BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 (lena) como si pudieras detener el desastre

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Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
Messages : 392
Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
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elena alvarez y o'brien
how many different deaths can i die?
how am i a child?

 
marée.céleste
âge » 23 ans pour encore quelques petits mois, laissez-moi oki DRAMAAAA fréquence de connexion » connexion quasiment tous les jours, rp un peu moins comment t'as connu le forum ? » ..... je sais plus ? feu b*zzart ? (lena) como si pudieras detener el desastre 2293295992 avatar » lindsey morgan (crédits @tearsflight). mon personnage est » [] inventé  [] un PV [(lena) como si pudieras detener el desastre 2570323690] un scénario [] un pré-lien [] tiré des livres.

ON THE RUN
nom prénom(s)  » ALVAREZ Y O'BRIEN — le mélange des cultures at its finest. Plus encore, petite dernière, seule fille d'une fratrie de cinq, elle fut le cauchemar d'un jour de l'état civilo-sorcier anglais avec son ELENA MARIA PENELOPE KATHERINE — autant dire qu'elle a vite appris à se contenter d'un Elena Alvarez. surnom(s)  »  tout le monde l'appelait LENALENNY, LENITA pour les plus chanceux. Et puis il y avait Javy, et Andrea, et Rafael, et Esteban, pour lui donner du MONITA (petit singe), du MONKEY, de quoi la faire grogner (mais rire), depuis les épaules de ses aînés. Ça fait quelques années qu'elle n'a plus rien entendu de la sorte — quelques années donc qu'elle doit se contenter du OUISTITI de l'Ordre, private joke retombée comme un soufflé. Il y a bien toujours quelques vieux loups pour lui lancer au détour d'une phrase un kiddo ou un ALVARECITA (le surnom qu'elle traînait au Ministère et qui a un peu mal vieilli aussi) ; d'autres, plus jeunes, qui se moquent gentiment de ses manières de benjamine et de ses cheveux bien bouclés d'un princesse. date de naissance » le 13 AVRIL 1978 à Londres (Angleterre) — hermanita de l'Ordre donc, mais de bientôt 30 balais tout de même (29 ANS). Petite dernière et BÉLIERel fuego comme une évidence. origines & nationalité  » MESTIZA (mère irlandaise, père guatémaltèque), — nationalité BRITANNIQUE (droit du sol) mais half latina — ça a toujours parlé trop fort en espagnol chez les Alvarez, mais elle a toujours été un peu trop blanche par rapport à ses frères. Entre-deux éternel sur lequel elle n'a plus vraiment le luxe de se questionner. pureté du sang  » MÊLÉ — élevée au milieu des moldus, sa mère et un Javy déjà presque adulte pour tout horizon sorcier. Le pied dans deux autres mondes ; elle ne s'en est jamais cachée. métier/études  » FUGITIVE à temps plein, Elena est de ces générations sacrifiées qui, à la sortie de l'adolescence, se sont heurtées à la nouvelle impossibilité de mener une vie "normale". APPRENTIE AUROR pendant un an (à une époque où il n'était déjà plus bon de s'appeler Alvarez, mais où elle finit pourtant major de promo ses trois trimestres), elle REJOINT FINALEMENT L'ORDRE À VINGT ANS et se consacre donc à la résistance depuis près d'une décennie. Chiquita spécialisée dans les emmerdes à la VB, réputation qui commence à la précéder. orientation & état civil  » elle se définirait sans doute comme HÉTÉRO quoiqu'alliée fervente (elle a grandi en passant la moitié de ses vacances chez Javy et son mari, et ceux à qui ça ne plaisait pas, ils repartaient avec son poing sur le nez.) Par ailleurs CÉLIBATAIRE, cœur d'artichaut faisant beaucoup dans les crushs inappropriés. camp  » L'ORDRE, toujours, les good guys, évidemment. OFFICIER (cinq cercles au poignet) qui a fait du lobby pour avoir sa propre chambre au Manoir Saint James mais est plus souvent vue sur le TEMPEST (et dans les pattes de Matthew) ; sorte de petite sœur reloue ayant tout juste pris ses aises depuis son arrivée — celle qui met du reggaeton trop fort au Manoir, provoque des nuages de fumée un peu partout derrière elle, et campe devant la chambre de Royal quasiment tous les soirs pour lui dire à quel point elle n'est pas d'accord avec lui. RÉFÉRENTE DE LITTLE ITALY et hyperactive des missions, en tandem impitoyable avec Rip O'Malley. baguette  » la première qu'elle ait essayé, et qu'elle garde précieusement depuis ses 11 ans. Bois de CHÊNE ROUGE, vingt-six centimètres et demi, VENTRICULE DE CŒUR DE DRAGON, légèrement rigide. Une baguette pour faire péter des trucs. patronus  » Sortilège qu'elle a toujours étonnamment bien maîtrisé pour sa "magie qui claque et qui fume" — jusqu'au début des années 2000, il prenait la forme d'un PIC VERT, ce qui faisait immanquablement rire ses frères. Depuis quelques années il est assez largement NON CORPOREL. épouvantard  » sorte de fosse commune, CORPS — FAMILIERS — ENTASSÉS à perte de vue. Les Alvarez (Javy) en premier plan, les yeux vitreux, pas encore fermés. particularité(s)  » Des RUDIMENTS D'OCCLUMENCIE (élémentaire, sommaire, nulle) — mi-sorcière mi-moldue qui compense en étant le MEILLEUR CROCHET DU DROIT DU ROYAUME-UNI (catégorie minipouce, auto-proclamé) et en disant compter parmi les MCGYVER DE L'ORDRE (elle force un peu le trait, mais bricole pas si mal et est une relativement bonne enchanteresse de métaux).

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she strode across the room
and punched him right in the face »


Raise boys and girls the same way. Seule fille de la fratrie Alvarez, elle a les manières un peu bourrues d’un petit garçon qu’on a élevé avec toute la confiance du monde ; et elle jure, et elle n’a pas vraiment l’air consciente de son petit gabarit, et elle a tout le temps les mains dans le cambouis. Lena n’a jamais perçu son genre comme un obstacle à quoi que ce soit et est une habituée des cercles masculins – les mécontents, ils se heurteront à son mètre soixante-et-un (ils sont plusieurs à parler d’1m59, mais « tous des haters » selon elle). En revanche, quoique généralement planquée dans des pantalons et des chaussures moldues plutôt masculines, Miss Alvarez est presque toujours bien coiffée (oui, elle s’est fabriqué un fer à boucler artisanal ; oui, elle a déjà brûlé ses cheveux avec ; oui, ils repoussent vite), presque toujours maquillée – restes de coquetteries qui lui donnent l’impression d’avoir un peu le contrôle dans un monde où plus grand-chose n’a de sens. Lee lui a dit une fois qu’elle était du chaotic pretty type, et elle a trouvé ça plutôt juste.

Half-half. Le cul éternellement entre deux chaises – heureusement qu’elle n’est pas du genre à se perdre dans des considérations existentielles. Sorcière, mais élevée dans un foyer essentiellement moldu, Elena a son permis de conduire, peut être vue bricolant avec une clé à molette, ou plus globalement avec la baguette dans sa poche ; elle aime la musique moldue, la pop-culture moldue, a un Walkman (petite fierté personnelle) et le juron moldu (avec notamment un “go to hell” un peu trop fréquent et un peu trop mystique pour ses camarades sorciers). Plus étonnamment, Elena a aussi un petit knife kink (dans le sens où elle commence à en avoir une collection relativement impressionnante, en traîne toujours un nombre conséquent sur elle, et les lance un peu sur tout et n’importe quoi quand elle s’ennuie) ; et puis elle a eu sa période armes à feu, effectivement, mais en est un peu revenue depuis (elle préfère quand même jeter des choses ou faire exploser des trucs).
Elena est aussi un mélange prometteur de sang irlandais et latino-américain ; en découle un accent qui, sous le coup de la colère, peut dérouter (et une propension à démarrer au quart de tour effectivement non négligeable). Elle n’a jamais pu mettre les pieds dans le pays de son père et a été élevée, à l’inverse de la plupart de ses frères, par une mère anglophone – d’où peut-être sa propension à se comporter ponctuellement en cliché ambulant qui parle fort, cuisine trop épicé quand les gens du Manoir l’ont agacée (alors qu’en réalité… elle ne supporte pas trop les épices…), insulte les gens en spanglish (avec l’espagnol parfois un peu maladroit de quelqu’un qui s’exprime essentiellement dans ce patouillis linguistique), et passe du Daddy Yankee à la première occasion qui se présente. En revanche, pas la peine de commencer à lui dire qu’elle est spicy ou quelque autre rhétorique un peu limite sur les Latinas – elle n’a pas le temps pour ça, c’est torgnole direct.

A bit too intense.  En plus de parler un peu trop fort et avec beaucoup de gestes, Elena agit un peu trop sur des coups de sang, envahit un peu trop l’espace personnel des gens (définitivement trop tactile), se laisse vite gagner par ses émotions (elle pleure rarement, mais tend à tout vivre très intensément, et expliquera si besoin entre deux sanglots que c’est son sang latin qui la rend si expressive…). Elle est toujours un peu trop.

You win some, you lose some. Except for me: I always win. Elena est une athlète ; elle s’entretient physiquement tous les jours, court, boxe, fait de la musculation moldue avec les moyens du bord (avoir converti quelques personnes au passage aide). Fan absolue de Quidditch, bonne joueuse de football (il est plus facile de mettre la main sur un ballon que sur un balai par les temps qui courent), Lena est une hyperactive qui, si elle n’est pas très sensible à l’art, l’écriture, même les livres… a, en revanche, un besoin compulsif de se dépenser physiquement. Malheureusement c’est aussi une compétitrice opiniâtre, ce qui n’encourage pas forcément à la rejoindre dans ses activités (elle a été nommée plus mauvaise joueuse du Manoir trois Noëls d’affilée, et a même été empêchée d’approcher la seule console moldue de la planque à plusieurs reprises – ce n’est que conspiration, vous dira-t-elle).

*Lights the thing on fire* *the thing is on fire* “incredible” Du coup, Elena ne se tient pas vraiment du côté intello de l’Ordre. Son statut d’inventrice, elle le doit essentiellement à ses bonnes relations, et son protocole scientifique c’est plutôt « on essaye puis on voit ce qui se passe hein ». Elle marche à la pratique, à l’expérience, doit toujours tout voir de ses yeux et tout tester de ses mains – apprend vite mais apprend sur le tas, ce qui n’est pas toujours particulièrement rassurant. Dans son « atelier », ça explose, ça fume et ça s’exclame la plupart du temps ; avec son kink avéré pour les explosions, il s’y passe parfois des choses qui valent le détour.

*Hopeless romantic with trust issues and a sex drive* Dans la lignée « grande enfant qui peine à grandir », Elena est encore très fleur bleue, et a une petite (grande) tendance à s’attacher vite et fort. Elle n’a jamais pu (su) avoir une relation parfaitement calme, posée et sereine, même avant la guerre ; d’un autre côté, elle a toujours eu besoin d’affection, de reconnaissance, et de contact physique. Cumulé à un gaydar tantôt incroyablement aiguisé et tantôt fâcheusement aveugle, elle a une inclination certaine pour les déboires sentimentaux ; et ses tentatives de ses dernières années de détachement émotionnel au profit d’une affinité purement physique (et au mieux amicale) n’ont, à son grand dam, pas toujours été fructueuses. (Bien sûr, pour garder la face, elle adopte une attitude très chill vis-à-vis de toutes les personnes qu’elle a pu fréquenter, faut pas déconner).

Action girl. La fréquence à laquelle elle jette des provocations en duels à autrui pourrait laisser penser qu’Elena est essentiellement une grande gueule (ce qu’elle est), mais elle sait se battre, et est même une adversaire plutôt redoutable. Ancienne du Club de Duels d’Hogwarts (dont elle a été remerciée pour son penchant à finir ceux-ci sans sa baguette, certes), élément le plus prometteur de sa promo d’Aurors… Lena est rapide, elle est terriblement précise (sniper), elle frappe fort, et elle a trop peu de scrupules pour se retenir de cogner quelqu’un qui l’a emmerdée un peu trop sérieusement. Avec les années, ses aînés n’ont d’ailleurs presque plus besoin de prononcer le sempiternel Hey, maybe don’t mess with Alvarez too much d’avertissement – ses performances sur le carré de duels de Saint-James font habituellement le travail pour eux.  

A scar means I survived. Forcément, elle a les cicatrices qui vont de pair avec les accrochages – les plus marquantes étant une balafre d’une dizaine de centimètres sur la joue gauche, un petit carré brûlé du même côté du crâne (heureusement soigneusement dissimulé par ses cheveux), et une estafilade plus conséquente dans le dos. Elle a aussi une épaule un peu rouillée (avec là aussi une belle cicatrice) ; violemment déboîtée au Quidditch en 1991, puis cassée par un collègue apprenti Auror en 1997, elle semble depuis attirer les maléfices Mangemorts et doit être remise en place après quasiment chaque mission – autant dire qu’elle commence à bouder un peu.

What’s your damage? Et puis, sous la presque exubérance, l’apparente inébranlable confiance en soi, et la totale hyperactivité, il y a la panique chronique, les crises d’angoisse nocturnes, les cauchemars récurrents, et le cerveau qui bloque totalement quand les choses dérapent. Elena est une control freak depuis l’enfance, butée à outrance et irrationnellement obsédée par l’imperfection, qui se débat avec des TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs) plus ou moins envahissants selon les moments. Plutôt bordélique de nature, Elena est ainsi parfois rattrapée par des TOC de ménage et de nettoyage, notamment au retour d’une mission ; elle a aussi une routine nocturne bien rodée, qui consiste à remettre tout un tas d’objets dans une position précise et vérifier milles détails insignifiants (il est toujours un peu déroutant pour ses colocataires de la voir se débattre quinze minutes avec ses rideaux), ainsi qu’une inclination certaine à tout compter (le nombre de pas qu’elle fait, le nombre de choses qui lui reste à faire dans une journée, la fréquence à laquelle quelqu’un pianote sur une table…).
Cette peur panique face à la perte de contrôle lui a déjà causé des problèmes par le passé – c’est que, toute bonne combattante qu’elle est, Lena a la sale manie de freeze totalement face au chaos, ce qui n’est pas vraiment optimal en mission (le seul cours qu’elle n’a pas majoré pendant sa formation d’Auror était d’ailleurs celui de Duel en Tandem, puisqu’elle devenait systématiquement inefficace quand son binôme se retrouvait un peu trop sérieusement menacé). En réalité un peu pétrifiée à l’idée d’être une final girl (ce qui fait sens au vu de la propension de ses proches à disparaître/mourir), Elena compense en étant devenue avec les années carrément paranoïaque, du genre à se promener surarmée en permanence et dormir avec sa baguette. (Ni ça ni ses bases atrocement rudimentaires en occlumencie n’empêchent les insomnies et les réveils brutaux, mais elle a l’impression d’y faire quelque chose, au moins.)
Alvarecita. Il n’y a bien que les derniers arrivés pour ne pas le savoir – jusqu’à mars 2001, les Alvarez étaient toujours ensembles, en mission comme au QG ; toujours à discuter plus ou moins frénétiquement dans un spanglish plus ou moins cringe, Elena toujours dans les pattes de son grand frère – 20 piges mais assise à la table des vieux de la vieille, anciens Aurors et autres Hit Wizards et Witches, le plus naturellement du monde. Les mêmes mimiques d'agacement ou d'amusement, les mêmes tournures de phrases, quelque chose dans les yeux aussi... Alors évidemment, on lui a donné du « Alvarez ? La sœur de Javier Alvarez ? » à Hogwarts, du « Alvarez mais en plus en petit » au Ministère, du « Alvarez mais avec plus de cheveux » à l’Ordre… Et elle n’en a jamais souffert, plutôt fière même, et plutôt traumatisée quand son nom a cessé d’être estampillé d’une marque méliorative au Bureau des Aurors. Elle n’a jamais vraiment appris à vivre sans cette comparaison, Elena ; la perte de Javy ne pouvait en être que plus douloureuse, ou bouleversante, ou impossible à accepter. Et puis il y a les colliers… Deux petits pendentifs qu’elle a ensorcelés en 2000 (à peine un an avant le drame, une de ses premières créations de Wolverhampton) : un pic-vert et un Anhinga, un pour Javier et un pour elle, qui s’agite quand l’autre est en danger. Ça fait six ans que le sien n’a de cesse de s’émouvoir (six ans qu’on essaye de le lui arracher, provoquant immanquablement sa fureur) – bien sûr qu’elle n’a jamais cru un foutu mot de ce que Kingsley lui disait.

Hermanita. Ils ont un peu tous repris le flambeau quand Javy est parti. Et ça l’a fait tempêter, et ça l’a agacé, et elle les a repoussés, parfois, et pas toujours avec finesse. Mais ça lui a sauvé la peau à plusieurs reprises, et puis ça lui a permis de tenir le coup, et d’avoir la vie un peu plus douce aussi. Elle sait qu’elle bénéficie de quelques largesses, qu’un peu d’insistance lui permettra d’obtenir une chambre un peu plus correcte que la moyenne, ou un pseudo-labo, ou une cabine sur un bateau. Elle le sait mais… pas totalement. Ne se rend pas forcément compte qu’il y a toujours quelqu’un pour passer derrière elle, surveiller ses arrières, ou lui garder un semblant de faveur – grande enfant qui pense un peu inconsciemment que tout lui est dû, mais aussi qu’elle se débrouille très bien toute seule (il y a aussi peut-être un semblant de déni et/ou d’angoisse derrière tout ça). Et puis gamine reloue, un peu trop impulsive, un peu trop sensible, et surtout un peu trop chiante ; peak Gryffondor qui a un peu oublié de grandir, ou a régressé, et vous fera tourner en bourrique de ses sarcasmes, de ses pranks ou de ses coups d’éclat. (Finalement, elle s’agace autant de sa réputation de mioche qu’elle la nourrit.)

Oustiti. C’est un peu le problème de lui laisser autant de portes ouvertes (qu’elle a peut-être un peu enfoncées au passage, bon) : Ouistiti on la voit partout, et tant pis si elle vous tape sur le système. Son QG c’est Saint-James, évidemment, avec ses 2 chambres (une solo, qu’elle a insisté pour avoir et qu’elle a retapé à la sueur de son front… avant de finalement poser ses sacs plus ou moins définitivement dans la chambre de Lee Jordan, clairement trop petite pour deux), son bout de jardin quasi attitré (le terrain de duels aménagé qu’elle trust à peu près 90% du temps quand elle est au Manoir), et une salle commune dans laquelle elle est parfois un peu trop à ses aises (tout ça parce qu’elle a une légère tendance à y mettre sa musique moldue… Les sorciers ne savent vraiment pas s’amuser…). Mais on peut également la croiser du côté des Docks et plus particulièrement du Tempest, où elle se réfugie souvent après une brouille au Manoir (et qu’elle a besoin de se plaindre, ou de faire exploser des objets) ; au Fawkes Learning Center, où elle assiste fréquemment Arthur Weasley pour son cours de Défense Contre les Forces du Mal (ils font alors toujours des petites digressions plutôt dignes d’un cours d’Etude des Moldus) ; ou encore à la Tour, où elle veille à ce que Nachito et Moncho soient toujours en vie (bon, et où elle va peut-être un peu se détendre, aussi). Enfin, Elena est référente d’une planque depuis 2005 (Little Italy), tour de passe-passe pour la calmer un peu sur le terrain.

LITTLE ITALY. Elena a récupéré la responsabilité de Little Italy suite à la mort de son ancien référent, et s’est depuis acharnée à en faire une planque qui ne fait plus soupirer les quelques connaisseurs qui y sont envoyés. Alors elle l’a retapée, réaménagée de ses mains, à la moldue et à la sorcière, seule et avec quelques amis… Et ça lui a pris un peu de temps, mais la planque est devenue son bébé, et elle a sérieusement failli vriller quand elle s’est heurtée à un silence radio de deux semaines en janvier dernier.
Little Italy est située dans un petit cimetière d’avions du côté de Bedford (entre Londres et Cambridge), et est essentiellement composée de deux anciens hélicoptères militaires tenus légèrement à l’écart, agrandis magiquement, et protégés par moults Repousse-Moldus (l’urbex étant en vogue). La réputation de la planque a un peu souffert de par son cadre (pas très beau, pas très calme, et surtout franchement au milieu de nulle part), mais l’aéroport voisin y est facilement accessible avec suffisamment de connaissances, l’espace est agréablement grand pour une planque (et agrémenté de divers objets de récup’ moldus dont plus particulièrement un babyfoot), et Lena est une référente particulièrement attentionnée. La planque a aussi sa propre voiture moldue (cachée dans les bois) et son propre potager (invisible à l’œil moldu, dont quelques pensionnaires un peu grincheux se plaignent en affirmant que les légumes ont tendance à y avoir un arrière-goût de kérosène).
Planque de liaison (entre les mondes moldu et sorcier, et entre l’Angleterre et l’étranger), Little Italy se consacre de base essentiellement à des missions de traduction et de confection de faux papiers moldus ; mais, depuis 2006 et la diminution des départs vers l’étranger, elle a effectué un semblant de reconversion, et il est désormais courant d’y transformer/ensorceler des objets moldus (ou de donner une apparence d’objet moldu à un objet magique), notamment à des fins de sabotage. Mais bon, rumor has it qu'on ne sait jamais vraiment ce qui se passe à Little Italy, encore moins si on est un sorcier un peu dépassé par le monde moldu ; puis c'est une planque réputée un peu chiante, avec une petite tendance à se mettre en grève quand elle n'est pas d'accord avec la direction.  


Dog person jusqu’au bout, Elena est allergique aux chats ; elle doit donc théoriquement prendre une potion anti-allergénique avant de se rendre à la Tour mais, puisque personne n’accorde beaucoup de temps à la fabrication de celle-ci, elle a appris à se contenter d’un sortilège de protection des bronches. ⊹ Elle porte un peu trop de rouge depuis toute gamine, phénomène qui s’est aggravé quand elle a investi dans la panoplie complète Gryffondor (elle en a encore le pyjama et l’écharpe). Elle est parfois vue avec une grosse veste rouge clairement très peu à sa taille, qui appartenait (appartient) à Javier. ⊹ Elle a un métabolisme un peu étrange ; elle est tout le temps en train de manger et peut engloutir des quantités impressionnantes, au point où il y a déjà eu débat à Saint-James pour savoir si « Ouistiti devrait vraiment avoir une telle portion au vu de sa taille ». De manière plus ou moins liée, elle tient plutôt très mal l’alcool (et elle devient alors une « Super Elena », qui s’accroche encore plus aux gens, mange encore plus et parle encore plus fort). ⊹ Elle ne s’y adonne plus (manquerait plus qu’on l’envoie en cuisine…), mais elle cuisine pas mal du tout. ⊹ Elena nourrit une certaine fascination pour le cinéma et la télévision, et rêve de mettre la main sur un vidéoprojecteur moldu un de ces jours. ⊹ Petit détail qui fascine souvent quand on la regarde travailler sur une invention : Elena est ambidextre. Preuve s’il en faut de son entêtement, son ambidextrie n’est pas totalement de naissance ; c’est quelque chose qu’elle a perfectionné en cinquième année, quand une McGonagall un peu éreintée de la voir débarquer pour la quatrième fois d’affilée avec un bras en écharpe a refusé de lui accorder un nouveau report d’examen. Selon Kingsley, ne pas prendre le temps d’apprendre la magie sans baguette avec une telle compétence est un « vrai gâchis » ; selon elle, c’est plutôt pas mal de pouvoir sa baguette dans une main tout en gardant un poing disponible. ⊹ Anxieuse comme elle est, elle ne dit jamais non à un peu d’herbe sorcière. Elle a essayé deux-trois autres trucs par le passé, mais était trop terrorisée par la perte de contrôle et surtout la dépendance que cela pouvait induire ; elle a vite arrêté. Fumait un peu (cigarettes moldues) du temps de son adolescence, mais Javy l’emmerdait trop avec ça, ça plombait son cardio et puis c’est vite devenu trop dur à se procurer. ⊹ ESFP, l’Amuseur – et effectivement, quand elle n’est pas en train de planifier un prank dans le dos de quelqu’un, elle est plutôt (très) bon public.Aries sun, cancer moon, libra rising – une charte qui a horrifié plus d'un astrologue (du feu, beaucoup d'émotions, beaucoup de repressed emotions, de la loyauté jusqu'à la mort).


Dernière édition par Elena Alvarez le Mer 25 Nov - 3:50, édité 13 fois
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Elena Alvarez
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Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
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chronologie

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Spoiler:

(1978) (13 avril) Naissance d’Elena Maria Penelope Katherine Alvarez y O’Brien, fille d’Ernesto et Luaine, sang-mêlée.
(1983) Mariage d’Andrea et de sa petite-amie aux Etats-Unis.
(1984) Naissance de Victoria Sofia Alvarez, la première nièce d’Elena (qui va donc sur ses 6 ans).
(1986) Mariage de Javier et Robert « Rip » O’Malley. Elle a 8 ans et rencontre pour la première fois (entres autres) les Bullstrong et Kingsley Shacklebolt.

1989-1996: HOGWARTS

(1989-1990) Rentrée à Poudlard – Elena est répartie à Gryffondor en quelques secondes, comme Javier avant elle. Elle est de la promo des Jumeaux Weasley et de Lee Jordan – toujours dans les plans pranks et bagarres, elle commence rapidement à graviter autour de leur groupe.

(1990-1991) Rentrée en deuxième année – Elena rejoint l’équipe de Quidditch en tant qu’attrapeuse, avec une sale tendance à être tout le temps blessée.

(1991-1992) Rentrée en troisième année – Elena se blesse méchamment pendant les sélections de l’équipe de Quidditch, et passe l’année sur la touche. S’incruste quand même dans les troisième mi-temps et accepte presque de bon cœur Harry. Embrasse un certain nombre de gens random – vit sa meilleure vie. Année de sa rencontre avec Rivage Vane-Koldings, avec qui elle partage un anniversaire, ce qui résulte en un vaste bordel imprévu dans la salle commune (McGonagall en personne est obligée d’intervenir ; les jumeaux Weasley prennent tout pour elle) – début d’une nouvelle association chaotique qui persistera plus ou moins bien dans le temps.

(1992-1993) Rentrée en quatrième année – remplaçante au Quidditch, elle se blesse encore en cours d’année et n’a de cesse de se lamenter dans de longs courriers à Javy (qu’elle interrompt d’un coup, quand des nés-moldus commencent à être retrouvés pétrifiés dans tout Poudlard – panique, indignation, elle n’ose pas en parler à son frère et encore moins à ses parents). Passe quand même (comme toujours) la moitié des vacances scolaires chez Rip et Javy, et atteint un âge où elle peut sérieusement commencer à vanner Kingsley (elle a même presque droit à une Bièraubeurre).

(1993-1994) Rentrée en cinquième année – Lena fait une croix sur sa carrière de joueuse de Quidditch et s’impose dans la tribune des commentateurs entre Lee et McGonagall, d’où elle a parfois l’occasion de balancer deux-trois vacheries sur les Serpentards. Année tranquille sur fond de drama sentimental (il y a bien un Sirius Black fou furieux qui cherche à rallier Poudlard, mais puisque Javi et Kingsley sont à ses trousses, elle ne s’inquiète pas spécialement – même si elle leur fera savoir à terme que des Détraqueurs dans l’école, elle trouve ça très con.) Obtient 8 OWL.

(1994-1995) Rentrée en sixième année – Année du Tournoi des Trois (Quatre) Sorciers. Pendant que ses potes se mettent un peu tous en couple entre eux, Elena poursuit tranquillement son chaos sentimental, no problema. Et puis Cédric Diggory meurt – c’est la fin de la blague, elle y croit aussitôt.

(1995-1996) Rentrée en septième année – alors certes il y a Ombrage, certes c’est le chaos dehors, mais Elena elle veut devenir Auror alors elle s’enferme à la bibliothèque toute l’année afin d’obtenir le maximum de NEWT possibles (et c’est plus facile encore quand les Jumeaux mettent les voiles, finalement). Crushe maladroitement sur Alvaro Flores (ils deviendront finalement bons potes) et ne rejoint l’Armée de Dumbledore que sur le tard, traînée par les autres. Obtient finalement 6 NEWT (deux O, trois EE, et un A).

(1996) Elena devient apprentie Auror, comme Javier avant elle, sauf que c’est le début de la purge ministérielle et qu’il est renvoyé à peine deux mois après son admission. Son investissement minimal au sein de l’Armée de Dumbledore (et l’appui de quelques personnes du Bureau des Aurors) lui permet de passer entre les gouttes. Elle a un semblant de vie étudiante grâce à ses ami.e.s dans des professions moins directement touchées (le Quidditch, les farces et attrapes) – drôle d’entre-deux dans un monde qui se casse clairement la gueule. Elle s’accroche, retourne habiter chez ses parents.
(1997) La promotion d’Elena (ils ne sont plus que 7) a bénéficié d’un aménagement de scolarité de 6 mois grâce à un formateur zélé, mais l’arrivée de Voldemort à la tête du Ministère signe l’incorporation de la dernière promotion d’Aurors au sein de la nouvelle Wizards Values Defense Brigade. Classée première de sa promotion, Elena n’arrive pas à se réjouir : la mort de Dumbledore, la transformation du Ministère, et la publication abjecte du manifeste anti-moldus de Voldemort qui pousse Javier à la fuite… lui retournent les entrailles, et elle songe à partir en cavale elle aussi. Mais il y a les œillades encourageantes de Shacklebolt, et sa famille – elle s’accroche. Disculpée vis-à-vis de son frère suite à un interrogatoire musclé (elle ne sait rien et ça la désole), pas plus apaisée pour autant. Virtuellement tous ses amis ont disparu ou sont partis en fuite avant la fin de l’année. Solitude.

(1998) Elle ne voit plus ses derniers amis restés derrière – trop de risques, trop de non-dits, plus de rires. L’étau se resserre ; chaque départ au travail lui provoque une crise d’angoisse, mais elle ne se dégonfle jamais. Rencontre un mioche qui travaille au Leaky Cauldron (Zayd Selwyn) – a quelques périodes pas très sobres, mais se flagelle toujours après, parce qu’elle ne peut pas se permettre de ne pas être dans un état d’hypervigilance constant.
(Mi 1998) Et pourtant. Ils sont une dizaine à débarquer chez les Alvarez un samedi matin ; Ernesto, Luaine, Esteban, mais aussi Rafael, sa femme, et ses deux petites filles sont présents – c’est un massacre. Esteban parvient à s’échapper, et surtout à tirer une Elena hurlante de là (avec tout le mal du monde) – ils errent pendant des heures, jusqu’à ce que Lena retrouve ses esprits et les emmène chez Rip. Début de la fuite.
(Fin 1998) La planque moldue d’Esteban, Elena et Rip est découverte par Kingsley – devenue un chouïa parano, Lena l’attaque, créant un semblant de confusion. Ils sont finalement tous les trois parachutés à Wolverhampton, planque de l’Ordre, retrouvent Javier (joie), rejoignent l’Ordre (Elena et Rip) ou sont évacués vers les Etats-Unis (Esteban – Javy tente de la convaincre de faire de même, mais elle refuse obstinément). Les adieux sont déchirants. Apprend, plus de quatre mois après, la mort de Fred – effondrement temporaire, mais au vu du moral ambiant, elle ne se le permet pas trop. Sale année.

1999-2001 : L’ORDRE AVEC JAVY

(1999) Elena se réfugie dans une hyperactivité pathologique – elle traîne dans les pattes de tout le monde, se porte volontaire pour toutes les missions avec Javy. Désir de vengeance qui ne s’assume pas franchement ; Rip tente désespérément de calmer les Alvarez, sans doute un peu trop têtes brûlées. Elle partage sa chambre avec Riv, somehow parachuté là lui aussi, mais découche souvent (pour aller calmer ses crises d’angoisse avec Lee, ou tout simplement parce qu’elle ne dort pas). Sympathise aussi avec Ian Callaghan et Alexis Hoover - nouveau normal, presque.
(Fin 1999) Bullstrong ne revient pas – Alastar Moody meurt. Vent de démoralisation sur les Aurors de l’Ordre, qui la touche indirectement.

(2000) Même rythme infernal. La création de Sweet River la scandalise, et elle va jusqu’à demander à être basée là-bas (c’est refusé – évidemment -, mais c’était une requête politique hein, même si elle perd son coloc dans l’affaire). Javier sert alors encore essentiellement de tampon entre Kingsley et elle ; elle n’exprime pas son mécontentement directement, mais maugréé beaucoup. L’épisode la rapproche aussi de Matthew Bullstrong, un bricoleur mi-moldu mi-sorcier qui lui redonne de quoi s’intéresser en dehors des missions. Elena divise donc son temps entre les missions avec son frère (toujours), des pseudos missions logistiques pour squatter ailleurs, et du bidouillage assez expérimental de trucs qui pètent et qui fument dans un coin (plus ou moins) sécurisé de Wolverhampton avec Matthew. Ferveur qui ne retombe pas – ça commence à grinder des dents autour d’elle.

(2001) (Février) Effrités par la guerre et les années, Javier et Rip se séparent d’un commun accord. C’est un coup dur pour tous les trois (Elena a presque l’impression que ses parents divorcent), mais elle s’évertue à vérifier que tous deux tiennent le choc.
(Mars) En mission pour l’Ordre, Javier, Elena et leur groupe sont attaqués par une division de la VB. Javier se fait partiellement déchiqueter sous les yeux de sa sœur – il faut deux personnes pour la tirer de là et la forcer à transplaner jusqu’à Wolverhampton. Elle est incapable de parler pendant trois jours ; Javier a disparu. Plus capable de faire semblant, elle ne mange plus, ne dort plus, ne rit plus, et il faut littéralement l’enfermer pour l’empêcher de se lancer tête la première dans des missions quasi suicide. Officiellement adoptée par les amis de son frère qui semblent se faire une mission de la garder en vie.
(22 mai) Seule mission de terrain de l’année – Elena est envoyée récupérer un gamin espagnol répondant au nom d’Ignacio Alcazar-Wingates. Job pas compliqué (juste un kidnapping en bonne et due forme) ; l’Ordre a l’air de penser qu’elle va prendre le mioche sous son aile comme un chaton abandonné, que ça va lui redonner un peu le moral – pas complètement faux.
Souvenirs flous pour le reste de l’année, passée à trépigner à la planque, faire péter des trucs, et veiller Nacho. Ni la force ni l’autorisation pour accompagner Rip dans ses recherches.

2002-2004 : FLOTTEMENT

(2002) Retour sur le terrain, avec Rip comme nouveau binôme (c’est assez naturel, mais aussi excessivement douloureux). Sitôt lâchée en mission, l’idée jusqu’ici dormante de retrouver Javier la saisit. Elle garde un profil bas pour ne pas rouvrir les plaies de Rip et se faire flagger par Kingsley.
(Mars) Un an sans nouvelles de Javy – c’est dur.

(2003) Shacklebolt voit bien qu’elle ne lâche pas l’affaire – année où il lui demande de « commencer à considérer la possibilité que [son] frère soit mort ». Rip est peut-être plus adulte, ou a peut-être déjà dépensé trop d’énergie dans la lutte… quand Elena refuse littéralement d’écouter Kingsley. Les choses sont dites plus franchement ; secouée, Elena plonge dans un état semi-dépressif quelques temps, contre-coup des dernières années. Mais c’est la guerre, et il n’y a pas de place pour l’abattement : le déni est vite de retour. (Et son collier n’a jamais cessé de s’agiter.)
(Mi-2003) Mise à sac de Sweet River – Riv disparaît, et Elena s’illustre en refusant de condamner franchement les défecteurs. Nouvelle soufflante ; il y a des coups de poing qui se perdent.
(Novembre) Raid Mangemort sur Wolverhampton et chute de la planque, sa maison depuis 1998. Chaos et panique absolue ; Elena fait partie des premiers évacués avec Rip, rattrapée au vol par Kingsley. Tous ses amis sont restés derrière, et Rip doit déployer des trésors de patience (et de force) pour l’empêcher d’y retourner. Bilan dramatique (mort de Katie, mort de la mère de Nacho, défections par dizaines, Kingsley grièvement blessé) – l’idée que Javier est toujours en vie quelque part devient une obsession pathologique, presque un truc pour tenir le coup. Trêve temporaire avec Kingsley ; Elena abandonne temporairement ses fonctions d’emmerdeuse (Alvarez) de service, pour dire à quel point la situation est grave. Très sale année.

2004-AUJOURD’HUI : OFFICIER DE L’ORDRE

(2004) Année du « on essaye d’avancer quand même ».
(Mars) Processus de rationalisation de l’Ordre – Elena rejoint le cinquième cercle et prend ses quartiers au sein de la nouvelle planque principale, le Manoir Saint James. Un caprice lui permet d’obtenir une chambre solo avec une jolie vue sur le parc (elle s’auto-fabrique même une baignoire privative) ; mais elle ne l’occupe finalement que très peu puisqu’elle est plutôt fourrée dans la chambre de Lee, ou sur le Tempest (un autre caprice lui garantit un coin réservé au 13 ¾ Albert Docks, histoire de faire exploser des trucs en toute sérénité). Reprend aussi une part plus active aux missions de terrain (toujours avec Rip évidemment).
(Mi-2004) Elena devient référente de la planque de Little Italy – remontée à bloc, mission qu’elle prend très à cœur, elle s’occupe de ses poulains comme une mère poule. Et puis peu après, Lee est capturé ; le cauchemar recommence. Sauf que lui, contrairement à tous les autres, même dans un piteux état, même sans personne pour aller le chercher, revient. Douleur mêlée d’espoir.
(Septembre) Face à la campagne d’informations menée par l’Ordre concernant le sort réservé aux sorciers mixtes (elle n’aime pas le terme « hybrides »), une idée qui jusqu’alors germait en sourdine dans un coin de sa tête prend le dessus. Lena se convainc doucement mais sûrement que son frère a dû être transformé, et qu’il doit se trouver dans une sorte de camp réservé aux sorciers et sorcières dans la même situation. Ne lâche pas la barre.
(Octobre) Mariage de Sylas Hoaxley-Young et Alexis, en petit comité, dans une église moldue ; parenthèse enchantée, elle pleure beaucoup et embarrasse un peu tout le monde.

(2005) (Janvier) Toujours un chouïa énervée, Elena fait partie du petit escadron qui va saboter les vœux de Baldymort au Ministère – évidemment elle traîne trop, pas trop rationnelle, évidemment ils sont plusieurs à être attrapés. Une de ses amies de longue date est exécutée en public quelques semaines plus tard. Alors évidemment, elle est toujours plus énervée, contre les Mangemorts, contre Kingsley, contre un peu toutes les personnes qui ne sont pas d’accord avec elle. Elle s’installe à mi-temps sur le Tempest après ça (sympathiser plus sérieusement avec Sinead Bullstrong n’arrange pas franchement les choses).
(Février) Départ de Sylas ; elle ne comprend pas, mais essaye d’épauler Alexis le moins maladroitement possible (lui propose beaucoup de duels pour compenser, quoi.)
(Octobre) Arrivée des téléphones au sein de l’Ordre. Elena est ravie ; tandis que Matthew se charge du déploiement des appareils, elle anime des ateliers pour que les sang-purs (notamment) apprennent à s’en servir. Quelques rires (ça faisait longtemps) face à l’agacement de Kingsley (son téléphone lui passe peut-être au-dessus de la tête plusieurs fois).
(Décembre) Un Kingsley un peu tipsy l’appelle little sis pendant le repas de Noël organisé (entres autres) par Alexis ; ça fait beaucoup rire Elena, qui le lui rappelle à l’occasion. Semblant d’impression d’être à la maison, presque en famille, et que tout pourrait presque bien se passer.

(2006) Puis évidemment ce n’est pas le cas.
(Avril) Nouveau retour d’entre les morts avec la réapparition médiatique d’Harry Potter ; nouveau coup au cœur, et nouvelle bouffée de colère quand l’Ordre refuse d’aller secourir un gamin clairement brainwashé. La structure pyramidale de l’Ordre, dont elle s’est jusque-là plus ou moins accommodée, commence à lui peser ; frustrée, s’engueule avec Kingsley – et surtout hantée par des images de réapparition miraculeuse.
(Juillet) Elena planifie depuis presque un an un voyage aux Etats-Unis pour vérifier que sa famille moldue se porte bien ; or, à peine deux semaines avant son départ, Kingsley suspend tous les canaux de départ vers l’étranger. Elle pense avoir droit à une exception – il n’en est rien. S’engueule (fort) avec Kingsley. Pour la peine, entame plus ou moins officiellement la reconversion de Little Italy, en faisant une planque plus offensive (et surtout plus cool).
(Octobre) Drame d’Halloween ; elle fait partie, avec Lee, du détachement qui fait en partie exploser la Damocles Heritage School (et libère une soixante de gosses). Succès sur fond d’horreur – elle en ressort avec un goût amer, et passe désormais la majeure partie de son temps sur ou autour du Tempest (même si elle a toujours le mal de mer), à auto-alimenter leurs colères respectives avec Sinead.

(2007) (Janvier) De l’art de bien commencer l’année : dès la deuxième semaine de janvier, sa planque ne répond plus, silence radio. Elle débarque en grandes pompes, contre l’avis général ; la planque s’est simplement mise en grève suite à des tentatives d’incursions répétées de travailleurs moldus de l’aéroport voisin. Elena repense le système de sécurité ; elle se fait taper sur les doigts à St-James mais ne rechigne pas trop et ne vit pas spécialement mal l’épisode. (Avril) Maladie mystérieuse mise sur le compte des harpies – dissensions au sein de l’Ordre, Elena est bien sûre assise dans les premiers rangs du sit-in à Sweet River, les bras croisés et l’air mauvais. (Et malgré tout, les gens meurent.) A la fin du mois, Lee est attaqué par la NSFW, qui devient une cible à abattre ; elle est à son chevet, évidemment, mais ne dit rien de ce qu’elle pourrait savoir. Brève lueur d’espoir au Laboratoire de l’Ordre, avec des avancées concernant la situation des sorciers et sorcières mixtes ; ça ne dure pas. (Mai) Hestia Carrow meurt quelques semaines plus tard des suites de l’épidémie ; elle essaye de soutenir Lee, mais se heurte un peu à un mur. Conflits. (Juin) Elle sait qu’Alexis essaye depuis des mois de mobiliser des troupes pour récupérer son mari capturé par le gouvernement ; en juin, il est finalement récupéré par les Avengers et elle le retrouve enfin. Lueur d’espoir, jusqu’à la réunion extraordinaire tenue par l’Ordre ; elle y découvre les Battues, et elle sait. Et elle brûle.


Dernière édition par Elena Alvarez le Lun 23 Nov - 19:49, édité 8 fois
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Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
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Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
(lena) como si pudieras detener el desastre Empty
biographie
the emptiness of my home was a lot to bear,
but when they set it ablaze, i salvaged my soul from the ashes
(lena) como si pudieras detener el desastre 4f1aa9c23177762a3290e9c8b8974ea821a89da5
1986
JAVYYYYYY!” Image floue d’une gamine haute comme trois pommes qui, sitôt lâchée par sa mère, s’enfuit sans demander son reste – en un éclair, elle a traversé toute la salle sans le moindre regard pour les adultes lui barrant le passage. Lenita Alvarez ne s’arrête pas davantage à l’homme avec lequel le fameux Javy est en pleine discussion (c’est qu’elle a attendu toute la cérémonie, et que c’était loooong) ; il faut que son aîné la prenne enfin dans ses bras et lui présente un certain Kingsley Shacklebolt pour qu’elle daigne poser un regard suspect sur ce drôle de personnage beaucoup trop bien habillé. “You look like a prince or something”, que la mioche note dans un semblant de jugement, tendant aussitôt la main vers un détail doré de son costume. Elle s’en détourne rapidement cependant, histoire de souffler très peu discrètement à l’oreille de son aîné un “Javy, is that papi?” ; son éclat de rire semble la convaincre, et elle porte deux mains rieuses à sa bouche. “He looks more like an abuelo!” Visiblement satisfaite, elle se débat pour quitter l’étreinte tant réclamée, jette un dernier coup d’ œil au grand sorcier, et court se jeter dans les jambes de Rip – ils se recroiseront quelques petites dizaines de minutes plus tard, alors qu’elle est cette fois-ci perchée sur les épaules d’un autre géant, les doigts enroulés autour de ses cheveux roux ; avisant Javy qui entraîne le grand sorcier sur la piste, elle bat des mains avec enthousiasme et s’égosille de sa voix suraiguë “Come on, dance abuelitoooo!


1996
Having fun I see”, souffle-t-elle en se glissant dans le dos de son frère, presqu’essoufflée après s’être frayé un chemin à travers un bar étonnamment rempli pour un mardi soir. Elle salue poliment les autres personnes présentes, un emmêlement d’Aurors et de Hit Wizards déjà passablement alcoolisés, et dépose un petit paquet sur les genoux de Javier. “Rip told me you’d be there.” Avisant la protestation à venir, Elena place une main sur son épaule pour l’interrompre, petit sourire aux lèvres. “Hey, no. You never do that. You’re married not dead, enjoy while you still can.” Elle désigne du menton l’objet de son incursion, l’emballage fait avec amour (mais sans baguette) frappé de l’écriture de Luaine (de belles lettres attachées indiquant Potato farls) ; elle en a deux autres dans les bras. “I’m stealing your husband for the night. And you. Have. Fun.” Parce qu’il en a besoin et qu’il le mérite. Parce que les temps sont pourris, qu’on ne sait jamais à l’avance qui ne reviendra pas au bureau demain, et qu’ils peuvent tous sentir (sans le dire) que le monde se casse la gueule sous leurs pieds, one day at a time. Elle sourit un peu plus, resserre un peu sa pression sur l’épaule de son aîné, et s’apprête à s’éclipser discrètement quand… “Hey Alvarecita”, (l’accent irlandais déforme atrocement le surnom, mais elle accepte), ”how was the day? Kicked anyone’s arse?” La sorcière pivote à nouveau sur ses talons, pour aviser le sourire goguenard de l’homme qui vient de parler ; elle lui répond calmement, sans se départir de son sourire. “I don’t kick people’s arses.” Elle est surprise d’entendre un pouffement de désapprobation à sa droite – Javy, le nez plongé dans son verre, ne se fait pas prier pour articuler plus clairement un “Yes she does” rieur, qui lui vaut un coup de coude dans les côtes et un “shut up” un peu trop fortement indigné. “Come on, how did you do today monkey?” Il a le sourire de quelqu’un qui sait qu’il va arriver à ses fins – elle le sait parce qu’elle a le même –, alors monita grince un peu des dents en évitant le regard des autres. “I did first. Contento?” Il l’est : Javier lève un bras et le laisse retomber en signe de victoire ; des rires (et des verres) s’élèvent autour de la table et Elena baisse la tête, vaguement fière, vaguement gênée. Un grognement sarcastique du bout de l’assemblée vient cependant lui rappeler qui l’a interpellée, l’enfonçant toujours plus dans la confusion… “I’m sure she’s getting all these good rankings because they know her last name.” … puis c’est l’indignation, amour-propre piqué au vif. “Hey –” “Don’t worry kid, these big guys just can’t stand tiny women like us beating the shit out of them.” La sorcière qui vient de l’interrompre n’est effectivement pas bien grande, mais Léna sait d’expérience qu’il ne faut pas se fier aux apparences, et que Moroz est effectivement une terreur. Dans un rire, elle confisque le verre de son frère pour trinquer avec elle – mais décline cependant l’invitation à se joindre à eux. “Sorry guys, as you know kids have exams in the morning…” (Grognements indignés autour de la table ; elle se tourne vers Javy pour appuyer davantage le propos qui suit.) “And I can’t fail this one twice.” (Et effectivement, elle ne peut pas, son ego ne supporterait pas une nouvelle vague de consternation de l’Auror-Formateur-en-Chef Pierce, sur fond de « tu sais Alvarez tu peux être la meilleure, mais si tu ne réussis pas cette épreuve… » - nouveau grognement au bout de la table). “What subject is that?” “Tandem fighting”, qu’elle soupire dramatiquement ; quelques grommellements lui répondent, ce qui ne la rassure pas spécialement (comme Pierce, ils se disent probablement tous que rejoindre les forces combattantes du Ministère en étant incapable de travailler décemment avec un partenaire signifie un échec couru d’avance). Son sourire fond comme neige au soleil, et Javy (évidemment) l’avise aussitôt, passant un bras autour des épaules de sa cadette pour la secouer légèrement. “She just can’t stand letting her partner being beaten up, can she?” Son sourire bienveillant de grand frère la déride un peu, bientôt suivi du bourru “Yeah, the tragedy of being the better one” (même si, quand même, la question la travaille plus qu’elle ne le voudrait). Alvarecita dissimule son malaise d’une ou deux vannes faussement confiantes, bien qu’elle reste fermement accrochée à Javier et aux plats préparés par sa mère ; puis elle prend plus ou moins poliment congé d’un “goodbye elderly people!” (pour l’assemblée) et d’un “see you tomorrow hermano” (pour Javier, accompagné d’une bise).
(Evidemment, ils ne savent pas que c’est lui qui recevra son hibou de démission le lendemain matin.)


¡Ya estoy en casaaaaa!”, qu’elle annonce le plus naturellement du monde, comme si elle était vraiment chez elle, comme si l’appartement de Javier et son mari n’était qu’une extension naturelle de son espace vital. Elena ne se démonte d’ailleurs pas en n’obtenant pas de réponse enthousiaste en retour : elle sait que Rip est encore au travail et que Javy… . Son frère est planté dans son fauteuil préféré, celui dont elle a changé le tissu elle-même pour leur emménagement ; il lui tend un sourire de circonstance, et c’est peut-être encore pire. Elle vient s’appuyer doucement sur ses épaules des deux mains, dans un semblant de massage réconfortant. “¿Cómo estás big brother?” (Pas besoin d’attendre sa réponse pour le savoir – elle voit bien qu’il a déjà fini tous les livres et les casse-têtes qu’elle a pu lui rapporter ces deux dernières semaines.) Se laissant tomber sur le fauteuil d’à-côté, elle entreprend de vider le contenu de son sac à dos sur la table basse quand elle se rend compte que son aîné la fixe en silence. “Noooo… Don’t you ask me about work, Javy.” Et elle interrompt momentanément son ouvrage pour le fixer en retour. “It sucks, ok? And I’m not even saying that to make you feel anything, it just does.” Peut-être qu’elle ne devrait pas lui dire et qu’elle ne fait qu’aggraver les choses. Ou peut-être qu’elle devrait lui donner les noms des gens qui ne sont encore pas revenus au bureau ce matin. Ou lui faire croire que Kingsley lui passe le bonjour, même si elle ose à peine lui parler quand il se croise. Un soupir lui échappe ; Elena se penche vers son frère, pose une main sur son poignet. “Hey, they’re huge pendejos, you know that right? I can’t think of a job where firing you wouldn’t make your boss sound like a goddamn fool, hmm?” Et elle le pense, et elle le pense tellement, et se rendre au Bureau lui est devenu si désagréable depuis que celui-ci a été presque entièrement purgé (depuis qu’elle ne peut plus passer discrètement piquer le dessert de Javy à midi, alors que les apprentis ne sont que peu tolérés dans le coin des boxes des titulaires). Elle aimerait pouvoir lui dire à quel point elle le pense, et le faire sans le blesser davantage, mais elle voit bien qu’elle n’y arrive pas. Alors tout ce qu’il lui reste à faire, c’est tirer deux petites boîtes de son sac (elles sentent le chile jusque dans leurs emballages) – la nourriture a été un love language chez les Alvarez. “Papá made some jocon”, elle tente, doucement. Parce qu’elle sait bien qu’un Javy normalement constitué ne saurait résister à l’appel du plat paternel, et qu’elle est affairée à déballer les tortillas qui vont avec, elle se permet même une rapide blague (“I mean, I’m perfectly fine with you not wanting any of it”), toutefois aussitôt rattrapée d’un ton un peu trop inquiet (“…. as you long as you eat something else”). Et Elena, elle a beau être la benjamine, elle a beau avoir treize ans de moins que lui, elle se voit bien patauger. Alors elle abat sa carte finale, tire trois cassettes d’un sac définitivement agrandi magiquement, prend un air grave. “Javier. These are all the latest episodes of Corazón Salvaje and Marimar. If you really are my big brother, you can not leave me with that.” Elle lui accorde quelques seconds de silence perplexe, va se planter devant le magnétoscope moldu baguette en main – et elle sent qu’envers et contre tout, elle gagne du terrain, alors un grand sourire lui échappe. “¡Por faaaaaaaa?


1998
Silence. Elle est assise en plein milieu d’un champ, probablement dans la banlieue proche de Londres, les jambes étendues devant elle comme une grande gosse maladroite. Silence, et pourtant chaos. Ses oreilles sifflent – elle ne peut que fixer l’herbe sous ses mains (sans la voir). Ses yeux ont séché. “Lena, there’s nothing you could have done.” Elle ne l’entend pas plus – ou de loin seulement, comme du fond d’un puits. Et surtout, l’information n’arrive pas à faire son chemin ; elle secoue la tête comme pour l’en chasser, ou pour faire taire le bourdonnement assourdissant dans ses oreilles. “Lena.” Ils étaient une dizaine, peut-être plus – c’est vrai, qu’elle n’aurait sans doute pas pu faire grand-chose. Elle était la seule sorcière présente. Elle n’avait même sa baguette, quand ils étaient arrivés. Et malgré tout, elle en avait descendu deux, peut-être trois ou quatre. “¡Mierda! ¡Oh, mierda!” Elle sent bien quelqu’un s’agiter à côté d’elle, pester, paniquer et faire les cent pas, mais ce n’est pas suffisant pour attirer son attention. Sa silhouette lui paraît floue (à Esteban) – et pourtant, elle sait pertinemment, cruellement, que c’est lui qui l’a tirée du charnier, hurlante, folle de rage. Elle ne sait pas quand c’était, ou comment il a fait (est-ce qu’il l’a traînée jusque-là ?) – elle sait juste qu’il l’a arrachée d’un endroit où quelqu’un aurait dû rester, et que ce quelqu’un aurait dû être elle. “Lena we can’t stay here, we’re bloody exposed!” Elle sait aussi qu’il a raison, et ne comprend d’ailleurs pas pourquoi ils n’ont toujours pas été rattrapés ; et puis elle a bien conscience que c’est elle la sorcière ici, que c’est à elle de sauver leurs peaux… Mais elle n’y arrive pas, se sent amorphe, lâche et inutile. Ils sont tous morts. C’est ce qui lui a répété Esteban, en hurlant, alors qu’elle-même hurlait qu’ils devaient y retourner. Et elle a vu Papá, et elle a vu Luaine, et elle a vu une des petites, mais les autres ? Ils ne peuvent pas tous être morts. Ils ne peuvent pas.LENA !” Elle a mal à la tête, envie de vomir, envie de mourir, et qu’Esteban la secoue n’aide en rien, comme aller au Ministère le ventre noué au point d’en vomir tous les matins n’a servi à rien, rien, rien. Elle n’aurait jamais dû les écouter (ils n’auraient jamais dû les écouter), ils n’auraient pas dû leur laisser le choix. “LEN–” “Give me two bloody seconds, okay?!” Elena, elle a légèrement replié ses genoux, pris sa tête entre ses mains – elle essaye de dissiper le malaise, et de se convaincre qu’ils ne peuvent pas y retourner, que ça ne servirait qu’à les faire tuer, eux aussi, qu’elle ne peut pas se le permettre, au moins pour Javy. Elle souffle un bon coup, se lève, s’époussette, s’efforce de ne pas montrer à quel point ses jambes flageolent. “You hold on tight to me, ok? You don’t let go. Ok, you don’t let go?
Et ils disparaissent dans un craquement sonore, avant de réapparaître dans un petit jardin qui, en d’autres circonstances, avait été une happy place. Toujours accrochée à un Esteban qui, pour le coup, est celui qui tremble un peu, Elena va toquer sans plus tarder ; et sans plus tarder, comme s’il savait, Rip O’Malley vient lui ouvrir. “Is your bag ready?” (Ça fait des mois qu’ils attendent ce moment, et elle n’a aucun doute sur le fait qu’il sera mieux organisé qu’elle et ne laissera pas les trois-quarts de ses affaires derrière lui). Il hoche brièvement la tête, ne dit rien, mais l’interroge gravement du regard. “It’s just the two of us, Rip.” Et sa voix flanche un peu, sur les trois dernières lettres. Il l’attire à elle (toujours brièvement, parce qu’ils n’ont pas le temps) – cinq minutes plus tard, il ne reste plus trace des Alvarez dans le quartier.


What the fuck, Lena?!” Rip n’est pas du genre à lui faire la leçon et elle peut voir d’elle-même qu’elle a merdé, même si l’effarement sur le visage d’Esteban la fait beaucoup rire (intérieurement. Plus ou moins.) “How was I supposed to know?!” La matinée démarrait sous les meilleurs auspices, pourtant ; la fuite, globalement, se passait bien. Cela faisait quelques mois qu’ils avaient pris leurs quartiers à trois dans une sorte de cabane (un chalet, en réalité) à la lisière des bois et à bonne distance du premier village moldu ; quelques mois que Rip et elle-même limitaient strictement leur usage de la magie afin de ne pas être repérés. C’était bien la source du malentendu, d’ailleurs : la certitude qu’on ne pouvait pas leur mettre la main dessus. En entendant la porte s’ouvrir un peu trop fort, ce matin, et les hoquets de stupéfaction de ses deux compagnons de galère, Elena n’avait pas hésité : d’un coup de baguette, elle avait fait s’abattre le lustre (avec un certain fracas, certes) sur la tête du nouveau venu. Manque de chance pour elle, le nouveau venu s’appelait Kingsley Shacklebolt. Elle est désormais assise à côté de lui, à essayer d’apaiser l’épouvante de Rip (“No worries Rip, he’s an Auror, these people are tough-headed”), et sourit un peu en voyant le blessé s’agiter. “Hola, maybe knock next time?”    


2001
Paralysie. Comme lorsqu’elle foirait à répétition ses examens de Combat en Tandem – sauf que là, c’est la vraie vie, et qu’un animal a vraiment les crocs refermées sur le bras de son frère. Dans son dos, c’est le chaos (ils se sont fait prendre en embuscade par la VB, elle ne comprend pas comment c’est possible) ; un sortilège orangé passe juste au-dessus de son épaule et pourtant, elle ne daigne toujours pas bouger (elle ne peut toujours pas bouger, trop horrifiée qu’elle est par ce qu’elle a sous les yeux). “Elena, run!” Elle sent les pas affolés dans son dos, entend vaguement les hurlements de son frère sans les comprendre (elle n’arrive pas à penser à quoi que ce soit d’autre qu’à son bras, son bras dans la gueule de la créature)… Et puis une main se referme à son tour sur son bras. C’est comme un électrochoc qui la parcoure, quand elle comprend ce que cet abruti de Gallagher cherche à faire – en hurlant à son tour, elle lui assène un grand coup de coude dans la mâchoire pour qu’il la lâche. “No! I’m not leaving you!” Et elle repart de plus belle en direction de son frère, attirant enfin l’attention du loup, quand une barrière enflammée (signée Javier, évidemment) se dresse entre eux. “Vete al carajo”, qu’elle grogne, pas découragée pour un sou, déjà affairée à éteindre le feu d’un Aguamenti. Gallagher revient cependant à l’attaque, le nez ensanglanté ; et, au lieu de l’aider, il lui attrape à nouveau le bras, détournant son filet d’eau vers les bosquets environnants. “Take my sister out of here or I’ll fucking kill you myself!” Elle hurle et se débat de plus belle, jetant des sorts à tort et à travers ; mais on lui attrape l’autre bras et ses pieds traînants sur le sol ne suffisent pas à empêcher le craquement sonore qui les fait disparaître tous les trois. Sans Javy.

Lena, what happened?” Elle voit bien que quelqu’un essaye de lui parler, probablement accroupi au vu de la hauteur de son visage, mais ne peut pas, ne veut pas, distinguer de qui il s’agit. La personne lui parle trop calmement pour le carnage qu’ils viennent de quitter – elle déteste ça. C’est le moment de l’apathie, quand elle a fini de se débattre, de brailler, de chialer – quand il ne reste plus rien. Elle s’est tant agitée que là voilà désartibulée sur la pelouse de Wolverhampton ; c’est la première fois que ça lui arrive, il y a du sang partout, elle peut voir qu’ils sont trop nombreux autour d’eux et pourtant elle ne sent rien, a tout juste le cœur qui bat un peu trop vite. Une autre voix suggère qu’on lui laisse un peu d’espace, tandis qu’un affilié Médicomage commence à s’affairer autour de son épaule avec un ton qui se veut rassurant ; elle ne répond ni à l’un ni à l’autre, et sent tout juste qu’on ne lui a pas laissé l’espace convenu quand ses oreilles interceptent un “Royal, I don’t think we’re ever getting him back.


She’s barely talking and she’s still not eating, come on! You know this is utter bullshit.” Elena ne prévoit jamais vraiment d’écouter aux portes ; c’est le genre de choses qui lui tombe dessus, mais auxquelles elle ne dit jamais non. Elle s’immobilise donc devant la tente de Rip, qu’elle avait justement prévu de gagner, et attend la confirmation qu’on parle bien d’elle. “I am not taking the responsibility of bringing her out there –” “Good, because I’m not asking you to.” Et elle n’y tient plus ; peut-être un peu dramatiquement, elle met les pieds dans le plat (dans la tente), se retrouve entre les deux hommes. “What’s the job?” Rip lève les yeux au ciel et soupire bruyamment, Kingsley la salue à la dérobée – aucun n’a l’air particulièrement étonné de la voir débarquer de la sorte. “It’s just picking up a Spanish kid. Easy stuff”, qu’il semble insister en se tournant plutôt vers l’autre homme. Lena n’a pas un sourire, mais ça fait plus d’un mois qu’elle n’a pas remis les pieds sur le terrain et tourne comme un fauve en cage autour des tentes de la planque – évidemment qu’elle accepte.  “Good. I’m really into easy stuff, so…” Ironie enfantine qui n’est pas plus adoucie par son sourire habituel, et qui ignore les “Elena…” qui lui répondent (elle n’a pas envie d’en parler, de s’épancher sur la question, parce que le dire, le formuler pour de vrai, c’est déjà prendre le risque de s’effondrer). “Is tonight okay?” Le hochement de tête de Royal lui suffit – elle quitte la tente sans demander son reste, après moins de cinq minutes de présence, et part aussitôt se préparer.


He looks nothing like the kid on the picture.” “I know. That’s the point of Polyjuice, I believe?” “If that’s not the right kid, I’ll fucking kill you myself, you know that?” Elle est en poste derrière une de ces grosses poubelles du Londres moldu un peu glauque, à chuchoter frénétiquement avec celui qu’on lui a foutu dans les pattes, un type à peine plus âgé qu’elle qu’on appelle (pour une obscure raison) Pants. Il n’a pas l’air foncièrement malin, et elle n’est que très peu encline à lui faire une confiance aveugle.  “You speak Spanish right? Call him and we’ll know, hm?That sounds so stupid, qu’elle se lamente silencieusement, avant de reconnaître que, de toute évidence, il n’y a guère mieux à faire. Elena fait donc quelques pas prudents pour sortir de sa cachette, et interpelle le gosse qu’ils surveillent depuis quelques minutes à présent. “Ignacio Alcázar-Wingates?” Le mioche se retourne : même dans la semi-pénombre, elle peut voir qu’il ne ressemble vraiment en rien à la photo que sa mère leur a donnée. Toutefois, elle a à peine le temps de laisser échapper un sourire de consternation que celui-ci se carapate ; vaguement interloquée, elle se lance malgré tout à sa poursuite dans les artères crados du quartier. Ce qui ne fait rapidement aucun doute, c’est que le gamin est sorcier, puisqu’il lui envoie un couvercle de poubelle en pleine tête d’un coup de baguette (elle le détourne au dernier moment, mais ne peut l’éviter complètement). “iQue mierda!”, qu’elle grogne, indignée.
Le voilà maintenant occupé à escalader une sorte de grosse caisse pour franchir une clôture – sans trop de remords, elle la fait exploser, précipitant sa chute. Elena fond sur lui, bientôt suivie par cet abruti de Pants, et attache les mains du fuyard dans son dos d’un coup de baguette (vieux réflexe d’ex-Apprentie Auror). “What the fuck oi?! We’re the bloody good guys!” Elle le repousse assis contre un mur, sa baguette toujours pointée sur lui, manque de perdre sérieusement patience quand Pants la coupe pour ajouter “In his defense, we did not quite tell him.” Son arcade saigne légèrement ; elle est vraiment à deux doigts de régler l’affaire en distribuant des claques à tout le monde pour les ramener sous ses bras à Wolverhampton. “Ignacio, we’re with the Order of the Phoenix. We’re bringing you back to your mother and sister.” Peut-être qu’elle aurait dû. Le gamin recommence à s’agiter, la repousse et fait mine de se lever – elle doit le plaquer au sol, et coller sa baguette contre sa tempe, et élever encore la voix. “Your mother’s called Lauren Wingates, and your sister…” (Il se débat toujours un peu, et elle doit raffermir sa prise, tout ça pendant que cet abruti de Pants ne fait rien). “Your sister is called Pilar. They’re worried about you, and we’ve been commissioned to bring you back to them, so…” (Il gesticule toujours comme un ver, et excédée, elle est obligée d’attraper sa veste pour le repousser peut-être un peu trop violemment).“QUIT ACTING LIKE SUCH A BLOODY……” Ses yeux croisent ceux de Pants, puis viennent s’attarder sur le visage juvénile, l’air pas franchement en forme, en partie coincé sous son genou qui… qui pleure ? Mierda. Elena soupire un bon coup, lui laisse un peu de lest, se penche vers Ignacio. “Hey, kid? Chico? You’re safe, ok? Hablas español, ¿sí? Me llamo Elena. Todo va a ir bien, ok? I’m staying with you.” Elle l’attrape par l’épaule pour l’aider à se redresser, avec le maximum de délicatesse dont elle est capable sur l’instant, pousse Pants du pied (avec beaucoup moins de sympathie) – le gamin fiévreux semble avoir retrouvé la parole d’un coup, chouinant frénétiquement dans un espagnol affolé. “Have you seen a cat?”, qu’elle demande en se tournant vers l’autre idiot, l’empêchant de poser davantage de questions en posant littéralement la main sur sa bouche. “The kid says he has a cat.” (Il grommelle quand même sous sa main.) “He’s high as fuck.” C’est la première fois qu’elle lâche complètement le mioche pour se tourner vers son partenaire du jour, pointant sa baguette sur l’arrête de son nez. “And you’re useless as fuck?! Go get this bloody cat and let’s go!” Pants a l’air de considérer la menace de Ouistiti comme suffisamment sérieuse, puisqu’il se lève et semble partir à la recherche du félin ; Elena, elle, se laisse tomber à côté du petit, soupire un long “I swear to God”, puis serre son genou dans un geste quasi réconfortant, un geste de petite sœur qui se veut grande. “We’re getting this gatito back, hmm?


2003
Déjà-vu qui ne rend pas les choses plus faciles. Elena est assise dans l’herbe, prostrée avec son habituel air hébété ; Rip est debout à côté d’elle, agité juste ce qu’il faut. Elle ne sait pas où Kingsley les a emmenés, si les fumées qu’elle voit au loin sont bien celles de Wolverhampton ou une simple création de son esprit. Elle ne sait pas ce qu’ils doivent faire, où ils vont aller, et elle ne peut que regarder loin devant elle en pensant aux autres restés derrière. “They’re all dead, you know?” Il ne lui répond pas ; peut-être qu’il a déjà usé trop de salive à la convaincre, comme toujours, de rester à sa place, d’accepter de laisser les autres crever. “There’s no way they make it”, elle continue, imperturbable. Sauf que cette fois-ci, c’est un peu le coup de trop – cette fois-ci, même la sidération n’arrive pas à étouffer l’accablement, la douleur, l’effroi et la colère. “Do you not fucking care, Rip?” Ses yeux sont embués, pour la première fois depuis le début du carnage – elle a tempêté, pesté, battu l’air de ses poings, mais pas pleuré, ça fait quelques temps qu’elle n’a plus franchement pleuré. “Why are you not saying anything? Your friends are bloody dying out there!” Et elle s’est levée, est venue se planter face à lui, pour qu’il ne puisse plus éviter son regard (même s’il peut toujours le faire, techniquement, puisque même lui la dépasse de presque une tête). C’est la première fois qu’elle le pousse aussi franchement. “SAY SOMETHING, Rip! Why do you always seem so fine?” (Elle le pousse encore, son cinquième frère, le seul qu’il lui reste, celui dont elle a si désespérément besoin en cet instant et qui ne dit foutrement rien.) “Why are you always so fine with everything?! Why are you so fine with everyone being dead, why are you so fine with JAVY BEING DEAD, why –“ C’est à ce moment-là qu’il l’attrape, enfin, pour la prendre dans ses bras ; et Elena le repousse, elle ne veut rien entendre, ou plutôt elle veut tout entendre et elle ne se heurte qu’au foutu silence à peine rompu par ses sanglots devenus frénétiques. Rip ne la lâche pas, jamais, lui dépose un baiser sur le haut du crâne. “I’ve got you” – elle le sait, mais peut-être bien que ce n’est plus assez.
(Et quand ses bras se referment finalement autour de lui en retour, elle ne peut pas s’empêcher d’avoir un regard pour son collier, son foutu collier qui aujourd’hui comme tous les jours depuis deux ans n’a eu de cesse de s’agiter).


2004
Elle se souvient très bien du jour où on lui a annoncé la disparition de Lee, puisque ce jour-là, elle était dans un rare moment de presque euphorie (pour dire à quel point sa vie avait basculé, cette joie venait d’une mission qui n’avait pas mal tourné, et de quelques gueules d’Handlers dûment pétées – il ne lui en fallait pas plus ces temps-ci pour faire un retour triomphal à Saint-James). Elle affichait un sourire si large sous les égratignures qu’ils n’avaient pas osé lui dire, d’abord ; puis le petit manège avait continué tant et si bien que même elle avait fini par s’en apercevoir, et demander de but en blanc ce qui clochait. Et la raison de leur silence était devenue rapidement évidente, puisqu’ils n’avaient pas eu droit à son habituel coup de sang, aux cris et aux objets volants, mais s’étaient heurtés à un épais mur de déni en guise de réponse, des « n’importe quoi, Lee n’a pas été attrapé » en boucle. Parce que Lee ne pouvait pas avoir été attrapé – parce que Lee et Elena se connaissaient depuis leurs onze ans, qu’il avait toujours été dans les parages, le plus naturellement et inconsciemment du monde, et que même s’il n’était pas toujours à Saint-James, ce n’était pas la même chose de savoir qu’il ne dormirait pas dans la même chambre qu’elle ce soir parce qu’il était ailleurs, retenu contre son gré, torturé… Parce que Lee ne se faisait pas attraper, tout simplement. Ça ne lui arrivait pas.
Sans Lee à ses côtés, Elena n’avait pas su comment gérer la nouvelle – elle ne l’avait donc tout simplement pas accepté. Et puis une semaine était passée.
Et deux.
Et trois.
Et quatre (un mois). Et elle commençait à reconnaître la chanson. “You know Lena, unfortunately when people leave in this world they usually don’t come back” – c’est ce que lui avait dit Kingsley l’année dernière, sous-entendant à demi-mots qu’il était temps d’arrêter d’attendre son frère. Elle lui avait ri au nez, obstinément, méchamment, chaque fois qu’il avait été tenté de remettre la formule sur la table… Et puis Lee avait disparu.
Sauf qu’aujourd’hui Lee était rentré. En piteux état, et par lui-même, mais il était revenu, réapparu, resurgi, quand tout l’Ordre s’était empressé de l’enterrer. Et elle avait couru vers lui, évidemment, se mordant les doigts de ne pas être dans les premiers sur place ; et elle avait hurlé, appelé fucking anybody à l’aide ; mais surtout, surtout, elle était passée à côté de Kingsley sans un mot, avec le regard des mauvais jours.


2006
Have you heard? About how Potter’s back?” “Of course I did!” Elena s’étouffe presque dans sa bière moldue, scandalisée que sa camarade puisse supposer son ignorance ; celle-ci lui tape dans le dos en retour (toujours un peu trop fortement), provoquant finalement leur hilarité commune (même si le sujet est dramatique). Sinead et elle profitent des exceptionnels rayons de soleil de Liverpool, assises sur un banc non loin du Tempest – à chasser les mouettes des pieds, boire des coups, et rire librement, on pourrait presque en oublier qu’une guerre fait rage au-dehors, même si elle est au centre de toutes les discussions. “And you know what Sid? We’re not getting him back anytime soon.” “I know.” La Bullstrong, à l’image du reste de sa famille, n’est pas du genre à s’épancher ; et même après toutes ces années, Elena n’est jamais bien sûre de ce que signifient ces silences. Elle boit deux gorgées supplémentaires, se laisse davantage aller sur le banc en fixant le fleuve. “You knew him, Potter, right?” (Elle hausse les épaules.) “I mean, yeah… He was in the Quidditch team about the same time as I was, you know.No big deal, c’est ce qu’elle veut dire. Potter n’a jamais été son ami, même si, contrairement à une partie considérable de Poudlard, elle ne s’est jamais sentie foncièrement agacée par lui (à part quand il est devenu attrapeur en première année, ça c’était un coup dur). Mais ce n’est pas le problème… “Poor kid, yeah”, ajoute son amie comme si elle avait lu dans ses pensées. “I mean, he was like, this big Chosen One, you know? And he was probably brainwashed, and tortured, and God-knows-what… And we’re like ‘yeah, whatever’. I don’t know…” “Yeah.” Elena peut voir du coin de l’œil que, malgré les mots maladroits, ou manquants, elles se rejoignent sur la question. Sinead ne fait pas partie de ces amitiés forgées en temps heureux ; c’est une camarade de circonstances, quelqu’un qu’elle a reconnu. “It’s a bit scary, you know?” “Knowing that if you fuck up they won’t be coming for you?” Elle lui jette un nouveau d’œil, comprend qu’elle sait que ce n’est pas juste ça qui lui donne le vertige. “Yeah”, dit-elle quand même, parce qu’il n’y a pas grand-chose d’autre à dire. La rousse avise son air renfrogné, la bouscule gentiment (mais toujours un peu trop brutalement). Elles rient, finissent leurs bières au soleil, comme deux jeunes femmes presque normales.
(Mais quand même, combien de gens ne réapparaissent pas parce qu’il n’y a personne pour les chercher ?)


2007
A réunion extraordinaire de l’Ordre, comportement habituel d’Elena ; elle a failli manquer le Portoloin de Saint-James, s’est fait rabrouer comme il se doit. Assise entre les Bullstrong et Rip, elle a avisé Nacho (et son chat) et les a invités (fortement encouragés) à se joindre à eux ; a salué quelques personnes dans l’assemblée, aussi enthousiaste qu’inquiète de voir autant (et pourtant si peu) de monde rassemblé. Et puis Kingsley s’est levé, et Kingsley a parlé des horror games. Et elle aurait aimé avoir la désinvolture de Nacho (« J’suis réveillé là ou il nous parle d’un film qu’on va tous mater t'aleur pour nous changer les idées? »), et elle aurait aimé lui répondre moins sèchement qu’elle ne le fait. Sauf qu’Elena, elle est occupée à fixer obstinément Royal, et à s’efforcer d’éviter les regards de Rip et Sinead et Matthew – parce que, la main serrée sur son collier, elle sait.



Dernière édition par Elena Alvarez le Mer 25 Nov - 2:32, édité 5 fois
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cet excellent choix de sc omg
et puis lindsey une queen (lena) como si pudieras detener el desastre 2951650651
(re) bienvenuuue avec ce dédoublement de qualité (lena) como si pudieras detener el desastre 3917032287


Dernière édition par Azra Shafiq le Ven 18 Déc - 23:02, édité 1 fois
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POUSSEZ VOUS Y A MA NOUNOU
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OMG C'EST DONC LUI CE DC DONT TU ME PARLAIS DRAMAAAA
omg elle a l'air parfaite, trop hâte de la découvrir plus en détail.

et (re)bienvenue très chère. (lena) como si pudieras detener el desastre 683602271
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POUSSEZ-VOUS OU JE MORDS
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(lena) como si pudieras detener el desastre 941336645 (lena) como si pudieras detener el desastre 1172237334 (lena) como si pudieras detener el desastre 1634921035 (lena) como si pudieras detener el desastre 2375806104 :craque DRAMAAAA (lena) como si pudieras detener el desastre 2814398919 (lena) como si pudieras detener el desastre 902026899

MONITA (lena) como si pudieras detener el desastre 3917032287 (lena) como si pudieras detener el desastre 3917032287 (lena) como si pudieras detener el desastre 3917032287

toi + Elena vraiment j'en reviens pas (lena) como si pudieras detener el desastre 2951650651 (lena) como si pudieras detener el desastre 2951650651 (lena) como si pudieras detener el desastre 2951650651
tu vas me tuer avec cette fiche je le sais, le début déjà je n'en PEUX PLUS
vraiment je (lena) como si pudieras detener el desastre 2814398919 (lena) como si pudieras detener el desastre 2814398919 (lena) como si pudieras detener el desastre 2814398919

elle est parfaite et vivement les retrouvailles bordel :craque
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Omg ce DC de qualitééééé (lena) como si pudieras detener el desastre 1029237966 (lena) como si pudieras detener el desastre 1029237966 (lena) como si pudieras detener el desastre 1029237966 Ça change tellement d'Aphrodisia j'adore (pas que Cissy n'adore pas Aphrodisia bien sûr :yep: ) et en plus ce scénario je DRAMAAAA Le début envoie carrément du pâté, j'ai bien hâte de voir la suite 👀
Officiellement bienvenue, camarade de faiblesse face aux soldes (lena) como si pudieras detener el desastre 422440023
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LA VOICI. LA VOILÀ. LA CHIPIE.  (lena) como si pudieras detener el desastre 2909631245 (je rigole)
Plus sérieusement, vraiment trop trop cool de te voir te déoubler et puis alors pour un scénario de qualité et très hâte d'avoir Lena dans les pattounes avec Matthew.  DRAMAAAA En tout cas, c'est bien la soeur de son frère tiens. Je vais attendre la suite calmement maintenant.  (lena) como si pudieras detener el desastre 386999205 Also, c est bien on a deux Macgyver à l'Ordre. (lena) como si pudieras detener el desastre 2447323017
(re) bienvenue ici, toujours un plaisir de te lire et j'espère que tu t'éclareras tout autant avec la demoiselle  hug  (lena) como si pudieras detener el desastre 736882016


Dernière édition par Matthew Bullstrong le Lun 16 Nov - 15:53, édité 1 fois
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