BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 sad beautiful tragic (Izzica #2)

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@America Clarke | Août 2007

Un mois qu'elle l'avait retrouvé, qu'elle avait enfin l'assurance qu'elle était bien vivante tout ce temps, que ce n'était pas juste son imagination ou un trop plein d'optimisme qui lui faisait sentir l'échauffement du bracelet autour de son poignet et garder l'espoir de la revoir un jour. Jamais elle n'aurait pu y croire de toute façon, qu'elle ne la reverrait plus, ce n'était pas une réalité qu'elle était prête à accepter qu'un jour elle pourrait réellement perdre Amy, parce qu'elle était au-dessus de ces idioties la blonde, qu'elle était forte et tenace, qu'elle elle revenait toujours, puis elle n'avait surtout pas le droit de se volatiliser comme ça, elle n'avait pas le droit de l'abandonner elle, tout ce qu'elles avaient construit, tout ce qu'elles n'avaient pas encore eu le temps de faire et leur avenir ensemble. Depuis quelques années maintenant Isobel avait l'impression - enfin le stade impression avait été dépassé il y a bien longtemps, ça tenait plus de la certitude maintenant - que son monde entier tournait autour d'America, pour ne pas dire qu'elle était tout simplement son monde et elle ne concevait pas de la voir disparaître, de continuer sa vie sans sa blonde à ses côtés. Les derniers mois passés sans savoir où elle était ou ce qu'il lui était arrivé avaient été effroyables, la panique de ne pas la voir arriver à leur rendez-vous avait laissé place au tourment lorsqu'elle avait compris qu'Amy ne reviendrait pas. Son absence qui s'éternisait avait creusé un trou béant dans la poitrine d'Isobel, elle n'en dormait plus, avait passé son temps libre à la chercher sans succès, elle n'en avait presque pas cru ses yeux lorsqu'elle avait posé le regard sur elle dans un couloir du Ministère, sentant son cœur s'emballer dans sa cage, prêt à s'envoler, la sensation de respirer à nouveau en voyant America devant elle.

Un mois qu'elle l'avait retrouvée et pourtant elle avait parfois l'impression de faire face à une inconnue, c'était bien elle, elle le savait Izzie, mais elle ne pouvait prétendre que rien n'avait changé chez elle depuis son retour. Une inconnue c'était ce qu'elle était pour America aujourd'hui, un visage parmis une foule d'autres oublié de son passé et elle avait beau faire tous les efforts du monde, Isobel elle n'arrivait pas à faire comme si cela ne lui faisait rien, comme si elle était capable de rester dans la même pièce que la blonde sans ne voir qu'elle, sans la toucher, la prendre dans ses bras, lui dire à quel point elle était merveilleuse et lui répéter inlassablement qu'elle l'aimait. Izzie elle avait cependant fait des visites au M&S un événement régulier dans son emploi du temps, rester loin d'Amy trop longtemps n'étant plus envisageable, sait-on jamais qu'elle disparaisse une nouvelle fois, pas maintenant qu'elle venait de la retrouver, pas après six mois sans avoir la moindre idée de ce qui avait bien pu lui arriver. Elle ne restait jamais trop longtemps, juste assez pour s'assurer qu'America allait bien, elle ne doutait pas que les autres résidents la traitait comme elle le méritait elle voulait juste le vérifier pour en être vraiment certaine, mais elle ne s'attardait pas, fuir dès que ça devenait trop dur à supporter Isobel trouvait ça bien plus simple que d'affronter le problème comme une grande.

Un mois qu'elle transplanait tous les deux jours à Portsmouth après le boulot, profitant des quelques mètres qu'elle avait à franchir avant d'arriver dans l'ancien supermarché pour tenter d'effacer toute trace prouvant qu'elle avait bien des sentiments de son visage, efforts inutiles elle savait que dès l'instant où ses prunelles croisent les iris noisettes d'Amy la resting bitch face fondra comme neige au soleil. « Good evening. How are you ? » Elle adressa à Vanya un sourire poli en faisant son entrée dans le M&S, écoutant d'une oreille distraite la réponse en scannant les lieux avant de se retourner vers l'autre fille. « She's there ? » Demander sans prendre la peine de préciser de qui elle parle, ce n'est une surprise pour personne qui elle vient voir quand elle vient ici Isobel. Elle hocha la tête lorsqu'on lui répondit par un « In the living room. » avant de se rendre dans la pièce indiquée. L'air neutre qu'elle s'efforce de garder depuis l'instant où elle a posé les pieds en province se transforme irrémédiablement en sourire niais quand elle aperçoit enfin la blonde, elle était belle, elle était vivante, elle était là, Isobel avait encore du mal à y croire. Elle a le cœur qui loupe un battement avant de se mettre à battre plus fort, son ventre qui se rempli de papillons et l'envie insoutenable d'aller la prendre dans ses bras. Elle n'en fait rien, essaie de reprendre contenance, c'est peine perdue elle n'y est jamais arrivée avec America de toute façon, se contente de signaler sa présence par un raclement de gorge tout en s'avançant vers la blonde. « Hey. » Elle salue doucement une fois au niveau de sa fut un temps fiancée - il faudrait qu'elle la mette au courant pour cela un jour aussi, elle attendait le moment le plus opportun, qu'Amy soit moins submergée par toutes les informations à avaler - les yeux ne quittant pas l'autre femme un seul instant. « How you doing ? » Elle lui demande, le coin des lèvres s’étirant un peu plus malgré la pointe d'inquiétude présente dans son ton. Brune qui s’arrache de sa contemplation pour baisser le regard vers son sac dans lequel elle se met à farfouiller. « Oh, hm, I found that on an abandoned desk at work, it made me think of you. » Qu’elle explique en sortant finalement une orchidée en pot qui fait la gueule. « It was like this when I found it. » Ajouter avec empressement avant qu’on ne l’accuse de maltraitance. « I know you like them. I thought you could bring it back to life too. » Elle finit de lui dire, en tendant la plante à America.
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@Isobel Yaxley | août 2007

America était seule dans ce qui avait tout l’air d’une ancienne salle de pause, elle ne savait pas où étaient partis les autres, lorsqu’elle était sortie de la pièce en début d’après-midi, elle n’avait trouvé que Vanya et Killian penchés sur des posters et ils avaient eu l’air si occupés qu’elle était repartie.

Elle arrivait à la fin d’Animal farm, Vanya le lui avait donné en disant que c’était un de ses livres préférés et America n’avait pu retenir un roulement d’yeux : elle savait très bien ce qu’elle aimait, elle se souvenait de ce qu’elle avait lu ou pas, de ce qu’elle avait dans ses affaires ou pas, ce qui lui manquait avant qu’elle n’arrive étaient l’endroit où se trouvaient lesdites affaires. Au moins l’Ordre ne s’en était pas débarrassé comme il s’était débarrassé de son cas et elle avait été plus qu’heureuse de retrouver son Ipod et ses vêtements (ceux du ministère étaient d’un laid, elle avait eu honte de les porter).

La sorcière leva la tête lorsque la porte s’ouvrit sur Killian, il lui adressa un sourire timide auquel elle répondit chaleureusement et traversa la pièce – America se sentait étrangère entre les murs du M&S lorsqu’elle voyait les autres y évoluer. Ils avaient un but, ils s’entraidaient, elle ne recevait que des regards tristes ou plein de pitié qui n’étaient rendus qu’un peu plus insistants quand elle agissait comme si l’endroit n’était pas chez elle. Ça ne l’était pas, elle n’avait pas d’autre chez elle que la pièce où elle et Kenneth s’étaient rencontrés : c’était un endroit impersonnel, sans chaleur et parfois rattaché à de mauvais souvenirs, mais c’était tout ce qu'il lui restait après que l’Ordre l’ait abandonnée sans rien d’autre auquel se rattacher.

America croisa les jambes pour s’asseoir en tailleur sur le canapé, elle tourna la tête lorsque la porte s’ouvrit une nouvelle fois. Son cœur se mit à cogner plus fort et le rouge lui monta aux joues alors que la silhouette longiligne d’Izzie apparaissait. America avait espéré qu’elle viendrait, elle ne ratait presque jamais ses rendez-vous et d’après le planning mental que tenait la blonde (elle comptait les jours depuis qu’elle était retenue au M&S) aujourd’hui était jour de visite.

America ne connaissait pas Isobel, du moins ne la connaissait-elle pas avant de la rencontrer au ministère un peu plus d’un mois plus tôt ; elle avait trouvé que le comportement de la brune était étrange, voire déplacé (ce n’était pas peu dire pour America), puis elle avait été flattée d’avoir été abordée par une femme aussi belle (en fait, les choses s’étaient passées dans l’ordre inverse), maintenant elle était juste contente de la voir pour une raison inexplicable. Ça avait probablement à voir avec le fait qu’elle lui plaisait et que sa compagnie était agréable, réconfortante même, à chaque fois qu’elle venait, elle apportait avec elle une odeur familière qui rappelait à America des jours meilleurs sans qu’elle ne soit capable de percer la qualité abstraite de ce à quoi cela la renvoyait.

- Hey.

La sorcière sourit à Izzie et la suivit des yeux alors qu’elle s’approchait ; elle nota sa démarche, sa tenue, son regard rivé au sien et son sourire. Lorsqu’elle s’aperçut qu’elle n’avait pas détourné les yeux, America rougit à nouveau et s’écarta pour laisser une place à côté d’elle sur le canapé.

- How you doing ?

-  I’m fine, répondit-elle avec un sourire. You?

America n’avait pas eu de migraine aujourd’hui, et la douleur dans ses mains était de moins en moins perceptible malgré la persistance des marques disgracieuses qui les recouvraient, la sorcière allait donc objectivement bien.

Elle fut un peu déçue lorsqu’Izzie regarda ailleurs et baissa les iris vers le sac de la brune. Les sourcils légèrement froncés d’America se haussèrent aux extrémités alors qu’elle relevait les yeux vers le visage d’Isobel.

- Oh, hm, I found that on an abandoned desk at work, it made me think of you.

America suivit des yeux la trajectoire de la plante hors du sac avant de raccrocher le regard d’Izzie. Elle adorait les orchidées, elle les trouvait belles et gracieuses, elles étaient solides mais éphémères, délicates mais persistantes, elles étaient inspirantes. Les mots de la brune se rejouèrent dans l’esprit d’America dont le sourire déjà grand à la vue de la plante s’étira un peu plus.

- You think of me? s’enquit-elle sur un ton à la frontière entre le flirt et la taquinerie.

America tendit la main pour effleurer une des feuilles rabougrie de la plante. Il lui semblait qu'une éternité s'était passée depuis la dernière fois où elle avait eu un but.

- It was like this when I found it.

- Hm hmm, fit la blonde, apparemment sceptique – le sourire qui flottait toujours sur ses lèvres indiquait le contraire.

- I know you like them. I thought you could bring it back to life too.

Izzie savait, America s’en sentie étrangement émue. Elle avait eu du mal à s’y habituer à son arrivée, tout le monde autour d’elle savait comment elle prenait son café et quelle était sa couleur préférée quand la sorcière aurait juré n’avoir jamais vu ces gens de sa vie. Ça lui avait paru menaçant et effrayant, elle en avait été troublée et avait détesté la sensation d’impuissance que cela lui procurait, mais avec Izzie c’était différent, elle rendait cela inoffensif.

- You thought well, opina-t-elle, sincèrement touchée. Thank you, that’s so kind of you.

America se saisit de la plante, l’observa un instant et la posa sur la table près d’elle. Elle avait confiance en sa capacité à rendre leur vigueur aux orchidées, ce n’était pas compliqué, le commun des mortels ne savait seulement pas comment faire – celle-ci serait bien avec elle, elle lui rappellerait même Izzie la prochaine fois qu’elle la regarderait et America avait l’intime conviction que ce souvenir là ne virerait pas désagréable à cause d’une intervention extérieure.

America regrettait de ne pas se souvenir d’Izzie, celle-ci lui avait dit qu’elles étaient amies et la blonde en était presque déçue. Depuis qu’elle l’avait rencontrée, elle avait l’impression de revenir à Hogwarts à l’époque des crush sans importance, apprécier la compagnie d’Izzie était la chose la plus légère à laquelle elle pensait depuis qu’elle avait intégré le M&S.

- You’ve an eyelash, elle tendit la main vers la pommette d’Izzie pour l’effleurer de la phalange de son index épargnée par les brûlures. Here.

Elle montra le cil qu'elle avait cueilli et le souffla loin d'elle avant d'esquisser un sourire. Ses iris tombèrent sur les bracelets qu'elle portait et se dirigèrent naturellement vers le poignet d'Izzie. Elle avait depuis longtemps remarqué que l'un des siens était le même que celui de la brune, c'était d'ailleurs celui qu'elle faisait tourner sur lui-même lorsqu'elle était nerveuse ou confuse. America n'avait pas tiré de conclusions, elle n'y arrivait pas, cela déclenchait des flashs de douleur dans son crâne et il semblait de toute façon trop improbable d'imaginer autre chose qu'une amitié proche avec Isobel. C'était ça sa conclusion, elles avaient été amies, comme Izzie l'avait dit. Pourquoi lui mentirait-elle sur ça ?
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@America Clarke | Août 2007

Toute la journée elle avait attendu l'heure avec impatience, les rendez-vous officieux étaient écris en rouge dans son agenda, bien qu'elle n'en ait pas besoin tant ils sont important à ses yeux et qu'il ne se passe pas un instant sans qu'elle ne pense à sa prochaine visite au M&S, elle trouve seulement les routines et les plannings terriblement rassurants Isobel alors elle a besoin de tout noter pour savoir tout ce qu'elle allait faire. Voir ses routines perturbées et ses plans annulés ça lui donne des angoisses monstres à Izzie, improviser c'est pas dans son ADN, donc elle aimerait bien que le monde se concerte pour la laisser un peu tranquille. Ou que si les autres continuaient à faire de la merde, au moins Amy pourrait avoir la décence d'arrêter de jouer avec son coeur et sa tension comme elle semblait s'amuser à le faire depuis quelques années. Ca avait commencé quand la blonde avait (re) débarqué dans sa vie et avait décidé de la faire paniquer en décidant d'être la femme la plus incroyable qu'elle ait eu la chance de rencontrer et de la faire tomber totalement amoureuse d'elle, infernal vraiment, Izzie elle avait du tout réorganiser dans sa vie parce qu'il lui était rapidement devenu impensable de ne pas avoir de temps à consacrer à America. Scandaleux d'ailleurs qu'elle n'ait pas seulement du temps à consacrer à la blonde, elle s'en serait très bien accommodée de n'avoir qu'elle prévu dans son agenda. Elle avait continué avec sa disparition, ce qu'Isobel avait trouvé nettement moins agréable comme perturbation, elle aurait préféré ne jamais avoir à ajouter les recherches de sa fiancée disparue à sa liste de chose à faire et encore moins l'angoisse de ne pas savoir où elle était, comment elle allait ou si elle était encore en vie quelque part qui ne l'avait pas quittée pendant des mois.

Puis elle avait retrouvé Amy, ou plutôt le hasard l'avait remis sur sa route et Izzie elle n'avait jamais été aussi heureuse de voir ses plans tout chamboulés. Pas une seule hésitation avant de dégager tout ce qui n'est pas important dans son planning, soit tout ce qui n'est pas la blonde comme rien n'est plus important qu'America, pour pouvoir consacrer tout le temps qu'elle veut - ou du moins qu'elle peut, elle n'a pas réussi à virer les obligations du genre travail à son plus grand désarroi - à sa fiancée récemment réapparue. Isobel elle a le coeur qui fait des embardées depuis qu'elle s'est réveillée, c'est toujours le cas quand elle sait qu'elle va la voir, ne pense plus à rien d'autre qu'à son - leur - rendez-vous plus tard dans la journée, elle ne pense plus à rien d'autre qu'à Amy tout court en fait, quoique ça ne change pas des masses de d'habitude ça en fait elle ne pense qu'à America Izzie, tout le temps, pas une seule minute ne se passe sans qu'elle ne pense à sa femme quoiqu'il arrive. Elle s'enfuit presque du ministère à la fin de sa journée de boulot, sourire discret sur le visage lorsqu'elle quitte la capitale pour atterrir en province, elle comprend pas trop l'appel de la campagne Izzie, mais elle veut bien faire l'effort du déplacement pour America. Le patronus envoyé avant d'arriver dans le M&S pour signaler sa présence, salue Vanya à l'entrée, ignore délibérément son cœur qui bat encore plus fort quand elle passe la porte du séjour et la voit assise sur le canapé. « Hey. » Oh dear god ce qu'elle lui avait manqué. Elle ne la quitte pas des yeux en s'approchant du sofa, sourire un peu plus franc en remarquant qu'en face ça ne la quitte pas des yeux non plus, elle replace une mèche derrière son oreille, rassemble tout son self contrôle pour ne pas virer cramoisi sous le regard d'Amy sauf qu'elle n'a jamais réussi à bien maitriser la technique lorsque que c'est la blonde qui la regarde ainsi. Ce qu'elle voudrait pouvoir la prendre dans ses bras et l'embrasser et lui dire à quel point elle l'aimait aussi. « I'm fine. You? » Elle n'en fit rien, parce qu'America ne sait plus tout ça et bien qu'elle mourrait d'envie de tout lui dire tant ça lui crève le coeur de la garder loin d'elle, elle ne le fera pas, ou pas encore du moins, pas tant qu'elle ne sera pas convaincue qu'elle va mieux. « I'm great. » Elle répond, elle n'a pas de raison de ne pas aller bien, puis même si elle en avait là tout de suite elle s'en fichait, elle est bien trop contente de pouvoir passer du temps avec sa femme pour se soucier de ses autres problèmes.

Elle lorgne la place dégagée à côté de d'Amy, baisse un instant les yeux vers son sac pour en sortir un pot de plante et le tendre à sa blonde avant de s'asseoir avec élégance - toute une éducation dont elle ne se défera jamais - sur le canapé. « You think of me? » All the time était la bonne réponse. Izzie elle est beaucoup trop flattée par le ton emprunté, ça lui rappellerait presque leurs débuts. « Of course. » Déclaré sur le ton de l'évidence, c'en était une pour tout le monde (enfin les quatre personnes au courant de leur relation) sauf peut-être pour la principale concernée, à peine gênée de l'admettre à haute voix, même sans souvenir ça reste Amy et s'il y a bien une personne avec laquelle elle n'a pas de problème à admettre ce qu'elle pense c'est elle. « Hm hmm, » Elle observe Amy qui observe la fleur, ne peut pas s'empêcher de la trouver encore plus belle lorsqu'elle sourit comme ça. « I promise, I did not hurt it ! » Elle proteste dans un rire léger, ravie de voir faisait plaisir à la blonde. Dès qu'elle l'avait aperçu, elle l'avait su que sa seule chance de survit à l'orchidée était le talent prodigieux d'America pour s'occuper des causes perdues. Elle l'avait déjà vu faire plein de fois par le passé et n'avait eu aucun doute qu'elle serait contente d'en avoir une à ramener à la vie maintenant aussi. Elle n'a peut-être plus ses souvenirs, ou du moins pas tous, mais Izzie elle sait que c'est toujours la même Amy qu'avant, que ce n'est qu'un problème de mémoire temporaire (elle l'espère très fort du moins) et que dans le fond elle n'a pas changé depuis son retour. « You thought well, » Elle lui offre un sourire en retour, pas peu fière de son présent. « Thank you, that's so kind of you. » Oulala elle va rougir bientôt Isobel si elle continue comme ça Amy. « You're welcome. » Elle lui dit simplement, se décidant à regarder enfin la plante avant d'avoir l'air flippante à force de ne regarder que la blonde.

Parce qu'apparemment fixer ses amies d'un air énamouré ça ne se fait pas et c'est ce qu'elles sont maintenant avec America, amies, ou du moins c'est ce qu'Isobel lui a dit qu'elles étaient. Elle aurait voulu lui dire qu'elles étaient tellement plus que ça, mais la crainte de l'accabler d'nformations qu'elle avait oublié l'avait retenue de le faire, elle n'avait eu aucune envie de voir sa femme culpabiliser pour quelque chose pour laquelle elle ne pouvait vraisemblablement pas grand chose, savoir qu'elle est loin d'être au top de sa vie depuis son retour lui est déjà suffisamment insupportable pour qu'elle pense à lui ajouter encore plus de quoi angoisser. Puis quelque part, très très au fond d'elle, sous les couches d'inquiétudes et d'envie que tout redevienne comme avant, Izzie ça lui plait tout de même un peu de retourner à la phase crush secret et flirt pas aussi subtil qu'elle l'aurait voulu. « You've an eyelash, » Respiration retenue en regardant la main approcher de son visage, elle sent ses joues chauffer quand Amy pose un doigt dessus. « Here. - Thank you. » Soufflé en sentant son coeur battre à tout rompre devant le sourire d'Amy, comment elle arrivait encore à la faire tomber un peu plus amoureuse d'elle chaque fois qu'elle la voyait ça restait un mystère et Isobel elle n'arrive même pas à lui en vouloir pour ça. « What were you reading ? » Elle demande, regard se tournant vers le livre pour oublier l'effort surhumain qu'elle faisait pour ne pas attraper les mains de l'aurte sorcière dans les siennes.
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@Isobel Yaxley | août 2007

America n’avait aucune idée de qui était Isobel avant de la rencontrer au M&S quelques semaines plus tôt, pourtant celle-ci vient avec plus d’assiduité que n’importe qui et sa présence est rassurante pour une raison qu’Amy ne saurait pas expliquer. Certaines personnes l’évitent, des personnes dont elle se souvient et avec qui elle voudrait passer du temps ; cela la rend triste et lui donne plus que jamais envie de s’enfuir : si ses amis ne veulent rien avoir à faire avec elle, s’ils n’ont rien fait pour l’aider quand elle était au ministère, America ne veut pas les voir non plus.

Elle se sent seule quand bien même elle est toujours entourée, c'est que ce sont tous des inconnus (sauf Sarah, mais Sarah l'évite) et ses seules distraction sont les rendez-vous réguliers qu’elle a avec Izzie qui elle ne la noie pas sous les informations et n’insiste pas pour qu’elle se rappelle ce qu’elles ont vécu ensemble. C’est reposant, America l’attend toujours avec impatience parce qu’avec Izzie, elle se sent normale. Avec elle, America peut laisser de côté les inquiétudes que lui causent son absence de souvenirs, elle peut entrapercevoir les bribes de ce que serait sa vie si l’Ordre ne l’en avait pas dépossédée.

- Of course.

Les joues d’America rosissent, elle glousse un peu, ses yeux rivés à la pauvre fleur à qui elle saura bien évidemment redonner des couleurs. Lorsque les autres l’ont remmenée au M&S, elle est tombée sur un cimetière d’orchidées, personne n’a su s’en occuper pendant ses longs mois d’absence mais déjà, les plantes ont repris vie et une nouvelle de laquelle s’occuper ne fera pas de mal pour combler l’ennui d’America.

- I promise, I did not hurt it !

- No you lie! Look at that poor thing! Admit it, you forgot it on your desk for months then realized it was dying, la taquine-t-elle dans un rire, un large sourire fendant ses lèvres.

Elle s’est un peu penchée vers Izzie, une main venant effleurer l’épaule de la brune dans son élan. America est loin d’être timide, elle a beau ne connaître Isobel que depuis une poignée de semaines, ça ne l’empêche pas d’être familière avec elle. Il y a cette chose aussi, cette sensation étrange qu’elle a en la voyant, qui lui rappelle brusquement le bracelet qu’elle a au poignet (parce qu’il semble chauffer?? Ce qui est très étrange parce que ce n’est qu’un simple bracelet brésilien??) et lui donne l’impression de pouvoir lui faire confiance.

America pose l’orchidée sur la table et caresse distraitement une feuille, son attention toute portée sur Isobel alors qu’elle a cessé de rire mais qu’un fin sourire persiste au coin de ses lèvres. Son regard dégringole des yeux noirs d’Izzie à ses lèvres, elle le détourne aussitôt pour la remercier de son intention.

- You're welcome.

Amy sourit, ses iris posés sur l’orchidée un instant avant d’en revenir à Isobel. Elles ont sans doute beaucoup de sujets à aborder, du moins America, parce qu’elle a tout à apprendre d’elle et qu’elle a envie d’en savoir plus. Elle voudrait connaître sa couleur et son animal préféré, savoir ce qu’elle fait quand elle a du temps libre, quelle est sa série préférée et si elle pleure devant les comédies romantiques. Il n’y a rien de plus frustrant que se dire qu’elle a sans doute déjà su tout ça.

Et soudain elle le remarque, le cil sur la pommette de la sorcière. Amy n’a pas touché quelqu’un depuis une éternité (les câlins de parfaits inconnus lors de son retour ne comptent pas évidemment) et elle a envie d’effleurer une fois de plus Izzie, c’est presque irrépressible, de toute façon, pourquoi s’en empêcherait-elle ?

- Thank you.

America lui sourit, elle voudrait plus mais elles ne se connaissent pas, et si elles se connaissaient, Izzie a dit qu’elles étaient amies. Probablement qu’elle se sent simplement seule, peut-être que c’est seulement parce qu’Isobel est la personne dont la compagnie lui est la plus agréable. America est rarement silencieuse, pourtant elle le reste quelques secondes, plongée dans ses pensées qui tournent toutes autour d’Izzie ou de ce qu’elle a oublié. Les prémices d’une migraine viennent frapper contre son crâne, c’est d’abord une douleur diffuse qui le traverse comme un éclair et America fronce les sourcils, les dents serrées.

Elle essaye de ne rien laisser paraître mais son visage a la désagréable habitude de ne rien cacher de son état, elle tourne un instant la tête le temps que ça passe, cesse de tenter de percer le brouillard opaque dans son esprit et en revient à Izzie.

- What were you reading ?

- Animal farm! répond-t-elle en attrapant le livre. It’s my favorite. Did you read it?

Elle fronce légèrement les sourcils, la mine concentrée comme à chaque fois qu’elle parle de quelque chose qu’elle aime. Elle est déjà prête à faire à Izzie le résumé le plus aguicheur possible dans l’espoir de lui faire lirre le livre, parce que les débats qui suivent sont définitivement une des choses que préfèrent Amy.
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@America Clarke | Août 2007

Lorsqu'Amy a disparu c'est son monde entier à Isobel qui s'est écroulé, des mois entiers passés à retourner ciel et terre pour la retrouver sans succès et elle ne s'est jamais sentie aussi seule dans sa vie, sans sa femme avec elle et sans l'Ordre qui n'avait pas juger nécessaire d'essayer de la chercher. Le seul espoir de la revoir un jour résidait dans le bracelet qui chauffait en continu autour de son poignet - ça en a laissé une marque d'ailleurs, irritation discrète en dessous du bijoux qui commençait à s'estomper maintenant que la blonde était revenue - ce qui ne l'a pas forcément beaucoup rassurée non plus, le bracelet ayant été ensorcelé pour chauffer lorsque sa femme (ou elle) n'était pas en sécurité. Le soulagement lorsqu'elle l'avait vu au ministère n'avait été que de courte durée, parce que la blonde était censée se trouver le plus loin possible du ministère, pas à y faire le ménage, laissant plutôt place à l'incompréhension totale. Elle s'était fait repousser, America ne la reconnaissait pas, elle était devenue une inconnue pour l'amour de sa vie et Isobel devant cette réalisation elle avait pu entendre son cœur se briser.

Ce n'est pas ce qui l'avait empêché de s'improviser kidnappeuse en herbe, parce que si voir le regard confus de la blonde et les mouvement de recul lorsqu'elle lui avait adressé la parole dans les couloir du ministère l'a anéanti et qu'Isobel plus jamais elle ne veut revivre ça, elle n'avait pas non plus voulu continuer d'imaginer America prisonnière d'un gouvernement qu'elle a toujours exécré. Enlever sa femme pour la ramener en sécurité dans son fief du Portsmouth n'avait surprenamment pas été le plus difficile, savoir qu'elle ne se sentait plus chez elle au M&S, que tous ses amis n'était pour elle plus des inconnus et qu'elle n'avait toujours aucune idée de qui était la brune étaient bien plus dur. Et Izzie elle a encore plus de mal qu'auparavant de s'éloigner de la blonde depuis qu'elle l'a retrouvé, alors elle fait en sorte de rendre ses visites au supermarché reconditionné le plus régulières possible, comme elle essaye de garder un comportement le plus naturel possible avec Amy. Elle aurait été aveugle qu'elle aurait quand même remarquer le malaise de la blonde lorsqu'on la noyait sous les informations et Isobel préfère lorsqu'elle n'est pas à l'origine de la souffrance de sa femme. Puis elle n'est peut-être pas médecin, mais même elle a assez de jugeote pour deviner que de balancer des informations visiblement oubliées en rafales ne va en rien l'aider.

Isobel elle a du mal à poser son regard ailleurs que sur Amy, faut dire qu'elle l'a toujours trouvé très belle et qu'elle l'est certainement encore plus quand elle se met à rougir à cause (grâce ?) d'elle, son cœur loupant au moins deux battements au rire de la blonde. Est-ce qu'elle voudrait pouvoir retrouver sa femme comme elle était avant de dispraître ? Oui, totalement, c'est probablement ce qu'elle souhaite le plus au monde en ce moment. Mais elle n'en chérissait pas moins les moments passés avec sa copine, elle n'a pas besoin de grand-chose de plus pour être comblée lorsqu'elle se trouve dans la pièce qu'America de toute façon. Et quand bien même elle ne devait se contenter de n'être que son amie pour le moment, elle a bon espoir de pouvoir lui dire la vérité dans un futur proche, pointe de fierté qui vient réchauffer sa poitrine à chaque fois qu'elle constate que la façon dont Amy la regarde elle n'a pas changé de celle de leurs débuts. « No you lie! Look at that poor thing! Admit it, you forgot it on your desk for months then realized it was dying, » Brune qui prend une mine effarouchée, sourire qui étire ses lèvre sans qu'elle puisse y faire quoique ce soit. « Han ! How dare you accuse me of such a crime ! I would never let a plant die like that ! » Elle conteste vivement, absolument pas vexée par les accusations de la blonde, totalement décontenancée par le contact soudain de la main d'Amy sur son épaule. Elle freezze, myocarde qui s'emballe violemment, elle est très proche America et l'envie de se pencher pour aller l'embrasser ne fait que grandir, et il lui faut réunir toute sa maîtrise de soi pour écouter la partie rationnelle de son cerveau qui lui hurle que ce serait une très mauvaise idée de faire ça.

Elle relâche un souffle qu'elle n'avait pas eu conscience de retenir quand Amy s'éloigne d'elle pour poser la plante, repousse au loin la déception qui s'empare d'elle de ne pas pouvoir prendre sa femme dans ses bras comme elle le voudrait. Surtout que l'autre n'aide vraiment pas à rester amicale avec ses regards qui traînent trop là où ils ne devraient pas. Ou avec ses doigts qui viennent lui effleurer la joue et Isobel elle est pas mécontente de savoir faire semblant de garder ses émotions en ordre, parce qu'elle est à deux doigts de défaillir, que son coeur danse la lambada dans sa poitrine au contact, bras qui viennent se croiser sur son ventre, sinon c'est la taille d'Amy qu'ils auraient fini par attraper. Elle remercie la blonde, sourit un peu plus en voyant Amy sourire aussi, elle aimerait tellement la prendre dans ses bras, l'embrasser, juste la toucher, quand elle la voit comme ça, mais elle reste convaincue que c'est une mauvaise, parce qu'après elle serait obligée de tout lui dire et Izzie elle n'est pas certaine que sa femme soit prête à entendre la vérité. « Animal farm! » La réponse ne la surprend pas, elle aurait pu la deviner toute seule. « It's my favorite. Did you read it? » Elle retient le I know qui menace de sortir tout seul, elle n'a pas besoin de rappeler à Amy qu'elle connaît tout de sa vie, elle. « Yes, I read it once when I was in school I think. I liked it. » Elle répond, regard passant d'Amy au livre, de nouveau à Amy. « Probably because my dad would have had a heart attack if he knew what I was reading. » Probablement aussi parce que la blonde avait dû le lui recommander à l'époque et que la Isobel de Poudlard avait beaucoup trop d'admiration pour son aînée pour ne pas suivre ses conseils lectures d'apprentie révolutionnaire.
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@Isobel Yaxley | août 2007

America déteste l’état de confusion dans lequel elle est plongée depuis un mois. Avant qu’elle ne soit kidnappée et emmenée de force au M&S, elle ne se posait pas toutes ces questions, elle avait beau avoir conscience de l’épaisseur du voile qui entourait son esprit, elle avait tout le loisir de l’ignorer pour ne rien faire que son travail au ministère. Maintenant, elle est enfermée, pleine de questionnements, le crâne criblé de migraines et le cœur vrillé de l’impression d’avoir tout perdu : sa maison, sa sanité, ne reste pour garder la tête hors de l’eau que les quelques passages de visages connus avec qui elle ne partage même plus l’idéologie.

Izzie ne fait pas partie de ces gens, America n’avait pas la moindre idée de qui elle était (outre une gamine qu’elle croisait parfois à Hogwarts) avant qu’elle ne se présente au M&S comme son amie. Ça a été un peu surprenant, la fille est une Yaxley, pas vraiment des plus aimables dans sa jeunesse et pourtant la voilà aujourd’hui, à se souvenir qu’Amy a la main verte quand Amy ne se souvient même pas en avoir un jour parlé à Isobel.

- Han ! How dare you accuse me of such a crime ! I would never let a plant die like that !

America la jauge d’un regard suspicieux largement contrebalancé par son sourire amusé et la main sur son épaule qu’elle récupère rapidement. Sans mentir, elle a rarement vu femme plus belle qu’Isobel (quoique son jugement soit probablement biaisé par le nombre de personnes dont elle a oublié le faciès au cours des derniers mois) et ne s’en rendre compte que maintenant quand elle a apparemment eu des années pour en profiter lui laisse une impression amère. Il y a tellement de belles choses qu’elle a vécues et toutes ont été effacées, arrachées et enfouies six pieds sous terre. Ça donne à America envie de pleurer de frustration et de tristesse sur tout ce qu’elle a perdu sans même le savoir. Combien d’années de sa vie ont disparu de sa mémoire sans même qu’elle puisse les regretter faute d’en connaître le contenu ?

- Hmm, I might believe you, you’re far too pretty to be a ruthless plant killer, taquine-t-elle avec un sourire, observant du coin de l’œil la réaction de la brune.

Elle écarte l’orchidée de leur passage et touche du bout des doigts une feuille rabougrie ; ces derniers temps, c’est un peu sa seule occupation : remettre d’aplomb toutes ces pauvres fleurs que les habitants du M&S ont laissé crever pendant son absence. C’est un vrai cimetière qu’elle a découvert en revenant, elle se souvient pourtant avoir laissé ses orchidées en bon état, pas toutes fleuries mais au moins toutes vertes et saines. Et dire que malgré tout ce qu’ils disent, les autres n’ont pas eu la considération d’au moins les arroser pour elle, pour lui rendre hommage si par malheur elle avait été morte. Une preuve de plus qu’elle n’est pas (plus) chez elle ici.

America regarde Izzie à nouveau, ses pupilles papillonnent d’un œil brun à l’autre (elle constate que la brune a de beaux yeux, vraiment beaux yeux) et elle a brusquement envie de la toucher, comme attirée par ce cil perdu sur sa pommette. Elle ne sait pas trop d’où ça vient, c’est comme une pulsion qui se présente à elle sans qu’elle ne puisse la réfréner. Ça ne peut pas faire de mal, elles sont amies, c’est Izzie qui l’a dit, et America a désespérément besoin d’une personne sur laquelle se reposer. Elle retient presque son souffle lorsque ses doigts l’effleurent, comme si elle s’approchait d’une bombe (ce n’est pas si loin de la vérité), mais Amy a toujours été enchantée par le danger. Elle sourit d’un air mutin en imaginant voir une réaction positive dans la manière dont Izzie s’est figée, se dit qu’au moins, malgré tout, elle fait encore de l’effet. Et peut-être que quelque chose pourrait se passer avec Isobel. America serait loin de s’en plaindre, la brune lui plaît beaucoup et son cœur a une étrange manière de chanter lorsqu’elle entre dans son champs de vision. Amy ne se rappelle pas que ça lui soit déjà arrivé, c’est troublant mais positivement – elle aimerait autant que ça continue.

- Yes, I read it once when I was in school I think. I liked it. Les yeux d’America s’éclairent, parce qu’Izzie s’intéresse à elle et parce qu’elle a en plus lu son livre préféré. Est-ce légal de remplir ainsi toutes les conditions pour plaire à quelqu’un ? Probablement pas. Probably because my dad would have had a heart attack if he knew what I was reading.

Ça fait rire America qui n’a entre temps pas lâché des yeux le visage d’Isobel. Elle la surprend toujours un peu plus, Amy avait une opinion d’elle si erronée que c’en est risible. Elle regrette vraiment de ne pas se souvenir de leur amitié, elle est certaine qu’elles ont passé de bons moments ensembles, elle le sent à cette complicité qu’il y a entre elle alors qu'America n’a pourtant l’impression de la connaître que depuis quelques semaines.

- Who would have known you were a rebel! dit-elle en se penchant légèrement vers elle.

Elle aime ça, les rebelles, ce sont les personnes les plus intéressantes et les plus amusantes à côtoyer. Pas étonnant qu’elles aient été amies avant.

- You’ve never told me how we became friends, reprend-t-elle finalement, son sourire s’affaiblissant jusqu’à disparaître au profit d’un air curieux et plus sérieux.

Les autres habitants sont tous venus lui expliquer comment ils se connaissaient, America a eu tous les détails avec tellement de précision qu’elle aurait presque l’impression de les avoir vécus si son cerveau ne s’obstinait pas à dresser un mur gigantesque devant la recognition de tous ces moments. Elle n’a jamais rien expérimenté d’aussi frustrant, à part peut-être ces moments de doute où il lui semblait que tout ce qu’elle faisait pour l’Ordre n’avait aucun sens, que les affiches ne touchaient personne et qu’elle ne faisait que poursuivre une chimère. Aujourd’hui, cela lui semble bien dérisoire contrairement à la frustration qu’elle ressent à être incapable de faire plaisir à ces gens qui attendent d’elle une brutale illumination et un retour à la normale. Amy ne se souvient même plus de ce que c’est, être normale, il n’y a plus que le voile opaque et fumeux, les migraines et l’étau autour de son cœur alors qu’elle n’est plus chez elle nulle part et que toutes ses options semblent avoir été amputées. Elle voit bien, aussi, qu’elle déçoit tout son entourage à dédaigner leurs activités, à leur faire entendre que ce qu’ils font ne mènera nulle part et qu’ils sont condamnés, mais c’est la vérité, c’est sa vérité. Il n’y a plus d’espoir, il n’y a que des pièces aux murs blancs et Kenneth qui finira par la retrouver et la tuer, elle et tous ceux qui l’ont hébergée.

- Because to be honest, I was surprised to see you the first time you came here, I only remember you at school you know. I'm not sure I would have bet on you to be part of the Phenix, confie-t-elle avec un fin sourire un peu incertain. Elle ne voudrait pas vexer Izzie, il faut seulement qu'elle lui dise, qu'elle parle à cœur ouvert à quelqu'un. I'm glad you are though, but curious, really curious about you.

America rougit légèrement sur ses derniers mots, elle soutient toujours le regard d'Izzie cependant, comme incapable de détourner son propre regard. Elle pourrait sûrement passer l'après-midi à écouter la brune parler d'elle, elle voudrait tout savoir, apprendre à la connaître pour de vrai et reprendre là où elles s'étaient arrêtées voire aller plus loin. Izzie dit amies mais America n'est pas certaine qu'elle la regarde seulement comme ça et elle est loin d'être effarouchée par l'idée.
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@America Clarke | Août 2007

Si elle est toujours aussi heureuse de voir America enfin de retour chez elle à chacune de ses visites au M&S - les mois passés sans la présence radieuse de sa femme au sein des murs du supermarché avaient été une véritable torture, l'ambiance morse devenue encore plus pesante lorsqu'elle avait appris qu'Amy avait été remplacée avec une facilité effroyable, comme si elle n'était pas une vraie personne qui méritait que l'on s'inquiète de sa disparition, mais un pion que l'on pouvait échanger à volonté et le vide laissé par son absence n'en avait été que plus criant - Isobel elle n'arrive pourtant pas à réprimer le pincement au coeur qu'elle a dès qu'elle croise le regard d'Amy et qu'elle est obligée de constater qu'elle ne se souvient pas d'elle. Ou d'ailleurs qu'elle ne se souvient de rien de tout ce qui avait un jour été important pour elle, ce en quoi elle croyait, tout ce à quoi elle avait dédié sa vie ces dernières années, tout avait disparu depuis qu'elle l'a retrouvé et voir la femme qu'elle aime lutter avec sa mémoire et souffrir autant de ne pas se souvenir de sa vie Isobel ça lui brise un peu plus le cœur à chaque fois. Parce qu'elle aimerait pouvoir l'aider, elle brûle d'envie de lui raconter tout ce qu'elle sait, de tout lui dire sur elle (noter ici le dévouement, parce qu'elle ne parle jamais d'elle Izzie), sur elles, lui raconter en détails chaque moment de leur relation et tout ce qu'elles avaient prévu pour l'avenir. Et quand elle la voit lui faire des sourires aussi jolis, quand elle sent la main de la blonde sur son épaule et son coeur qui se met à battre à un rythme soudainement plus élevé, Isobel doit faire appel à tout son sang froid pour ne pas l'embrasser là, maintenant tout de suite et lui avouer toute la vérité. Pointe de déception qu'elle a du mal à réprimer lorsqu'America retire la main posé sur son épaule. « Hmm, I might believe you, you're far too pretty to be a ruthless plant killer, » Son coeur loupe un nouveau battement et Isobel sent que ses joues se mettent à chauffer, elle n'a jamais très bien gérer les compliments, mais alors ceux venant d'America c'est encore pire, une fille aussi belle qui lui à elle qu'elle est too pretty forcément ça lui fait piquer un fard. « Ow, hmm..Thanks. Good. Perfect, because I'm not a plat killer. » Elle bégaye, petit sourire timide prenant place sur ses lèvres.

Les yeux d'Amy toujours rivés sur elle n'aide en rien le rougissement de ses joues à diminuer, les doigts contre son visage non plus. Isobel elle a son estomac qui se remplit de papillon et le coeur qui s'emballe bien trop vite, encore, toujours avec Amy cela dit ce n'est plus si étonnant, et conserver une attitude impassible alors que le simple contact avec sa femme suffit à déchainer en elle une houle d'émotions, est certainement la chose la plus difficile qu'elle est eu a faire dans sa vie (elle exagère à peine). Mais elle ne peut pas avoir l'air perturbé, elles sont censées être amie et les amies ne paniquent pas quand leurs potes leur enlèvent un cil. Respiration normale retrouvée quand la blonde s'éloigne un peu d'elle, elle répond même avec joie aux questions d'Amy, parce que là il n'y a pas trop de risque de lui filer des migraines, puis elle sait Isobel que ça lui fait toujours plaisir à America de discuter de ses livres préférés et elle n'est personne pour lui retirer ce plaisir. Si en plus son ouïe peut être bénie par le son cristallin du rire de la sorcière c'est encore mieux, Isobel en est ravie de la voir la blonde si heureuse. « Who would have known you were a rebel! » Ce fut au tour de la brune de rigoler, posture un peu moins rigide en regardant Amy se pencher vers elle. Izzie ne peut pas être plus heureuse de la complicité qui revient avec une si grande facilité entre elle, à croire que même en lui effaçant tous les souvenirs qu'on voulait à America, les sentiments qu'elle avait un jour eu pour elle se trouvent toujours là quelque part. « No one, that's why I'm a super spy. » Elle répondit dans un rire. « So you better keep my secret. » Menaces proférées d'un ton espiègle, le sourire affiché sur ses lèvres s'étirant un peu plus.

« You've never told me how we became friends, » Le ton sérieux de la blonde fait légèrement vaciller son sourire, elle replace machinalement une mèche derrière son oreille, alors que son regard accroche celui de la sorcière. « Yeah, I thought it could have been a bit overwhelming. I mean everyone was already bombarding you with information and all. » Elle lui répond, air plus sérieux, pointe d'agacement qui fait son apparition en repensant à tous les autres qui s'étaient précipités sur America pour la noyer sous un flot d'histoires sans chercher à savoir si elle voulait les entendre ou ce que ça pouvait lui faire. Une bande d'imbéciles égoïstes tous, Izzie ça lui file la nausée de constater qu'ils ont préféré s'occuper que « Because to be honest, I was surprised to see you the first time you came here, I only remember you at school you know. I'm not sure I would have bet on you to be part of the Phenix, » C'est vexant un peu, mais Izzie ne peut pas réellement lui en vouloir, elle a difficilement le profil d'une révolutionnaire Isobel, l'avait certainement encore moins à l'école. « That's because of my last name, isn't it ? » Elle demande, faussement offusquée, c'est que ça serait moins pratique pour ses affaires si on pouvait deviner si facilement son affiliation à l'Ordre. « I'm glad you are though, but curious, really curious about you. » Ça lui fit esquisser un large sourire, elle aussi elle est enchantée d'être là et c'est totalement parce qu'elle peut passer du temps avec America (un peu aussi parce qu'elle se sent utile à la société, mais c'est un détail ça). « Really ? » Elle est aussi ravie de savoir que la sorcière semble vouloir (ré) apprendre à la connaître. «  Well, you can ask all the questions that you want,  I'll be more than happy to  fill your curiosity. » Elle lui assure. Isobel n'a (presque) rien à lui cacher de tout façon, comme il y a probablement très peu de choses qu'elle ne savait pas déjà avant. « We met at school by the way.    » Qu'elle répond finalement à la blonde. « At the art club, I guess you could call it that way. That's what I told my parents anyway. I liked - still do - drawing and painting and you were so passionate about every little injustice of the world, that I had to help you with the posters and stuff.  » Elle lui raconte, mélancolie dans la voix lorsqu'elle se replonge dans ses souvenirs.

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@Isobel Yaxley | août 2007

America s’est souvent retrouvée dans des situations délicates à cause de sa tendance à flirter sans toujours s’en rendre compte. Avec Izzie, elle sait très bien ce qu’elle fait; les autres la croient peut-être cassée, indifférente, loin d’ici (ça la rend folle) mais America est bien là, bien elle, à presque ronronner lorsqu’Isobel rougit sous le compliment.

- Ow, hmm..Thanks. Good. Perfect, because I'm not a plant killer.

Amy arbore un sourire satisfait, particulièrement fière de savoir que même sans toute sa tête, ses mots font toujours mouches et les jolies filles continuent d’en bégayer. Ses iris restent rivés aux lèvres d’Izzie, fixant son joli sourire, repoussant l’envie de l’embrasser. America se demande si elle était là avant, cette attirance, si cela fait longtemps que l’envie de faire courir sa main dans les cheveux de l’autre sorcière la travaille; peut-être que son ancienne elle, celle qui écoutait les rapports d’Izzie l’avait déjà. Amy n’en serait pas étonnée, elle n’a jamais été du genre à rester silencieuse devant une belle femme.

- You better be cause I very much value plants life, dit-elle avec un rictus amusé.

Et sa curiosité a bientôt besoin d’être satisfaite, ses souvenirs datant d’Hogwarts apparemment trompeurs puisque la gamine trop sérieuse dont elle se souvient a fini par devenir son agent double. Amy aime les surprises comme celles-là, elle aime savoir que des gens rejettent leur éducation et les principes qu’on leur a inculqué pour défendre ce que leur cœur leur dicte être juste; si ces gens existent, alors tout n’est pas perdu. Dans son monde où l’espoir a disparu, ce savoir est comme une dernière braise s’accrochant à la vie, mais America n’est pas sure de vouloir lui laisser sa chance de s’enflammer à nouveau.

- No one, that's why I'm a super spy.

- You surely are, rétorque Amy.

- So you better keep my secret.

- Oh trust me I will, I'm good at keeping secrets, dit-elle sur le même ton, prunelles oscillant entre le sourire et les yeux sombres d’Izzie.

America ne se sent plus à sa place ici, mais loin d’elle l’idée d’attirer des problèmes aux autres; elle ne souhaite à personne l’enfermement qu’elle a vécu, elle ne souhaite à personne de ressentir le vide qui occupe sa poitrine.

Amy se redresse, toujours assise en tailleur et tout son corps tourné vers Izzie. Elle la regarde, se demande si elle est fruity, réprime un sourire à l’idée que la réponse soit peut-être positive (est-ce qu’elle devrait lui demander si elle aime Freddy Mercury et Elton John ?) avant de s’enquérir sur leur passé commun. Aucun doute qu’America a raté un bon bout de temps, Izzie a l’air de plutôt bien la connaître et elles semblent travailler ensemble depuis longtemps – elle veut rattraper le temps perdu. Ces derniers temps, Isobel est bien une des seules personnes dont la présence ne l’indispose pas.

- Yeah, I thought it could have been a bit overwhelming. I mean everyone was already bombarding you with information and all.

- Oh but I’m fine don’t worry, spill the tea, dit-elle avec un entrain surjoué, balayant les inquiétudes de la brune d’un geste de la main.

Elle ment bien sûr, sait très bien ce qu’il se passe à chaque fois qu’elle tente de se souvenir de ce que les autres lui racontent de leur vie commune – elle a peur des migraines qui la couchent parfois pendant des jours entiers, mais ne veut pas rester sans savoir ce qui la relie à Izzie.

America se penche un peu plus en avant, toute son attention tournée sur la brune – elle en aurait des choses à dire, des préjugés à déballer sur les sang-purs, pourtant Izzie est là depuis des années et elle semble loin de l’image qu’Amy avait des sang-purs avant que Kenneth ne lui dise la vérité sur eux et leurs intentions (tout à fait acceptables)

- That's because of my last name, isn't it ?

- Yeah, I mean – Yaxley, much fancier than Clarke right?

Elle sourit parce que ce n’est pas une tentative de la vexer et qu’elle n’est pas non plus en train de se diminuer parce que son père est un moldu tout à fait respectable, elle dit seulement la vérité la plus simple comme elle sait si bien le faire. Pour le prouver, Amy envoie un petit compliment accompagné d’une risette des plus charmantes, d’aucuns diraient flirty. D’aucuns auraient raison.

- Really ?

- Oh yeah, I wouldn’t be talking to you if it wasn’t true, affirme-t-elle, voix basse et fin sourire ourlant ses lèvres.

- Well, you can ask all the questions that you want,  I'll be more than happy to  fill your curiosity.

Le sourire d’Amy s’étire – elle adore quand les gens lui donnent ce qu’elle veut et encore plus quand on ne se plaint pas de ses questions et bavardages.

- We met at school by the way, America acquiesce : elle se souvient la croiser parfois dans les couloirs. At the art club, I guess you could call it that way. That's what I told my parents anyway. I liked - still do - drawing and painting and you were so passionate about every little injustice of the world, that I had to help you with the posters and stuff.

- Really? demande-t-elle avec enthousiasme, ne sachant pas trop ce qu’elle trouve le plus excitant entre le dessin ou le fait qu’elle ait attiré Izzie à elle avec sa passion.

Mais elle ne se souvient de rien. Elle aimerait se souvenir. Elles se connaissent depuis longtemps.

- You have to show me your drawings now, déclare-t-elle avant de reprendre : Okay so Hogwarts, but how come you don’t have prejudices against muggle-borns?

Elle triture brièvement le bandage qui couvre sa main droite, pensive le temps d'un instant, cherchant d'autres choses qu'elle voudrait savoir sur Isobel. Elle voudrait tout savoir, mais les gens ne savent jamais quoi dire quand on leur demande de parler d'eux.

- What else can you do? Like, except drawing I mean, what are you good at? s'enquière-t-elle après avoir trouvé cette question là plus pertinente qu'une autre. Elle voudrait savoir ce qu'Izzie fait quand elle s'ennuie, quel est son dessert préféré, si elle se couche tôt ou tard – elle espère avoir l'occasion de le savoir un jour.
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@America Clarke | Août 2007

Ça serait mentir de dire que, même après des années à la fréquenter, Isobel s'est habituée aux compliments de sa femme. Que nenni, elle continue de rougir, bafouiller et ne plus savoir où se mettre aux mots doux de la blonde et être mariée à la dame n'a en rien du tout amélioré le problème. Izzie s'était presque résignée à virer écarlate à chacune des remarques de sa femme et à s'en plaindre jusqu'à la fin de leurs jours, ne se rendant vraiment compte d'à quel point elle appréciait cela que lorsque l'on lui avait arraché la possibilité de les entendre. Elle ne s'en plaint plus aujourd'hui. En retrouvant America, elle n'avait pas osé imaginer que la sorcière puisse reprendre ses anciennes habitudes aussi rapidement, c'est pourtant le cas et Isobel ne pourrait pas en être plus flattée. Amy n'est peut-être plus exactement la femme qu'elle était avant et elle ne se souvient peut-être plus d'elles, mais l'attirance est toujours là, alors peut-être que tout n'est pas perdu, que les souvenirs n'ont pas tout à fait disparus et qu'ils vont lui revenir un jour et Isobel se raccroche à ces peut-être dans l'espoir égoïste de retrouver sa femme. « You better be cause I very much value plants life, » Quoiqu'en fait elle n'a pas non plus changer des masses, les mêmes hobbies, le même sourire, la même faculté à lui faire perdre son anglais à cause du sourire en question et de son regard qui ne la lâche pas. Et Izzie a toujours autant envie de la serrer dans ses bras, d'effleurer son visage de ses doigts, de l'embrasser. Elle ne le fait pas, elle n'a pas le droit d'imposer à la sorcière leur relation passée, elle aurait bien trop l'impression de profiter d'elle. « That's another reason for me not to hurt a plant. » Elle lui assure en souriant.

Elle n'est, de toute façon, pas capable de refuser quoi que ce soit à America, que ce soit pour s'assurer de ne pas abîmer une fleur ou pour répondre à toutes les questions qu'elle peut bien se poser depuis son retour. Puis si ses interrogations la concernent elle, Isobel a encore moins de raison de lui dire non. Si elle n'avait pas si peur de la blesser, de lui donner des migraines sans fin, elle lui raconterai tout « You surely are, » Brune qui sent ses joues chauffer de nouveau, elle qui pensait récupérer sa carnation normale c'est loupé. « Thanks. » Elle lui bredouille avec un sourire très fier. « Oh trust me I will, I'm good at keeping secrets, - I trust you. » Répondu sans une once d'hésitation. Elle ne fait confiance à personne d'ordinaire Izzie, ou presque personne, jamais vraiment entièrement dans tous les cas, sauf à America. Elle c'est l'exception, elle l'a toujours été et la brune ne voit pas de raison pour que cela change, Isobel sait (ou elle y croit assez fort pour le manifester du moins) que ses secrets sont en sécurité avec l'autre sorcière, peu importe qu'elle ne partage plus exactement les mêmes points de vues sur la résistance - ce n'est pas la faute d'Amy, c'est celle du gouvernement qui l'a cassé, c'est la sienne pour l'avoir abandonné à leur mains aussi longtemps, c'est la sienne pour avoir voulu la voir en dehors du M&S le jour de son arrestation.

Les prunelles suivent les mouvements d'Amy sur le sofa et elle doit se battre contre le besoin de se rapprocher encore plus d'elle pour que leurs jambes se touchent, ou de venir passer ses doigts dans entre les mèches blondes de la sorcière. « Oh but I'm fine don't worry, spill the tea, » Elle lance un regard suspicieux à la blonde, elle va bien maintenant ça Isobel n'en doute pas, mais elle aimerait autant ne pas repartir chez elle en lui ayant causé une migraine. « You can't keep me from worrying, but fine, I'll tell you everything you want to know. » Ou presque tout, parce que tout tout ça doit être bien trop d'informations à assimiler d'un coup, peu importe ce qu'en pense Amy. Si elle avait été surprise d'apprendre qu'elle faisait partie de l'ordre, Isobel préfère ne pas imaginer sa réaction en apprenant pour leur histoire à elles. Brune qui se redresse un peu, pour ne pas trop être tenté de se pencher vers Amy (la gueuse joue avec son cœur), sans trop se reculer pour autant, elle n'a pas envie d'être loin d'elle non plus. Un poil vexée par les a priori de la blonde à son égard, elle ne le reste pas longtemps, s'imaginant bien qu'un nom comme le sien ne crie pas résistante. « Yeah, I mean – Yaxley, much fancier than Clarke right? » Elle esquisse une grimace, pas certaine d'être tout à fait d'accord avec ça. « To be fair, I'll give up on all the fanciness in a heartbeat to bear the name Clarke. » Aveux fait sans trop réfléchir aux interprétation possible, yeux qui s'écarquillent et joues qui reprennent une teinte rosée en s'en rendant compte. « I mean to bear any other name that's not the one of fascist monsters. » Elle ajoute précipitamment, même si de tous les noms qu'elle pourrait porter Clarke reste le seul qu'elle veut vraiment avoir.

Le compliment lui va droit au coeur, Izzie ne peut pas être plus heureuse qu'en sachant que la blonde est contente de la voir, elle n'est pas sûre de ce qu'elle aurait fait dans le cas contraire et préfère ne pas imaginer en fait. « Oh yeah, I wouldn't be talking to you if it wasn't true, » La sorcière sourit encore plus en l'entendant dire cela. « Oh, that's nice to hear. » Elle bafouille, iris accrochant brièvement le regard d'America avant de se baisser sur ses doigts jouant avec ses bracelets brésiliens. Elle relève la tête en racontant à la blonde comment elles se sont connues, mine attendrie en se remémorant cette période. « Really? » Elle acquiesce doucement. « Yes. » Elle lui répond très sérieusement, parce qu'elle ne lui mentirait pas sur cela. « You have to show me your drawings now, » Ah putain, elle a pas anticipé ce genre de réactions. « Oh, sure, of course, if you want. I'll bring them with me next time. » Peut-être qu'elle ferait un tout petit tri dans son portfolio pour en retirer les dessins les plus personnels (aka la moitiés des croquis qu'elle a fait de sa femme. « Okay so Hogwarts, but how come you don't have prejudices against muggle-borns? » Elle dévisage Amy un instant, cherchant une réponse logique qui ne lui vient pas vraiment. « I don't know, I guess I'm a decent person ? » Ou du moins c'est ce qu'elle aime croire. « I lived my whole life surrounded by purebloods and not once did they manage to prove to me that they were actually better than muggle borns. Or anyone else for that matter. In fact, they just gave me trauma and showed me everything I did not want to become. » Elle continue à raconter, le regard déviant vers la main d'America. « What else can you do? Like, except drawing I mean, what are you good at? » Prunelles qui raccrochent celle de la blonde et soudainement elle a l'impression de ne plus savoir rien faire. « I used to do ballet, so I guess I'm not too bad at dancing. I'm very good at acting too. » Pré requis pour un agent double elle suppose. « Oh, I now, believe it or not I'm actually quite good at taking care of flowers ! The ones I've got at home are still very well alive, you should see them ! » Elle s'exclame presque, grand sourire, ravie d'avoir penser à cela.
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Sad beautiful tragic
@Isobel Yaxley | août 2007

Amy ne savait pas pourquoi tout semblait si simple à proximité d’Isobel; ça n’aurait sans doute pas du être le cas : la brune était une sang-pur au nom reluisant, descendante d’une famille qui aurait abattu America à la première occasion, mais Izzie était différente ou du moins en avait-elle l’air. Elle rougissait à ses mots et lui adressait le sourire qui devait être le plus joli qu’Amy ait jamais vu, et celle-ci sentait son cœur flancher sous l’attention qui lui était offerte.

- That's another reason for me not to hurt a plant.

Ça fit rire Amy, puis les mots de la brune se répercutèrent dans son esprit et ses pupilles l’observèrent avec plus d’attention qu’elles ne le faisaient déjà. Que l’on fasse quelque chose pour elle, pour lui faire plaisir sans rien attendre en retour, America avait presque oublié la sensation de plaisir que cela procurait. Elle masqua derrière son sourire en coin sa reconnaissance et réprima l’envie de tendre la main pour toucher celle d’Izzie, supposant que ce serait mal venu au vu de la relation décrite par la brune.

- Thanks. I trust you. America ne se souvenait pas d’Isobel mais à voir la confiance et l’intérêt qu’elle lui portait, la blonde discernait les contours d’une amitié plus forte que ce qu’elle avait imaginé à première vue en se basant sur leurs différences. Après tout, il semblait difficile de se lier intimement à quelqu’un qui ne vivait pas dans la planque et qui avait grandi dans un univers si différent du sien, mais elle se trompait vraisemblablement, à voir l’assurance d’Isobel lorsqu’elle affirmait lui faire confiance. You can't keep me from worrying, but fine, I'll tell you everything you want to know

Amy émit un gazouillement ravie et bougea sur le canapé, un grand sourire étirant ses lèvres. Il y avait en fait tellement de choses qu’elle voulait savoir qu’il lui était impossible de retrouver toutes les questions qu’elle accumulait lorsqu’elle fixait le plafond, plongée dans le noir de sa chambre alors que les migraines martelaient son crâne et qu’elle ne pouvait de toute façon plus aggraver la situation en cessant de réfléchir à ce qui lui manquait.

- To be fair, I'll give up on all the fanciness in a heartbeat to bear the name Clarke. Les yeux d’Amy s’ouvrirent grand et son sourire dévia au coin de ses lèvres. I mean to bear any other name that's not the one of fascist monsters.

- Of course, dit-elle, ses iris détaillant les traits harmonieux de la brune. Elle la regarda attentivement alors que celle-ci lui racontait leur rencontre, du moins l’officielle, puisque celle dont America se souvenait différait apparemment de la version originale. C’était frustrant, sa vie entière lui échappait et sa confiance en les discours que l’on pouvait lui servir avait été éventrée par le ministère. Pour ce qu’elle en savait, tout ce qu’on lui disait pour combler le vide pouvait être de pures inventions destinées à la rallier à une cause qu’elle ne voulait plus servir, mais Izzie ne ferait pas ça n’est-ce-pas ? Izzie semblait honnête, Amy voulait désespérément croire tout ce qu’elle lui disait.

- Oh, sure, of course, if you want. I'll bring them with me next time. Le sourire d’Amy s’étira.

- Awesome! Is it true you drew the posters on the walls?

America n’avait jamais oublié le M&S, seules sa localisation et tout ce qui avait trait à ses habitants lui avait échappé, aussi avait-elle passé de longs moments à contempler les affiches qui ornaient les murs, se souvenant très bien de les y avoir accrochées ou d’avoir assisté à leur création mais incapable de remettre un visage sur la silhouette qui avait tenu les esquisses et proposés différents designs. Arthur lui avait dit qu’Izzie avait dessiné une grande partie des affiches, et il avait ri en expliquant qu’Amy avait toujours fait du favoritisme lorsqu’il s’était agit de choisir les dessins de la brune. Amy s’était demandé (et se demandait toujours) ce qui l’avait motivée à faire ça.

- I don't know, I guess I'm a decent person ? I lived my whole life surrounded by purebloods and not once did they manage to prove to me that they were actually better than muggle borns. Or anyone else for that matter.

- Wow, I like you, interrompit-elle avec un sourire malin, soutenant le regard d’Izzie.

- In fact, they just gave me trauma and showed me everything I did not want to become.

Le sourire de la blonde flancha un peu, voire disparut pour une mine plus grave. Elle se rendit compte que son cœur s’était serré pour Isobel et qu’elle l’admirait. Il était difficile de se détacher de sa famille, de ne pas répondre à leurs attentes et de développer son propre esprit critique, qu’Izzie l’ait fait dans un environnement aussi nocif que celui qu’Amy imaginait être un foyer de sang-pur était une preuve d’intelligence et de force phénoménale.

- Sorry about that, dit-elle. I’m glad you chose not to be like them though, ajouta-t-elle avec un sourire. Elle contemplait toujours Izzie, brusquement pleine de questions quant à la vie qu’elle pouvait bien mener dans la société. Elle espérait qu’elle ne prenait pas trop de risques en venant ici.

- I used to do ballet, so I guess I'm not too bad at dancing. I'm very good at acting too.

- Acting like theater acting? s’enquit-elle. ‘Cause with the dancing skills you def could star in a musical.

Son sourire s’était élargit et faisait pétiller ses yeux; si Izzie était un jour la tête d’affiche d’un spectacle, America s’assurerait d’assister à toutes les représentations.

- Oh, I now, believe it or not I'm actually quite good at taking care of flowers ! The ones I've got at home are still very well alive, you should see them !

- Jesus, what are you, the perfect woman?? Son ton était faussement accusateur, démenti par son sourire visiblement admirateur.  Si elle et Izzie n'étaient restées qu'amies, alors cela était forcément dû à l'hétérosexualité  d'un des partis, or Amy n'avait rien à voir avec ça.
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