BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 (monononos #1) baboon punch.

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Les conversations sérieuses, chez les Alvarez, ça a toujours été quelque chose de compliqué. Les explications et l'expression des sentiments avaient toujours été encouragé par leurs parents, du fait du bagage émotionnel transporté par les enfants, dès leur plus jeune âge. Mais du fait de leurs flamboyantes personnalités (entendez par là, entre autres, leurs langues bien pendues), il était toujours très difficile d'en laisser un ou une parler et monopoliser la parole. Leur père avait dû parvenir à des stratagèmes relevant presque du jeu pour que ses enfants s'écoutent les uns et les autres, du genre bâton de parole ou "si tu coupes la parole à ton frère, tu es privé.e de dessert" (marche aussi pour la sœur, mais je voulais garder la rime).
Autant dire que Benito en a vu, des desserts, lui passer sous le nez.

C'est encore très frustrant pour lui, d'écouter quelqu'un parler trop longtemps. C'est aussi pour ça qu'il a du mal avec les ordres et la hiérarchie; les briefs interminables du manager quand il était fleuriste ou comptable, ça allait deux minutes, surtout à six heures du matin quand Benito avait le nez dans son café, et était d'ores et déjà intenable.
Mais, ironiquement, Lenita a toujours été l'une des rares personnes à savoir le calmer. Sa mère a très vite compris qu'en refilant le petit bébé dans les pattes à Estebanito était une manière de relaxer le garçonnet, de lui donner des responsabilités, de lui apprendre à respirer.

Sauf que là, ironiquement, c'est Lenita même qui, peu à peu, l'enfonce avec son discours; blabla, j'aime pas quand t'es loin, mais faut quand même que tu sois loin (hein?? come again??), tu peux pas rester parce que c'est trop dangereux blabla.
Ça aurait probablement été de meilleure augure que Benito lui coupe la parole à un moment donné ; mais il reste silencieux, n'ouvrant le bec que pour finir progressivement sa cigarette. Les poils dans sa nuque et sur ses avant-bras sont dressés, son regard va et vient entre celui de sa sœur, la ride soucieuse au-dessus de son sourcil gauche, la manière dont l'une de ses jambes bouge moins facilement que l'autre.

Il faut pas croire ; même si Esteban ne dit rien, la déception transpire de son visage goût lavande et la frustration de sa silhouette longiligne et nonchalante qui trépigne comme un canasson impatient. Il se fait violence pour ne pas l'interrompre ; parce qu'au fond de lui, il se doutait qu'elle allait devoir le renvoyer aux States. Il ne s'attendait juste pas à ce que ce soit si tôt, surtout après l'avoir laissé croupir en cellule si longtemps. Il sait ce qu'il doit lui répondre ; il a eu le temps de préparer son propre discours d'excuses, en neuf ans. Neuf ans à s'éparpiller en petits morceaux dans trente-six pays différents, dans l'espoir que le désespoir cesse, qu'il finisse par oublier. Neuf ans qu'il a essayé de se déconstruire, de se dissocier, neuf ans qu'il a passé à rien construire, ou alors juste pour de faux (coucou Mireia et les boys).
Et en neuf répliques, Lenita était ready à le renvoyer à la case départ ; le renvoyer à la casse.

Parce qu'Esteban s'attendait à ce qu'elle le dissuade de rester ; mais il n'avait jamais pensé à ce qui lui arriverait s'il était effectivement renvoyé à perpèt; peut-être qu'il ne veut pas savoir, parce qu'il n'y a rien à savoir. Plus rien pour lui.
"You said it yourself; it's not fair." Depuis plusieurs secondes déjà, il secouait la tête de droite à gauche. "You know why I'm here. You would have done the same, not if you were me, but if you were you. You would have come back; perhaps even sooner!" Sa voix vibre et il renifle beaucoup. Benny pleure beaucoup, elle le sait. "How dare you telling me "uuuh— tis no game bro"; you can't say that to me?!" Ça y est, il doit sans doute déjà être en train de pleurnicher, mais il y a une colère sourde au fond de ses yeux qui le fait continuer à répliquer. "I was there too, that day."

Il jette le mégot de sa cigarette au sol et l'écrase sous sa vieille basket. Maintenant qu'il n'a plus de quoi s'occuper les mains, il semble plus fébrile. "I have the right to fight for my family too. It ain't just your fight; it's mine too, whether you want it or not." Parce que Benito au Chili, Benito en Equateur, se mêlant à tous les conflits internes possibles et imaginables, ça ne venait pas de nulle part. Benny, bien que brusque et hyperactif, n'a jamais été un garçon violent, et prendre les armes pour des causes dont il avait à peine lu les manifestes, dans le fond, c'était une manière de foutre une raclée à des Mangemorts qui n'en étaient pas. "I know that I can't do magic, that it's a weakness here; but I can show you that I can bring something else to the table. I've learned things, Elena, and I've changed. That's something you can't take away from me." L'emploi du prénom de Lenita lui a peut-être échappé, ou peut-être que c'était une manière d'asseoir son autorité ; parce qu'il était son grand frère, bordel, et que d'habitude, c'est elle qui devait lui obéir et pas l'inverse! Il ouvre les bras, puis se frappe la poitrine. "I need to be here, Lena! I can't get back; there's nowhere I would be but here! You, of all people, should understand it!" Pour toutes les nuits de samedi à dimanche où il a cru qu'il allait mourir. Ou il a cru qu'elle allait mourir. "I need this, and so do you!"
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Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
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Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
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tw : langage cru et ouin ouin siblings retrouvailles qui tournent pas trop bien

Lena n’a pas besoin de finir son speech pour voir que ça ne va pas (genre, vraiment pas) du côté de Benito. Son silence vaut bien toutes les protestations du monde, déjà ; puis il y a son air de plus en plus déçu, blessé, qu’elle ne peut pas franchement manquer. J’suis désolée, elle lâche presque (se retient tout juste). I never wanted any of this. Et elle ne voulait certainement pas que leurs retrouvailles (après presque une décennie, damn it) se déroulent de la sorte.
Lenita reconnait l’habituelle boule qui enfle dans sa gorge (de la culpabilité), le gargouillis qui lui tord les boyaux (un mélange dégueu d’impuissance et de tristesse). Elle sait ce que Benny doit penser. Elle sait qu’il doit la détester, et la trouver illégitime. Elle serait bien d’accord avec lui, si elle pouvait se le permettre.

Puis c’est son grand-frère, en face d’elle. Lena a beau avoir vécu une demi-décennie sans aînés – déjà on voit bien ce que ça a donné, et puis elle restera à jamais une petite dernière. "You said it yourself; it's not fair." Elle se sent baisser la tête – pour ne pas affronter le regard de Benny, parce que la culpabilité pèse un peu trop sur sa nuque. Elle se ratatinerait presque, elle qui met un point d’honneur à ne jamais baisser les yeux devant qui que ce soit, même un Kingsley hurlant ou une Sofia désapprobatrice. "You would have done the same, not if you were me, but if you were you. You would have come back; perhaps even sooner!" Benny a raison et Benny renifle. Ça fait deux excellentes raisons de vouloir disparaître quinze pieds sous terre ; tout ce qui sort, pourtant, c’est un “Don’t…” un peu pathétique.

Benny est en colère, aussi. Il a raison de l’être. Il dit (grogne) qu’il était là aussi, ce jour-là, et il pourrait tout aussi bien lui planter un couteau en plein myocarde que ça lui ferait le même effet. “Benny--" "I know that I can't do magic, that it's a weakness here; but I can show you that I can bring something else to the table. I've learned things, Elena, and I've changed." “I didn't say it was a weakness, you…” (Impossible d’en placer une, mais c’est peut-être pour le mieux ; chacun de ses mots s’apparente un peu plus à un couinement, alors que Benny tente de se vendre, de la convaincre, de…)
Elena pose les genoux contre ses coudes, ses paumes contre ses yeux, se met à secouer la tête de droite à gauche comme il le faisait quelques instants plus tôt.
En plus, il l’a appelée Elena.

Le malaise est de plus en plus grand et elle ose à peine le regarder quand elle l’entend (encore) élever la voix, se frapper la poitrine, lui asséner des mots qu’elle voudrait ne pas entendre parce qu’il a raison (encore). Lena jette un coup d’œil à la dérobée à Ethan et Sylas, toujours un peu plus loin ; se lève dans un réflexe, sans trop savoir pour quoi faire. “Don’t do this to me, Benny” (elle aussi a maintenant les yeux humides et la voix basse). “You’re being unfair now.”

Ses bras se croisent, sans doute plus pour les occuper qu’autre chose (ou pour se donner la contenance de parler un peu plus fort, un peu plus les deux pieds dans le plat). "Do you think that makes me happy, sending you back? Do you think I don't miss you, or Ma, or Pa, or everyone every single day? Do you..." Cette fois-ci ses yeux viennent trouver ceux de Benny, mais ça lui coupe directement la chique. Elena n’en parle jamais ; les nouveaux arrivants qui n’ont pas connu Javi ignorent sûrement pour la plupart que les gamins Alvarez sont orphelins, qu’ils ont vécu de ces tragédies familiales qu’on compte par dizaines à l’Ordre. Même à Lee, même à Dae, même à Sinead – elle n’a presque jamais évoqué l’absence de ses parents, ou de son frère (le deuxième), ou de ses nièces. (C’est aussi pour ça qu’elle l’a pris aussi frontalement, quand un certain Moran lui a jeté le nom de Luaine au détour d’une conversation.) Ça lui fait même bizarre de l’avouer à voix haute ; comme si elle avait oublié. Comme si elle avait pu. "There's a war out there, I shouldn't have time for this but I still do." Ton plein d’amertume face à des faits si peu reluisants ; Elena détourne à nouveau les yeux.

Elle a trop de choses à dire et elle n’arrive plus à donner un semblant d’ordre à ses pensées. Elle ne veut pas que Benny reste, parce qu’elle ne veut pas que Benny meure, mais elle n’est même plus sûre de lui parler à lui au bout d’un moment. "And... You were not there. I know it's not on you, but--You were not here for nine years. Javi's not been here for six. It was just me, and--" Elena ne s’est jamais épanchée sur ça non plus, même si elle n’a jamais arrêté de chercher Javi, même s’il a parfois été évident qu’elle cherchait des substituts à ses aînés. Ce ne serait pas juste de leur reprocher, évidemment ; ça n’empêche que six ans c’est long, neuf encore plus, et que ça laisse largement le temps de changer, même si on aimerait autant éviter. Elle n’est plus la petite cadette mignonne et trop enthousiaste qu’ils ont connu, en tous cas plus vraiment, parce que—"You don't know what's it's like here. What happened to us, it's the worst thing that can happen to anyone, and... and it happens every single bloody day." C’est dur, et elle déteste lui parler comme ça, et elle ne peut pas se confronter à ses yeux humides sans avoir envie de se rouler en boule ou de se réfugier dans ses bras (ou les deux tbh), mais c’est la vérité. Pourquoi est-ce qu’il ne pouvait pas rester bien tranquillement avec sa femme et ses gosses aux Etats-Unis, comme Andrea… ?
Elle sait pourquoi. Javi, Benny, elle – ils sont faits du même bois. Ça n’arrange rien.
"Everybody fucking dies, and everybody's fucking fucked up, alright? You don't want to end up like me, and trust me, you don't even want to end up like Javi." Encore des choses qu’elle éviterait de dire, en temps normal – qu’elle est accidentée, paumée, bousillée, que même Javi, Javi quoi, a perdu de sa superbe, et… Lena passe à rien de lui dire ce qu’il est vraiment, Javi, et ce qu’il lui est arrivé. (Ça n’arrangerait sûrement pas les choses, pas avec Benny, pas comme ça, pas maintenant. C’est ce dont elle essaye de se convaincre, en tous cas.)

"You can't... Fuck, Benny, any sane person should take the slightest opportunity to run away from this fucking hell, and you’re… You’re a sane one," qu’elle précise avant qu’il puisse s’engouffrer dans la moindre brèche. Elle relève les yeux pour mieux le regarder – toujours plus penaude, devant ses jambes qui s’agitent par habitude, et son air blessé, et le fait (pas encore) accompli. "Benny, this… This isn’t about you not being capable, it’s… it's not even about you, really, I just... I can't lose you too, alright? I-- I wouldn't make it, Benny, I..." (Elle peut difficilement être plus honnête, le souffle court et les mots difficiles, le ton presque suppliant). "You have to understand." Please. Elle ne le ferait pas, à sa place (elle ne l’a pas fait il y a neuf ans, après tout) ; mais Lena vient quand même attraper son bras, plus fermement qu’elle ne le voudrait, parce que peut-être bien que Benny peut être meilleur qu’elle, non… ?
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"Do you think that makes me happy, sending you back? Do you think I don't miss you, or Ma, or Pa, or everyone every single day? Do you..." Même si Esteban avait voulu riposter, il n'aurait pas pu. Elena était donc la première à évoquer leurs parents, ça n'aurait pas pu se passer autrement ; parce qu'elle avait besoin de s'exprimer, de let it go, de lui rappeler comment tout avait commencé.
Sauf que Benito voulait pas qu'on lui rappelle. Il avait enfoui ça bien loin au fond de sa tête, refoulé ça bien loin au fond de son cœur. Il avait entassé tout un tas de problèmes qui n'étaient pas les siens, tout un tas d'histoires partagées, tout un tas de mensonges, de métiers, d'idées folles et de plans de vie à la con... Un bric-à-brac branlant sur une fondation désespérée. Esteban ne voulait pas que Lena ramène ce sujet sur la table, parce qu'à partir de ce moment-là, il ne répondrait plus de rien.

Fort heureusement, Lenita ne soutient pas son regard trop longtemps ; car pour elle aussi, c'est plus que douloureux. Elle ne voit pas l'étincelle qui vrille au fond des yeux de Benny, qui se floute, qui disparait, aspirée par un chagrin trop profond. Une partie de son discours ne lui parvient qu'étouffée à ses oreilles, comme si elle parlait au-dessus de la surface, et qu'il était planté sous l'eau. C'est peut-être pas plus mal, puisqu'Elena lui explique à quel point il avait pas été là, à quel point elle avait été toute seule, et ça, Esteban était pas encore tout à fait prêt à l'entendre, vu que c'est elle qui l'avait envoyé à l'autre bout de l'océan.

"Everybody fucking dies, and everybody's fucking fucked up, alright? You don't want to end up like me, and trust me, you don't even want to end up like Javi." Une colère emplie de tristesse le fait vaciller, et il se met à marcher de long en large (ou peut-être qu'il marchait déjà, à en juger par le sol malmené sous ses semelles). Non, il ne sait pas ce qu'il se passe ici, il ne sait pas les combats, les descentes du Ministère, les sorts qui tuent. And yet. Il n'aura eu besoin que d'une tuerie parmi tant d'autres pour perdre pied. Et ça l'emmerde que sa cadette le pense encore à l'abri; comme si les kilomètres et les frontières pouvaient faire la différence. Il n'était pas -plus- aussi fort qu'elle, et elle voulait pas le comprendre; elle ne voulait pas le laisser réparer le peu qu'il restait de lui.

"You can't... Fuck, Benny, any sane person should take the slightest opportunity to run away from this fucking hell, and you’re… You’re a sane one." Esteban fronce les sourcils, confus. Lenita finit par lui attraper le bras, et il déteste la voir si malheureuse, si confuse et si petite. C'est plus difficile de lui en vouloir, ainsi. Parce qu'il faut pas se leurrer, Esteban lui en veut; comme elle lui en veut d'être revenue.
Le regard de Benny va et vient entre sa main et son visage; une poigne bien ironique quand elle arrêtait pas de dire qu'il devait s'en aller.

"You're wrong," articule-t-il entre deux sanglots. "I'm not sane anymore..." Il lui attrape la main pour la décrocher de son bras, il a besoin de gesticuler. "How could you expect me to be sane, after what happened? How can you still keep me away from this?!" Parce que tout ce qu'elle lui a dit, il pourrait simplement le retourner contre elle; lui non plus ne voulait pas la perdre, et si elle l'avait cru pendant neuf ans en sécurité, pendant neuf ans, il avait progressivement perdu pied, en la sachant prisonnière d'un tel danger. "Stop being so selfish! You don't want to lose me, fair enough; but do you really think I want to lose you as well??! How do you think I handled these nine long years without being with you?! You don't want to lose me? What if you already lost me? What if I was already gone, nine years ago?"

Ses yeux ont un peu séché, à cause de son courroux, à cause du vide dans ses yeux qui a tout aspiré, qui aspire tout peu à peu, depuis neuf ans. Il fait volte-face, à son tour lui attrape le bras, fébrile, ses mains remontent au visage de Lenita, pour clouer leurs regards farouches et détrempés l'un à l'autre; ce n'est que dans le brun humide des yeux de sa sœur, que Benny semble retrouver sa lueur. "I am not going anywhere, Lenita ; and if you don't want me here, I'll fight somewhere else. But I won't find peace until it's over. You don't have to do this on your own anymore, Lenita. I can't do this anymore; I'd rather die here, than living one more second away from you."
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Elena Alvarez
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"I'm not sane anymore... – Don’t say that!" Lena proteste, un peu trop vigoureusement – parce qu’elle ne veut pas qu’il continue, elle ne veut pas entendre ce qu’il a à lui dire, elle ne veut pas (ne peut pas) prendre une nouvelle vague de reproches dans la gueule, et sent déjà son cœur dégringoler jusque dans ses Rangers. "How could you expect me to be sane, after what happened? How can you still keep me away from this?!" Elle ne sait pas ce qui est le plus douloureux, entre les reproches (justifiés) de son frère, ou la main qu’il retire de son bras ; mais Elena se sent accablée, et misérable, et horrible, et elle n’a pas besoin de ça, pas maintenant, pas alors qu’elle s’accroche de toutes ses forces pour ne pas sombrer, et pouvoir continuer à se regarder dans une glace tous les matins.
Elle a besoin de son frère (de ses frères, de ses aînés), comme elle a cruellement eu besoin d’eux toutes ces années où ils n’étaient pas là – mais elle n’a pas besoin qu’ils lui hurlent dessus, et qu’ils lui rappellent tout ce qu’elle fait mal, parce qu’elle ne sait pas quoi faire, et qu’elle essaye tant bien que mal, mais qu’elle foire toujours.

"Stop being so selfish!” Lena détourne la tête ; il pourrait tout aussi bien lui avoir mis une franche baffe, et elle sent bien malgré elle les premières larmes rouler sur ses joues. Elle se sent nulle, surtout, et toute petite face à un aîné blessé qui n’a de cesse de tempêter (et qui lui met pourtant tout juste une tête). Elle a toujours l’impression de faire passer les autres en premier – mais Esteban a raison, dans le fond, tout est toujours à propos d’elle, et c’est comme ça qu’elle a fait capturer Javi, et tuer Lee, et--
Elle est qui, au fond, pour prendre ce genre de décisions ?

Lena balaye nerveusement les sillons de larmes sur ses joues, essaye de ne pas renifler trop fort ni de montrer trop franchement à son frère ce qu’il lui arrive (elle a l’air fine, là, le grand soldat qui se met à chialer dès qu’on hausse un peu la voix sur elle). “You don't want to lose me? What if you already lost me? What if I was already gone, nine years ago? – Benny, stop…." Elle ne veut pas qu’il voit, mais sa voix suffit à tout dire ; Elena s’entend presque suppliante, les yeux maintenant fermés, parce que même si ce n’était pas que sa décision, ça fait mal, trop mal, et d’autant plus de constater qu’elle n’y a jamais pensé comme ça – et elle se sent en effet égoïste, et elle voudrait (être comme) Javi, et se rouler en boule contre son frère.
Elle voudrait juste ne pas le perdre, et lui hurler que Lee est mort, et que ça change tout, et qu’elle ne sait littéralement pas comment elle tient encore debout, et qu’elle ne peut pas—

“Please, Benny— I am not going anywhere, Lenita; and if you don't want me here, I'll fight somewhere else. But I won't find peace until it's over.” Esteban l’a attrapée, finalement, et elle sent, le visage coincé entre ses deux paumes, le flot de larmes incontrôlables qui afflue aussitôt sur ses joues – comme si elle redevenait instantanément une enfant, et sa cadette de neuf ans, et une gamine qui pleure quand elle est triste, et fatiguée, et dépassée. Elena secoue faiblement la tête de gauche à droite ; elle voudrait dire non, et protester encore, mais les larmes sont plus profondes que ça (c’est comme si des années de pleurs refoulés, réservés à ses frères, dévalaient ses joues), et elle n’arrive plus à les retenir, ou à articuler quoi que ce soit. “You don't have to do this on your own anymore, Lenita. I can't do this anymore; I'd rather die here, than living one more second away from you." Et elle voudrait y croire, que ça pourrait être si simple. Que Benny n’aurait qu’à revenir, et que tout serait plus facile, et moins douloureux. Qu’elle n’aurait plus à se sentir seule, et que si elle devait se sentir petite, ce serait uniquement parce qu’elle se tiendrait derrière ses aînés.
Ça ne marche plus comme ça.
Benny et Javi peuvent bien revenir de nulle part et reprendre d’office leurs rôles de grands frères exemplaires – ça n’y change rien, et elle le sait. (C’est trop tard, sans doute.)

“Benny, I’ll—I’ll let you stay for a few more weeks, if that’s what you want. (Elle sait que non, mais elle ne peut pas--) I have this hideout, you can settle there for some time with me and we’ll see some people, and Javi, and—” Ça ne prend pas, évidemment que ça ne prend pas, malgré les larmes qu’elle essaye tant bien que mal de tarir et sa respiration de maîtriser. Et Elena se retrouve presque à balancer des énormités, comme lui dire qu’elle a l’a fait, qu’elle a retrouvé une partie des responsables de la tuerie, et qu’ils n’ont qu’à s’occuper d’eux, et qu’ensuite il pourra repartir – parce que c’est ça, non, la paix qu’il veut ? “Or we could-- I don’t know, we could get the hell away from here, you, me, and Javi, and… Have you been to Guatemala? We still have family there, yeah? I could see my sobrinitos, and we could-- We deserve it, right?” Sa voix s’affole de nouveau, et ses yeux s’exorbitent – elle n’est même pas sûre d’en penser le moindre mot, dans sa recherche affolée (désespérée) de solutions.
(Il lui est déjà arrivé d’y songer, à se barrer. Ils en parlaient parfois avec Lee, un peu trop high dans leur chambre de St-James – mais quand Lee en parlait plus sérieusement, il ne l’incluait que rarement sinon jamais dans ses plans. Elena n’a jamais été du genre à fuir ; elle n’y arriverait pas, n’y survivrait pas, ne pourrait jamais laisser sa famille derrière.)
(Et pourtant, est-ce que ce n’est pas ce qu’elle a fait à Benny…?)

Et elle est presque prête, malgré tout, maintenant, à les imaginer tous les trois au pays – si c’est ce qu’il faut pour épargner Benny, alors peut-être… peut-être qu’elle pourrait y songer. Et puis peut-être même qu’ils le méritent vraiment…?

Lena fuit la poigne de son aîné, force pour venir à nouveau réfugier sa tête contre le sweat rose (dans une étreinte plus vulnérable, cette fois). Tellement vulnérable, même, qu’elle finit par abattre sa dernière… carte ? Décision de merde ? “Javi doesn’t know you’re here. I didn’t tell him.” Quitte à renifler contre son aisselle, elle pourrait lui dire qu’il ne trouvera ni sa closure ni sa paix ici, juste plus de douleur et indeed, une mort certaine – cette trahison de plus, c’est pourtant tout ce qu’elle lui donne.
(Peut-être qu’elle n’a plus la force de se battre, pas aujourd’hui, pas contre lui ; peut-être qu’il a visé juste et qu’elle ne veut simplement plus être seule).
“I’m sorry.”
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"Benny, I’ll—I’ll let you stay for a few more weeks, if that’s what you want." Esteban hoche fiévreusement du chef. "I have this hideout, you can settle there for some time with me and we’ll see some people, and Javi, and—" Certainement poussée à bout, Lena finit par lâcher un leste timide, et presque automatiquement, la paume des mains d’Esteban presse un peu moins la pulpe de ses joues rendues brûlantes à cause des sanglots. Il fronce un peu ses sourcils, cherchant au fond de yeux de sa sœur, où se cachait le mensonge, la nuance, qui finirait par écourter, dans tous les cas, son séjour ici. Mais dans les yeux de Lenita, il n’y a qu’une solitude grandissante, dévorante, la même qui l’avait rongé lui.

Sa bouche gobe du vide pendant quelques secondes, sans qu’il parvienne à formuler quoi que ce soit d’intelligibles. "Or we could-- I don’t know, we could get the hell away from here, you, me, and Javi, and… Have you been to Guatemala? We still have family there, yeah? I could see my sobrinitos, and we could-- We deserve it, right? - You’re not fooling anybody here, Lenita; you never run away from a fight; that’s probably the best and the worst thing about you..." réplique-t-il, sa barbe un peu chaotique étirée d’un léger sourire.
Jusqu’à présent, il ne s’était agi que de bagarres futiles, de conflits inoffensifs. Toute leur enfance, ils s’étaient mis sur la tronche pour un oui et surtout pour un non, la gamine n’ayant pas peur de faire front contre ses aînés, même si elle pesait la moitié de leur poids et mesurait la moitié de leur taille. C’était comme si Elena n’avait aucune notion d’instinct de survie. Et pourtant, en ce terrible et maudit dimanche matin, Elena et lui avaient fait partie des seuls survivants.

Pour Esteban, le soulagement que sa petite sœur s’en soit tirée était à la mesure de son désespoir de ne pas être mort à la place de l’une de ses nièces. A l’époque, il n’était pas du genre à prendre trop de risques dans la vie, ou du moins, il ne se rendait pas compte qu’il s’agissait de risques, le cerveau constamment en surchauffe. Parfois, dans ces moments les plus sombres, au fond de la nuit, il se dit que, ce jour-là, il n’avait même pas pris le risque de se lever à l’heure pour aller à la messe et préparer le brunch avec le reste de la famille.
Le constat, accablant, l’avait de fait pousser à mener sa vie sans plus jamais se munir d’un filet de secours ou d’un simple garde-fou, errant partout sur le continent, brassant des cercles d’individus plus ou moins dangereux sans se soucier des conséquences.

Désormais, il ne voulait se soucier plus que de Lena; parce qu’en passant en revue le délié éparse de sa vie, Esteban avait réalisé qu’il ne lui restait plus qu’elle, et Javi. Que le reste de leur famille encore en vie, était en sécurité; et qu’il ne restait plus que ses deux zigotos à mettre en lieu sûr. Et si pour ça, il fallait faire tomber un régime fasciste sorcier, alors count him in.
Esteban ne se soucie plus que du poids familier de la tête de Lenita contre sa poitrine. Il baisse la tête et colle un baiser sur le haut de son crâne.
La voix qui s’échappe de contre son cœur est un peu étouffée, la révélation étouffante: "Javi doesn’t know you’re here. I didn’t tell him. I’m sorry."
Esteban garde son menton collé contre la tête de sa sœur, ne décolle pas sa bouche. Il ferme simplement les yeux, soudain frappé à son tour par l’épuisement de cet échange drainant. Il ne veut pas penser au fait que sa sœur voulait se débarrasser de lui sans même avoir recours à l’aide ou aux conseils de leur aîné. Il refuse de se dire que désormais, elle pouvait se débrouiller sans lui, ni Javi ; et que peut-être la raison pour laquelle elle voulait le renvoyer, c’est parce qu’elle n’avait plus besoin de lui.

Esteban garde ses yeux fermés et ses lèvres closes dans les cheveux de Lenita. Il passe ses mains dans son dos et la serre très fort contre lui. "It’s fine." Well, except it’s not. "With all the mayhem we caused, I’m sure he’ll know in no time..." Il se revoit encore s’égosiller dans sa stupide cellule. "And if not, that gives me the element of surprise; you know as good as me he’s so bad at this. He never liked when we planned surprise parties for his birthday..."

Sa main frotte encore un temps le long du dos d’Elena, le temps qu’ils se calment tous les deux. Esteban essaye de ne pas oublier à quel point il s’était accroché à la respiration de sa sœur, depuis leur plus jeune âge. Quand leurs parents avaient eu la merveilleuse idée de coller le petit bébé dans les bras du garnement, afin de calmer ses crises de nerfs. La différence de taille s’est réduite au fil des ans, et Lenita a définitivement plus de poils sur le caillou que quand elle n’avait que quelques mois; mais le battement de son cœur, hâtif, tiède, résonne encore derrière les yeux de Benito comme au premier jour. "We should go back inside; I’m starving I could eat a horse... or a unicorn... or whatever magical horse you guys have on the wizard side..."
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