BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 every fifteen years ft. losers

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Revenir dans cette ville était tout ce que hoshi craignait. Tout était resté exactement comme il y a 15 ans, dans son enfance, sa pré-adolescence qui l’a vu affronter des peurs autant rationnelles qu’inexplicables. La jeune femme avait beau approcher des 30 ans, c’était une invasion de frissons qui l’avait pénétrée quand elle eut passé le panneau « Welcome to Der y ». Voilà deux heures qu’elle était plantée face à ce bar douteux, enchaînant nerveusement les cigarettes sans savoir ce qui la mettait autant mal à l’aise. Oui la coréenne se souvenait avoir grandi ici mais avant de passer le pont qui rattachait la ville au reste des Etats-Unis, le nom même de Derry lui était totalement inconnu. Hoshi commençait à se rappeler, à retracer les rues dans son esprit, son quartier ; malheureusement, elle savait tout à fait qu’elle ne voulait pas se remémorer.
La fête foraine était installée à côté, hoshi pouvait apercevoir la grande roue : celle où elle était allée avec don, l’autre asiatique de la ville, ils s’étaient échangés un petit baiser sur la joue avant d’en rester là, jugeant que cette amourette n’était rien d’autre qu’une profonde amitié qui les avait lié et qui semblait vouloir les réunir à nouveau. Cette pensée lui arracha un sourire : elle avait même oublié le prénom de donald jusqu’à apercevoir ce manège qui les avait rapproché.

Ils étaient 5 : hoshi, donald, bartholomeus, nils et beverly et avaient été longtemps inséparables. Pourtant aujourd’hui, maintenant, en ce début de soirée, il était tout bonnement impossible à la fumeuse de remettre un visage net et même un timbre de voix à chacun. Tout s’était, comme, volatilisé, tout le mal et le bien qui s’étaient produits ici n’existaient plus au moment même où ses parents l’avaient emmené vivre dans l’Arkansas. Hoshi ne se souvenait pas pourquoi, mais elle était extrêmement soulagée d’être partie d’ici.

Les minutes défilaient quand une vieille cadillac passa près de la bicoque où la revenante se tenait toujours. A l’intérieur se trouvait un garçon d’à peine 17 ans qui la fixait d’un air terrifiant et provocateur. Son mulet grattant le bas de sa nuque ne trompait personne. Hoshi eut un coup au cœur, elle se rattrapa sur un poteau, lâchant son mégot à peine entamé. La main sur la poitrine, elle se sentait soudainement oppressée et souffla un henry… sans hésiter. Bowers : ce couard raciste et misogyne qui l’avait pris en grippe avec don pour leurs origines orientales.
La jeune femme ferma un instant les yeux, se concentrant sur ses jambes grelottantes, puis, quand elle se raccorda à nouveau à l’ambiance du parking, la voiture avait tout simplement disparu. Les souvenirs frappaient à la porte de son crâne, mais elle voulait tout faire pour les tenir éloignés le plus possible.
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Corban Yaxley
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Il faisait nuit, mais Donald roulait encore avec le toit ouvert de sa voiture de sport. Le véhicule avait dû lui couter un bras, mais il ne jurait que par ce genre de modèle décapotable, ou par des gros cylindrés qui prenaient toujours deux places de parking.
Donald peut se le permettre, puisqu'il a de l'argent ; CEO d'une start-up jeune et dynamique à l'origine d'un site de rencontres qui faisait actuellement fureur aux Etats-Unis. Successivement cinquième richesse de sa région, man of the semester et bon quatrième des hommes les plus sexys de la côte Ouest, il n'était certainement pas à plaindre.

Pourtant, alors qu'il tripote la radio de sa superbe voiture pour tenter de capter en vain une chaîne de musique (c'est quoi ce bled paumé sérieux ?), il ne se sent pas bien. Etrangement, ça n'avait rien à voir avec les redbulls qu'il s'était enfilé, histoire d'avaler les kilomètres d'une traite, ou encore le costume luxueux mais inconfortable au possible qu'il avait gardé sur son dos. Il avait commencé à sentir un malaise au creux de son estomac depuis qu'il avait passé le panneau de Derry.

Quelques heures plus tôt, il avait reçu un appel ; une certaine Beverly, qui l'exhortait à se ramener dans la bourgade moisie le plus vite possible. Donald avait d'abord cru à un appel de fan, avant de reconstituer difficilement le maigre souvenir de la jeune femme, qui avait été son amie d'enfance. Jusqu'à présent, il avait été persuadé d'avoir grandi en Virginie, bien que les treize premières années persistent à baigner dans un flou déroutant. De la même manière, s'il avait suivi la direction de Derry grâce à son GPS, n'ayant pas la moindre idée d'où se trouvait ce trou perdu, maintenant qu'il avait pénétré les rues de la ville, il semblait se souvenir tout seul de la trajectoire jusqu'au bar miteux où ils s'étaient tous donnés rendez-vous.
Le truc c'est qu'il ignore complètement qui faisait partie de ce tous.

Il finit par garer sa voiture sur le micro parking du micro bar. Il coupe le contact et patiente quelques instant, essayant de rassembler ses souvenirs en miettes. Soudain, une sensation extérieure le tire de ses pensées et de ses dernières gorgées de Redbull. Il ignore quand est-ce qu'il avait rabattu le toit amovible de sa voiture, toujours est-il qu'il était désormais enfermé dans l'habitacle. Presque aussitôt, un profond malaise le saisit à la gorge, lui comprime la poitrine, rendant son souffle court et sifflant. Il a la terrifiante impression que les parois de sa voiture se rapprochent de lui, inexorablement, le compressant comme la cannette qui se froisse dans sa main moite. Il ferme les yeux, rentrant sa tête dans les épaules, prenant de grandes goulées d'air, comptant jusqu'à dix.
Et rouvre les yeux.

Le toit de la voiture est de nouveau ouvert, il a la main sur la poignée de la portière qui s'ouvre silencieusement.
Donald bondit hors de sa voiture, se rattrapant maladroitement sur ses jambes fourbues du voyage. Sa veste de costume sous le bras, il s'étire sur quelques pas, jetant son cadavre de Redbull plus loin sur le parking.
C'est là qu'il aperçoit une silhouette menue campée à l'entrée du bar. Instinctivement, il se rapproche à grands pas, signalant sa présence d'un mouvement du bras. "Hey, Hoshi ?" Le prénom de la jeune femme avait passé ses lèvres sans qu'il ait à s'en rappeler ; pour autant, il avait l'impression (justifiée) qu'il ne l'avait pas prononcé depuis des années. "C'est moi : Don ? Le... La fête foraine, les- les beignets, tu te souviens ?" C'est étrange de lui demander ça, puisque lui-même vient tout juste de s'en rappeler, son état nauséeux s'apaisant en même temps, pour laisser place à une chaleur tiède et sourde tapie au fond de son estomac, lui rappelant tout juste à quel point Hoshi lui avait manqué.
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Derry avait toujours eu quelque chose de malsain et de froid : même pendant les étés caniculaires, quand les enfants ont commencé à disparaître, tout était comme interdit et mystérieux. La vieille maison sur niebolt street avait, de son ombre, envahi le comté de son envergure menaçante et dès lors, tout ce qui avait été joyeux et bon avait disparu. Hoshi ne se souvenait pas du premier gamin qui s’était fait la malle mais elle se rappelait la gamine de son cours d’histoire : suzy, dont la mère guettait la sortie à chaque fois que la cloche de l’école retentissait. Puis il y a eu veronica et steven ; mais c’était véritablement à partir de l’enlèvement du petit georgie que le couvre-feu avait été mis en place. La coréenne se souvenait des voitures de police qui tournaient dans les quelques rues de derry, elle pouvait encore entendre le pas lent de leurs roues qui restaient volontairement aveugles face à certaines cruautés de gamins.
Les adultes ne pouvaient pas comprendre ce qui se tramait dans leur trou paumé ; car aucun n’était capable d’empathie. Effectivement, quand la mère de la gamine ne passait pas son temps à la maquiller et à la faire chanter dans tout le quartier elle ne s’occupait nullement d’elle. Quant au père : les longues parties de pêche ne l’avaient pas empêché d’aller voir si l’étang était plus clair chez la voisine.

Hoshi se sentait aussi minuscule et aussi seule qu’il y a 15 ans. pourtant, venue de nulle part, une voix brisa ce silence lourd de sens. La jeune femme avait peine à le croire ; du gamin peu sûr de lui et avec un bel embonpoint, donald était passé au fringuant millionnaire. Elle croisa les bras, le regard dans le vide et se souvint alors de ces fameux beignets (elle pouvait même sentir leur goût dans sa bouche) ; de toute l’excitation de la fête foraine ce jour-là et de cette grande roue où les deux ados s’étaient longuement tenus la main.
Sa torpeur s’atténuait au fur et à mesure que hoshi se rappelait ces moments heureux, mais dans le fond, elle savait bien que la terreur reviendrait : ce n’était qu’une question de minutes. Que les beignets leur tordraient le ventre, que leurs mains moites glisseraient, que la grande roue accélérerait jusqu’à se décrocher.

La jeune femme secoua la tête et serra les bandoulières de son sac d’un geste nerveux, puis elle se concentra sur don. toi tu avais les beignets à la framboise, et moi ceux au chocolat c’est ça ? un sourire éclaira à nouveau sa figure, et elle cessa finalement de torturer ses lanières.
Quelques pas la ramenèrent un peu plus vers le garçon avec qui elle avait partagé tant de choses et qui avait représenté un véritable allié (surtout par le fait qu’ils appartenaient à la même origine ethnique) ; elle le serra alors dans ses bras, avec la même émotion que lorsqu’elle avait quitté derry la première pour aller se mettre à chanter à la grande ville. tu m’as manqué. un peu de répit et de chaleur finalement avant de se confronter à nouveau à la réalité.

Hoshi le fixa de haut en bas : tu as changé. Il est parti loin le gamin rondouillard qui osait à peine regarder les gens dans les yeux hein. ; elle s’inclina, éclatant son rire nerveux. tu as face à toi la chanteuse ratée des années passées : miss chiwa, dont les cuisses sont bien plus populaires que la voix. une jolie manière de faire comprendre que son grand rêve de starlette (ou plutôt le rêve de ses parents) avait viré en catastrophe.
c’est bev qui t’a appelé, n’est-ce-pas ?
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Corban Yaxley
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"Toi tu avais les beignets à la framboise, et moi ceux au chocolat c’est ça ?" Don hausse une épaule. "Ouais, sans doute ; tu m'connais, je suis galant homme!" Le souvenir est encore assez flou, ne revient que par différentes sensations ; le sucre qui fond dans la bouche, les remarques acerbes des camarades de classe qu'il avait croisé au détour d'un manège, les hurlements intimidants des forains, des enfants... des enfants?
Don va pour faire volte-face, comme s'il était subitement à la recherche de quelque chose, ou de quelqu'un. Mais c'est sans compter Hoshi qui le prend dans ses bras pour lui souhaiter la bienvenue. Durant les premières secondes, Don se fige de surprise. Mais la chaleur des épaules pressées de la jeune femme contre lui, ses ongles exagérément manucurés s'agrippant aux plis de sa chemise semblent parvenir à le détendre. C'est comme s'il avait oublié, l'espace d'un instant, ce qu'il était censé faire, dans ce genre de situation, et qu'elle venait aussitôt de lui rappeler qu'il fut un temps où il avait aimé ça. Peut-être même qu'il aurait tout donné pour avoir droit à cette étreinte...

"Tu m'as manqué," murmure Hoshi, et Don aimerait bien pouvoir en dire de même, même s'il venait tout juste de se rappeler d'elle. Et, dans un coin de sa tête, il a le pressentiment qu'elle venait, elle aussi, de se rappeler de lui, expliquant l'empressement maladroit avec lequel elle l'étreignait. "J'crois bien qu'toi aussi..." hasarde-t-il, en l'enlaçant à son tour, sur un fond d'odeur de beignets et de souvenirs qu'il avait toujours pensé rêves.

"Hé, qu'est-ce que tu veux? Un abonnement à la salle et un coach perso, ça te change un homme, même un gamin rondouillard!" Il flexe un peu pour le show, histoire de ne pas revenir sur la carrière pour le moins catastrophique de la jeune femme. C'est que son nom de scène ne lui était pas inconnu, même si jusqu'à présent, il n'avait pas fait le rapprochement avec son ami d'enfance. Il faut dire qu'elle aussi, elle avait drôlement changé ; des injections çà et là, un peu de botox à l'avant et à l'arrière, et une coloration de cheveux bien plus au point que quand ils étaient pré-adolescents. Il se passera également de lui dire dans quel contexte ses collègues avaient pu donner leur avis à chaud à propos de la starlette déchue.

"C’est bev qui t’a appelé, n’est-ce-pas ?" Peut-être qu'au final, il aurait préféré revenir sur les travers professionnels de Hoshi, conservant ainsi un semblant d'illusion et de normalité. La fraîcheur rampante de la nuit, les lumières du bar se rappellent à lui, aveuglantes. Le vent s'engouffre sous sa chemise, rendant la fine pellicule de sueur collée à son dos glaciale. "Toi aussi? J'ai failli faire un malaise en plein meeting à cause de ça..." Don minimise l'histoire pour faire le malin, mais en réalité, il avait carrément vomi sur son associé, l'estomac contrit de terreur. Au début, il avait mis ça sur le compte de son catastrophique régime alimentaire à base de red bull. Mais maintenant qu'il reprenait goût au malaise suscité par Derry, il ne faisait plus aucun doute que c'était l'appel de Bev qui l'avait mis dans cet état.

"On entre? Quelque chose me dit que les autres sont déjà là... Et puis, j'ai rien avalé depuis des heures, je meurs de faim!" Il se voyait déjà devant une assiette pleine de frites, comme si son régime draconien et son abonnement à la salle de sport n'étaient plus qu'un mauvais souvenir...
Don présente son bras à Hoshi et ils poussent la porte du pub miteux où le Losers club avait décidé de faire son grand retour...
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Il n’y avait rien à redire sur le changement spectaculaire de donald. C’était d’ailleurs la seule chose ici qu’il y avait de bien. Savoir qu’il était passé d’un enfant harcelé à un bel homme se permettant de rouler dans des voitures de sport réconfortait hoshi car au moins, un des deux avaient réussi, et n’avait pas fini en sous-vêtements à la télé en train de sucer des cônes de glaces devant l’ensemble de la Californie voire des états-unis. Mais bon, la gamine n’était pas du genre à se plaindre ; du moins c’était ce qu’elle pensait, jusqu’à ce qu’elle franchisse le panneau à bord de la voiture (sans permis) de promotion de sa tournée annulée, faute de public. Derry la rendait à nouveau enfantine et irresponsable, voire abrutie, comme elle l’était autrefois, une sans cervelle qui ne faisait que répéter ce qui était évident. Cependant, le regard de don, lui, n’avait pas changé. Il affichait toujours ce petit air confus mais éternellement bienveillant et hoshi ne s’était, d’ailleurs à tort, jamais sentie stupide face à lui. Il cachait plutôt bien son jeu.

toi aussi ? j’ai failli faire un malaise en plein meeting à cause de ça … la jeune femme grimaça et se permit de s’en griller une petite dernière, tendant le paquet à donald par réflexe avant de souffler bruyamment. j’ai eu un accident dans le métro moi. avoua-t-elle sans plus de précision. A vrai dire : la coréenne s’était évanouie sur les quais et avait manqué de terminer sur les rails avant d’être soulevée in extremis, comme une brindille, par un homme de la sécurité. Ce ne fut pas la chute qui aurait pu lui coûter chère qui la mettait encore mal à l’aise, mais plutôt cette ambiance morbide qui régnait depuis l’appel. Ce froid glacial qui se glissait un peu partout entre ses pores, rendant ses membres inertes, comme pour lui faire passer le message qu’elle devait respecter son contrat avec la faucheuse et ainsi, retourner à l’endroit où tout avait commencé.
on entre ? […] hoshi attrapa immédiatement le bras du coréen et s’éloigna du parking, expulsant son mégot par terre (sale habitude). Elle fut soudain silencieuse, se demandant comment les autres étaient devenus. Est-ce qu’ils avaient succombé à l’échec, ou au contraire, avaient-ils accédé au succès ou à la belle normalité du train-train quotidien ?

L’attente ne fut pas longue car déjà, ils pénétrèrent dans le restaurant douteux. A l’intérieur, rien n’avait changé depuis que bowers y avait fait sa loi avec sa fine équipe. Les fauteuils étaient toujours aussi délavés, l’odeur toujours aussi insupportable, mais rien ne vint gâcher les retrouvailles des losers car ils étaient tous là, devant eux. Hoshi jeta sa fourrure en plastique sur une banquette et salua tour à tour ceux qui avaient fait partie de l’intégralité de son enfance encore anonyme.

ah vous voilà enfin tous les deux ! Beverly était toujours une flamboyante rousse à l’allure élancée, bartholomeus un éternel maigrichon peureux et nils le seul acteur de génie qui avait toujours le visage du prof de maths sans autorité.
Le cœur de hoshi se serra un peu plus : elle se sentit enfin chez elle, dans cette ambiance crasseuse et effrayante, mais entourée de ceux qu’elle aimait le plus, tout en les ayant oublié une bonne partie de sa vie. Elle s’installa finalement à côté de nils qui semblait ne pas croire que don était parmi eux. euh excusez-moi mais, vous n’êtes pas donald park si ? où est ce petit rabougri qui raffolait des beignets et des trucs un peu chiants ?
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tw: mention de suicide

Lorsque Don et Hoshi passent la porte, les odeurs qui assaillent ses sens le ramènent quinze ans en arrière. L'endroit avait beau être miteux et risqué, du fait de l'omniprésence de Bowers et sa bande, les Losers y avaient dépensé tout leur maigre argent de poche en smoothie et autres pancakes à peine cuits. C'est tout naturellement qu'il retrouve la table à laquelle ils avaient l'habitude de s'entasser, au fond de l'établissement, près des toilettes, là où leurs bullies ne pouvaient pas leur mettre directement la main dessus.

"Ah vous voilà enfin tous les deux !" Don ne sait pas si c'est son estomac creux ou les fièvres précédentes qui lui donnent l'illusion pendant quelques secondes que ce sont bien trois mômes qui les attendent à table, et non leur version adulte. Les noms reviennent à mesure qu'il détaille leur visage; Bev, Nils, Bart. C'est d'ailleurs vers lui que Don se dirige, l'obligeant à se décaler, pour qu'il puisse se caler à côté de Hoshi, comme un instinct, même si ça voulait dire devoir supporter en première ligne les mauvaises blagues de Nils. Dire qu'il était payé pour ça... "Euh excusez-moi mais, vous n’êtes pas Donald Park si ? Où est ce petit rabougri qui raffolait des beignets et des trucs un peu chiants ?"

Don lève les yeux au ciel. "Ecoute, tout le monde a pas l'ambition de garder son look de collégien pour toujours..." rétorque-t-il avec mesquinerie, retrouvant les habitudes de leurs jeux adolescents. "Nan, j'pense, c'est plus méta que ça; il aimait tellement pas les profs qu'il a fini par en devenir un..." Bart a à peine levé le nez de son verre, vannant son rival et ami sans se défaire de sa mine fermée. Nils cligne des yeux. "Ecoute, on apprend des meilleurs; t'aimais tellement pas ta mère que t'as fini par te marier avec, donc..." Tout le monde se marre, bien que Bev les incite à se calmer sur les blagues vaseuses.

Entre temps, ils ont commandé un second (ou premier pour Don et Hoshi) round de boissons. Nils revient à l'attaque, faisant les yeux doux à Hoshi. "Mais du coup, les lovebirds, vous êtes toujours ensemble après toutes ces années? Et moi qui croyait que le romantisme était mort!" Il lance un regard exagérément dramatique à Bart.
Don manque d'avaler son fancy cocktail de travers. Confus, il laisse Hoshi répondre, se penchant vers Bev, dans l'espoir de changer de sujet. "Mais du coup, il va venir Boris? Je sais qu'il est du genre à aimer se faire désirer, mais quand même!" Bev hausse les épaules, répondant simplement qu'elle l'avait appelé en même temps que le reste de la bande.

Ils étaient loin de se douter que, à des centaines de kilomètres plus loin, au cœur d'une grande ville un peu bobo et stylée, Boris s'était enfermé dans sa salle de bain, suite à l'appel de Bev. Contrairement aux autres, il n'avait pas eu le courage de revenir, et s'en était excusé à l'issue d'une lettre qu'il avait postée quelques minutes auparavant. Boris postait jamais de lettres, il était influenceur et branché h24 sur les réseaux. Mais pour une fois, ce n'est pas son téléphone qu'il tient dans ses mains, mais une lame qui a percé les veines de ses bras, imbibant de carmin l'eau de son dernier bain.
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TW : mort, suicide, drogue

Les premières farces de mauvais goût avaient eu le don de dissiper le malaise que ne pouvait s’empêcher de ressentir hoshi depuis qu’elle avait remis les pieds dans ce bled pourri. Revoir ces visages figés dans le temps, ces voix presqu’inchangées et ces habitudes traduisant leur promiscuité de jadis réchauffait quelque peu le cœur de la jeune femme dont le regard ne cessait, pourtant, de se raccrocher à don, comme attendant qu’il fasse le premier pas vers les autres, qu’il approuve ces retrouvailles.
La conclusion de leur vie d’adulte était à pleurer : bart avait épouser le sosie de sa mère, nils continuait son éternelle crise d’adolescence, le visage de bev était sensiblement marqué par les épreuves, don, malgré son évolution évidente, restait ce garçonnet craintif et hoshi avait été récemment classée 38ème personnalité la plus détestée du nord continent. Des losers en somme, mais au moins, elle n’était plus seule.
De ses gestes maniérés, la coréenne commanda deux margaritas qu’elle avait besoin de siroter en vitesse pour défaire cette mine coincée. Ses yeux fuyards surveillaient l’entrée du bar, pour s’assurer qu’un bowers n’allait pas se pointer avec 15 ans de plus et toujours autant de haine à dégueuler. Heureusement, elle fut interrompue par nils qui la sauva de ses propres pensées. A sa question, la jeune femme s’enfila un premier verre d’une traite avant de lever son ongle rose démesurément long. longue histoire. Les lovebirds sont toujours ensemble, mais la prod m’a gentiment envoyée vers la sortie, considérant que se mettre à la poudre était un peu trop rock n roll pour la pop coréenne. elle leva les faux cils au ciel. au 14ème concert, le café ne suffit plus à te maintenir en forme. Je voulais juste un ptit coup de fouet tu vois.

La descente aux enfers de l’icone de la pop (et des portes jarretelles dont elle était affublée à la moindre promotion) avait été assez radicale après cette historie de drogue. Désemparée, hoshi avait eu la mauvaise idée de dépenser l’argent qu’elle avait pu mettre de côté, s’affichant dans des soirées et dans des tenues hors de prix, magnum de champagne à la main. Quand elle fut dans le rouge, c’est au bras de riches entrepreneurs peu scrupuleux qu’elle fit un nouveau bad buzz avant de retourner dans l’appartement de ses vieux, une ceinture de chasteté à la taille et 18 séances chez le psy de programmées.
D’un regard de compassion, bart roula ses billes coléreuses vers nils qui était l’instigateur de cette question gênante : il était visiblement le seul à ne pas avoir vu tous ces articles de mauvaise qualité dans les tabloïds qui dépeignaient la gamine comme une écervelée à la peau de plastique tentant le tout pour le tout pour rester au centre des conversations. t’en fais pas hoshi, on se raccroche tous à ce qu’on peut en cas de coup dur. Regarde nils, ça fait 8 ans qu’il fait des spectacles merdiques de 12 ans d’âge mental et encore, jsuis sûr qu’il n’écrit même pas ses blagues…
Hoshi ne put retenir un rire gras, rire qu’elle n’avait pas repris depuis qu’elle avait quitté derry. Elle camoufla sa bouche de sa main, grimaçant à cause du botox qui l’empêchait de s’esclaffer comme elle le voulait.

La mention de boris la fit serrer le poing. La tendresse dans son regard revint alors. Elle posta ses yeux noirs interrogateurs sur don et avoua en chuchotant. c’est fou, avant qu’il ne soit mentionné je ne me souvenais plus de lui. une autre partie de ses souvenirs refit surface.
Au même moment, la lumière du boui-boui où ils avaient atterri se mit à clignoter, comme pour faire comprendre aux enfants qu’ils étaient bel et bien revenus dans un cauchemar. C’est alors que le menu plastifié qui se trouvait sous les gouttes des verres d’alcool trop humides, affichait progressivement un message, déformant la liste des desserts. Le sang de hoshi ne fit qu’un tour ; elle s’empara de la main de don, le griffant au passage de ses fausses griffes manucurées. regardez….

Bev sauta de son siège et prit de la hauteur pour décrypter le funeste poème qui se profilait sous leurs yeux. Elle porta alors une main à sa bouche, gémissant sous l’effroi. Un silence - avant que nils ne brise la glace en lisant clairement. voilà une photo que boris ne partagera pas sur les réseaux.
Bart manqua de s’étouffer avec sa bière allégée. Il remarqua le portable de beverly sur la table et ordonna à quelqu’un d’appeler leur ami immédiatement pour mettre fin à cette mascarade. Nul besoin de s’y résoudre car déjà, chaque loser reçut une notification lourde de sens ; là sur le profil instagram de l’influenceur, toutes les photos avaient disparu pour ne laisser la place qu’à une seule image : une marre de sang et un « pardon » à moitié terminé sur le mur ocre de sa salle de bain.

Toute cette mise en scène ne pouvait signifier qu’une seule chose : Il était revenu.
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