas si grave, tout le monde meurt après tout. Et peut-être que ce n’était pas fair-play, peut-être qu’il avait tort de diminuer l’impact qu’il avait. Il savait pourtant qu’un rien pouvait faire une différence, si ce n’était pas la différence. Et peut-être qu’il s’enveloppait d’une fausse modestie pour ne pas imaginer la douleur que sa mort éventuelle, inévitable (et programmée) pourrait apporter aux personnes autour de lui. S’il y avait bien une chose qu’il appréciait dans la nature des vampires, c’était de se dire qu’il serait the last man standing, s’il avait déjoué la malédiction, s’il était prudent et chanceux, il pourrait enterrer tout ceux qu’il aimait sans qu’ils ne pleurent sa mort à lui. Ça le rassurait, mais c’était quelque chose qu’il garderait pour lui.

Il voyait la douleur de Baruch.
Il l’entendait dans son ton, son souffle.
Et il avait mal aussi, alors qu’il essayait de garder son sourire.

« Tu devrais partir. - I don’t want to. Répondait-il, la douleur à peine masquée, la voix se brisant presque au fond de sa gorge. C’était faux. Tout son corps voulait prendre la fuite, il ne voulait plus être ici, ça lui rappelait tout ce qu’il détestait de cette guerre, de ces règles, de ces ordres. C’était vrai. Son cœur se déchirait à l’idée de partir, persuadé que c’était peut-être (sûrement) la dernière fois qu’ils se voyaient. Why do I have to love you (again), when everything (still) separates us… » Rire nerveux, presque un souffle. Question purement rhétorique, ses yeux clairs venant trouver le regard sombre de Baruch. Il ne voulait pas de réponse, ce n’était pas un reproche non plus. Il ne demanderait jamais à Baruch de changer ce qu’il était pour lui, comme ce dernier ne lui demanderait jamais de tout plaquer pour lui, pour eux.

Un bruit le sortit de sa contemplation. Du coin de l’œil il voyait la silhouette de Poleyn au fond du couloir disparaître derrière le mur. Le cœur dans sa poitrine s’emballait alors pour tendre le bras, son corps accompagnant le mouvement, alors qu’il agrippait le col de Baruch, l’un et l’autre se retrouvant plaquer contre les barreaux de cette cellule. « Sorry. » Excuse soufflée, prit par l’urgence et l’unique opportunité qui s’offrait à lui. À eux. Johannes capturait les lèvres de Baruch. Contact qui fit frémir son corps entier, un goût salé familier, se mêlant au fer de la lèvre blessée qui ne cicatrisait pas aussi bien. Ça ne pourrait durer que l’espace d’une seconde, de quelques microsecondes. C’était mieux que rien. C’était mieux que de partir comme ça. S’il mourrait demain, ou dans les prochaines semaines, qu’est-ce qu’il risquait finalement ? Il ne voulait plus faire les choses qu’à moitié.
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MessageSujet: Re: hand in unloveable hand   hand in unloveable hand - Page 2 EmptySam 4 Déc - 0:55
« I don’t want to. » Sa tête se secoue un peu. Il veut chasser la complainte, la douleur qu’il peut entendre dans la voix de Johannes, la difficulté de le voir là, de ne pas pouvoir tout simplement… partir avec lui. Et qu’importe que cette position est de son propre fait, la conséquence de ses choix réfléchis, d’un libre-arbitre dont le vampire se réclame d’autant plus depuis que la marque à sa nuque le fait souffrir, depuis que tout son corps est un cimetière. Qu’importe qu’il ne peut pas regretter, qu’il ne peut rien changer, que regarder en arrière soit inutile. À cet instant, Baruch veut que le Runcorn reste, autant qu’il désire seulement son départ, pour que cesse cette torture.
Celle qui lui rappelle qu’il ne sait pas si un jour, il sera à nouveau libre de quoi que ce soit. S’il le sera un jour à nouveau pleinement.
« Why do I have to love you when everything separates us… » Do not say those words, veut lui dire l’aîné, mais il en est incapable. Les siens, de mots, se bloquent dans sa gorge, s’y consument dans une douleur brusque, et son regard semble presque supplier le vampire.
Do not love me.

L’attentif gardien qui veille sur leurs douteuses retrouvailles se déplace pour faire la tournée de cet étage où il est pourtant seul (il le croit, il n’en est plus sûr, il est si souvent confus). La distraction suffit pour que Baruch ne puisse pas réagir à temps lorsqu’une main l’attrape fermement par le col et le ramène jusqu’aux barreaux. Geste brusque qui lui ferait presque mal, si ce faisant, il n’était pas écrasé contre Johannes. S’il n’entendait pas l’urgence dans sa voix et que sa protestation ne mourrait pas sur ses lèvres, alors qu’elles rencontrent celles de son compagnon.
Il ne se soucie pas, pendant ces quelques secondes, de la douleur croissante et brûlante dans ses mains alors que l’une se serre sur la chemise de Johannes, que l’autre agrippe ses cheveux. La magie de la cellule spéciale veut le convaincre de reculer, mais celle-ci ne peut rien contre le goût du sel, le goût du sang, le goût de cet homme. Baiser où son souffle se perd, autant qu'il semble le gagner, et qui s'éternise jusqu'à ce qu'il soit dangereux, déraisonnable, de le maintenir.

Le vampire y pensera longtemps, à ce baiser. À ce qui pourrait tout aussi bien être né de son imagination que la réalité, qu’un délire épuisé, alors que la magie de l’Iron Institution n’est toujours pas clémente. Il lui faudra sentir l’odeur de la cigarette pour se rappeler que l’Animagus est vraiment venu le visiter ; il lui faudra chantonner à voix basse en gaélique pour se rappeler des aveux offerts à l’Irlandais, autant que de la délicatesse de sa demande impromptue ; il lui faudra regarder ses mains, toucher son visage, pour se souvenir de la chaleur presque trop ténue du Runcorn, de son contact impérieux. Il lui faudra se mordre la lèvre pour goûter le sang et se souvenir du parfum que celui-ci avait, sur les lèvres de l’homme.

Johannes ne reviendra pas le voir.
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MessageSujet: Re: hand in unloveable hand   hand in unloveable hand - Page 2 EmptyLun 6 Déc - 19:53
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Le goût salé des lèvres de Baruch le ramenait en arrière, pas à ceux échangés au Raven’s Nest, mais celui échangé les pieds dans l’eau, sentant le goût de la bière. Ce qui n’était pas possible, ce qui n’était certainement pas possible ici. Johannes fronçait légèrement les sourcils. Tu devrais partir. Écho dans les pensées du vampire, alors qu’il réalisait qu’il venait de partir ailleurs, dans sa tête, son imagination. Il ne sait plus quand exactement, mais pas assez pour la Baruch relève son absence (ou alors il eut la délicatesse de ne pas le lui faire remarquer). Il le regardait, les mots restaient au fond de sa gorge, avec cet espoir un peu naïf que tout ça n’était qu’un cauchemar.

Of course not. Tout était bien réel, retour à la réalité brutale : Poleyn n'a pas bougé et lui est accroché à la chaise, pour s'ancrer à celle-ci (et peut-être garder une distance entre lui et la cellule. Johannes opinait du chef, réticent, un sourire triste se dessinant sur ses lèvres. Il ne voulait pas rester plus longtemps, c'était trop douloureux et ça ne servait à rien puisqu’ils ne pouvaient pas se dire grand-chose. C’était certainement ce qui le rendait le plus nerveux, le plus frustré, alors qu’il lançait un regard vers Poleyn, puis vers Baruch. Il avait encore la sensation de ce baiser fantôme, imaginé, comme si quelque part, il s’accrochait à ce souvenir, ce moment, qui été tout simplement parfait. C’était avant que Baruch ne tabasse Lee le laissant pour mort, avant que la NSFW débarque chez lui, avant l’Ordre du cercle sept de les appréhender, avant que les Greyback enlèvent Remus, avant qu’ils se retrouvent ici. Il y avait une impression de déjà vu, leur timing déplorable, et la guerre n’allait pas finir de si tôt, et le sorcier ne pensait pas être pessimiste quand il pensait qu’ils n’y avaient aucune chance que ça ne fonctionne pas. Il était réaliste. S’il survivait à son quarantième anniversaire, il y aurait toujours la guerre.

They are like two ships passing in the night…

« Je serai prudent. Johannes s’esclaffait, secouant la tête. Bien sûr… Les mains se glissaient de nouveau dans le manteau, un soupir soulevant sa poitrine. Merci. » Il n’était pas certain pourquoi il le remerciait, peut-être pour la promesse qui ne se réaliserait jamais, pour lui avoir donné un peu d’espoir un instant, pour les quelques instants volés de l’été. Le vampire esquissait un léger sourire doux-amer, avant de tourner les talons sans regarder en arrière, alors qu’il rejoignait au bout du couloir, ce dernier lui emboîtant le pas. Le silence était pesant alors que le sorcier le ramenait vers l’accueil de l’Iron afin de récupérer sa baguette et le reste de ses affaires (ayant négocié le briquet et ses cigarettes). « On te revoit bientôt ? Il éclatait de rire. Je ne pense pas, non… (once was enough) Merci pour l’accueil, et pour les cigarettes. » Le vampire faisait un petit signe de la main à Buffy qui venait d'apparaître au bout du couloir, serrant la main de Poleyn avant de quitter les lieux. Il ne partait pas le cœur plus léger, il n’avait pas plus de réponses, encore faut-il avoir posé les questions. Ce n’était ni le lieu, ni le moment. L’ancien auror se demandait au final quel avait été la réelle raison de sa visite, mais au moins, il avait pu donner quelques réponses à Baruch, aussi cryptiques qu’elles avaient été, le vampire pouvait commencer à faire le deuil des âmes perdues et être rassuré pour celles qui demeuraient pour le moment au Raven’s Nest. C’était déjà ça. Il allumait une cigarette, la question de Poleyn continuait à lui trotter dans la tête, est-ce qu'il allait multiplier les visites ?

Non, Johannes ne reviendra pas le voir.

RP TERMINÉ
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