BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 CARIEL #1 ⊹ in the dark

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MessageSujet: CARIEL #1 ⊹ in the dark   CARIEL #1 ⊹ in the dark EmptyJeu 12 Nov - 10:29
Ariel Guterman
brothers don't let each other wander in the dark alone
Caleb était toujours à l’heure, et par “à l’heure” il voulait dire en avance, comme un bon petit britannique, comme un bon petit banquier aussi. Il avait toujours été comme ça, assez sérieux, assez fiable, toujours à l’heure, toujours bien propre sur lui, toujours ce que tout le monde voulait qu’il soit. C’était étrange, il avait toujours voulu plaire aux autres, leur faire plaisir et il s’était souvent modelé à leurs attentes, à tel point que lui-même parfois n’arrivait pas à distinguer qui était le vrai Caleb et qui était le pantin qui prenait sa place le reste du temps. Ces dernières années, il avait changé, un peu. Il supposait que c’était aussi ça de grandir, mais s’il était toujours très bien élevé, très poli, ce qu’il pensait semblait plus affirmé, plus violent, même. Et il sentait que plus le temps passait, plus ce nouvel état d’esprit cherchait à sortir, à prendre plus de place et il ne savait pas combien de temps il pourrait encore tenir ainsi. Ca lui faisait peur, il se faisait peur, plus que jamais auparavant. Alors, comme toujours il faisait tout pour ne pas y penser, pour faire plein de chose et ne pas avoir le temps de réfléchir.

Il avait quitté le travail moins d’une heure auparavant, après son dernier rendez vous. Il devait manger avec Ariel ce soir là, ça leur arrivait de temps en temps, de ne se retrouver que tous les deux et ils devaient se rejoindre à la maison funéraire, puisque Caleb finissait le travail plus tôt qu’Ariel et que c’était juste plus simple. En général, Caleb l’attendait dehors, mais Ariel était en retard et Caleb se sentait de plus en plus étouffer dans son costume. Et en plus, il commençait à lui pleuvoir dessus, bref, c’était pas génial comme situation. Il avait attendu encore quelques minutes, avant de céder.

Il avait donc pris la décision de s’introduire dans le bâtiment et de parcourir le chemin familier qui le mènerait à son frère. C’était sans doute étrange, mais il appréciait l’atmosphère de la maison funéraire, il y régnait une sorte de quiétude qui calmait ses nerfs. Tout était calme, silencieux, loin du brouhaha de la banque, mais ça n’était pas un calme qui l’oppressait, pas comme le silence de sa chambre, c’était un calme bien plus paisible. “Ari?” il demanda sur le chemin, “I let myself in, you’re late.” Il arriva enfin derrière une porte fermée qui laissait entrevoir la lueur bleuâtre d’Ariel. “Can I come in?”.
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MessageSujet: Re: CARIEL #1 ⊹ in the dark   CARIEL #1 ⊹ in the dark EmptyVen 13 Nov - 12:48
in the dark

tw: funeral care

« Ari? » tu crois entendre ton prénom dans ton dos, t’es pas trop sûr. C’est la voix d’un de tes frères, certainement Cal, mais t’es tellement absorbé par ton ouvrage que tu ne lèves ni le regard, ni pipe mot, filant le dernier pan de peau délicate à l’encoignure de sa mâchoire. « I let myself in, you’re late. » …et c’est fini. T’inspires doucement, tu te rends compte que t’as un mal de crâne qui a prit naissance dans ta nuque un peu trop penchée. C’est comme si tu reprends contact avec la réalité, ton inspiration est difficile et la chaise que tu as pour habitude de placer à côté de la table de préparation est vide - tu es debout, tu as toujours préféré être debout pour faire ça, même s’il s’agit d’un travail d’orfèvre. « Can I come in? » tu fais un mouvement du bras et de la main en direction de la porte semi-épaisse devant toi, qui s’ouvre sous l’impulsion magique — le deuxième sort le plus utile sans baguette après ton oxygeni, à n’en pas douter. « I’m sorry bro, come in, » lui cèdes-tu sans décrocher des yeux ton ‘patient’, à qui tu vas devoir redonner l’éclat de ses cheveux et de son visage désormais. Tu l’invites implicitement à refermer derrière lui et même à s’assoir sur ta chaise inoccupée, la pièce étant beaucoup plus fraîche que dans le couloir — mais ça il le sait, parce que Cal s’intéresse à ce que tu fais, et c’est peu dire.

« You saw Rokia ? » elle devrait être encore en haut à cette heure, penses-tu ; ta conseillère n’a pas été te saluer, ce qu’elle a l’habitude de faire avant de fermer les accès principaux. « I’m almost done, » et plus que d’avoir l’air sérieux, tu l’es presque complètement, absorbé par ton travail — et quand tu ne souris pas, c’est vrai, on voit à quel point tes yeux sont cernés de noir… « What’s up? » tu jettes un coup d’œil à la photo mouvante de la personne défunte à côté de toi, comme un rappel nécessaire que la vie est toujours là quelque part.
En allant récupérer ta baguette et une petite boîte, tu vas chercher le visage - enfin - de Caleb, avec un sourire, remarque l’humidité sur ses habits bien plus classes que les tiens, « Oh, fuck, I mean… I hope you weren’t outside for too long? You smell rain. » et plus que sentir, il a quand même prit un peu sur lui, certainement plus que tu ne l’imagines. Et tu reviens un peu sur tes pas, te remettant le nez sur le visage de la défunte, l’examinant rapidement pour jauger et lister mentalement les dernières tâches à accomplir.
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MessageSujet: Re: CARIEL #1 ⊹ in the dark   CARIEL #1 ⊹ in the dark EmptySam 14 Nov - 11:27
La porte s’ouvrit sous la magie de son frère, et sa voix se fit entendre au même instant, “I’m sorry bro, come in”, — “Thanks,” il répondit simplement, frissonnant sous l’assault de l’air frais de la pièce, comme toujours, un frisson de froid et de curiosité le parcourait dès qu’il mettait un pied à la maison funéraire. Il prit place sur la chaise vide, laissant ses yeux parcourir les gestes de son frère alors qu’il continuait son travail avec une concentration immuable.

“You saw Rokia?” il lui demanda, et Caleb du détacher son regard du cadavre pour lui répondre, “yes, in passing,” il l’avait saluée rapidement, de loin, avant de descendre rejoindre Ariel. “I’m almost done,” il ajouta. “It’s fine, take your time,” il lui répondit. Ils n’avaient pas de réservation, ni rien sur le feu, et si Caleb appréciait la ponctualité, il était tout aussi heureux de regarder faire son frère, comme il le faisait depuis son enfance. “What’s up?” Ariel lui demanda avant de se détacher du corps pour aller chercher quelque chose et de poser, pour la première fois, son regard sur lui, “Oh, fuck, I mean… I hope you weren’t outside for too long? You smell rain.” Caleb jeta un coup d’oeil à son manteau alors qu’Ariel retournait à sa table, il y avait effectivement quelques gouttes qui perlaient à la surface, mais rien de bien dramatique, pas pour les britanniques qu’ils étaient. “Don’t worry, it’s fine,” il murmura avant de se jeter un rapide sort de séchage. “See? All dry,” il lui dit avec un sourire amusé. La magie était vraiment pratique, parfois.

“And nothing much, routine, you know?” Il avait bien croisé Callum à nouveau quelques jours auparavant, et il ne pouvait nier que sa présence lui trottait dans la tête, mais il n’était pas certain que l’anecdote vaille la peine d’être racontée. Il rapprocha sensiblement la chaise de son frère, se décalant d’un mouvement de jambe habile (thank god pour les prothèses de Miss Waffling). “What about you? What are you working on?” il lui demanda, who aurait sans doute été plus pertinent, mais c’était toujours un peu bizarre, de se dire qu’il travaillait sur des personnes réelles, qui avaient eu une vie, des expériences peut être similaires aux leurs. “How have you been doing, lately?” il finit par lui demander, la question brulait toutes leurs lèvres en permanence, depuis longtemps maintenant. Et si Caleb pouvait voir en sa lueur le calme lié à sa concentration, au fait qu’il était en train de travailler et qu’il aimait ce qu’il faisait, réellement, il n’était pas sur qu’elle ne se durcisse pas une fois la porte de la maison funéraire passée.
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in the dark

tw: funeral care

Cal te fait savoir qu’il a croisé Rokia, ce qui te rassure déjà sur ce point-là : elle n’a pas disparu sans crier gare, comme c’est parfois légion pour bon nombre de sorciers une fois le soleil déclinant. Des histoires sordides que tu te gardes même de lire dans la littérature, tu as bien assez de tes propres drames personnels pour te nourrir de celui des autres pour ton bon plaisir. « Don’t worry, it’s fine, » qu’il te dit avant de sécher ses vêtements magiquement. C’est que, pris dans ton ouvrage, ta logique pourtant implacable se fait malheureusement la malle. Dans d’autres circonstances, il y a fort à parier que c’est toi qui, d’un coup de baguette sous son nez, l’aurait débarrassé de cette saleté d’humidité. Parlant de ça, tu espères que ses articulations ne lui sont pas trop douloureuses par ce temps. Il y a quelques années, la question ne se serait sans doute pas posée… et vous n'aviez que vingt-cinq ans.

« And nothing much, routine, you know?I don’t know much about routine I think, you like it? » glisses-tu à son encontre en commençant par poudrer un peu le visage du défunt de fond de teint. Tu ne sais pas trop ce qu’est la routine malgré ton job, puisque par définition il n’y a pas un jour qui se ressemble. À commencer par les personnes que tu croises, sauf exception, car des drames familiaux existent malheureusement, et plus qu’autrefois selon ton mage de cérémonie. Les temps de guerre font le bonheur de certains, même si bonheur est un bien grand mot pour celui qui a déjà hérité d’une fortune colossale pour subsister. « What about you? What are you working on? » tu remarques qu’il ne mentionne pas who, et ce n’est pas si loin de la réalité : il n’y a plus rien dans ce corps, plus une seule once de magie, seulement une coquille vide que tu imprègnes à nouveau d’une essence magique lorsque la commande t’es faite.

Seule la matière subsiste, si peu qu’elle soit aidée en ce sens.

Pourtant, vous avez ramené Félix. Félix défie toutes les lois, brave tous les interdits. Félix ressuscité est, à lui seul, une nuance dans le cycle de la vie et de la mort, le cycle universel, dont les férus de nécromancie n’ont cure. La nécromancie, vraiment ? C’est pas ce que vous avez fait. Les arts noirs, ce n’est pas ça. Pas lorsque l’amour guide vos pas.

Tout ce que vous avez fait…

« Oh. A half-blood alchemist. » tu t’extraies de tes pensées, vérifiant par la même que tu n’aies rien loupé dans le maquillage qui avance, qui redonne à son tour la vie là où il n’y en a vraisemblablement plus. « They all said she was a lovely person, you know. » que tu dis alors que tu abandonnes ton outil pour un autre, l’air un peu plus absorbé mais vers autre chose que ton frère ou le cadavre sous ton nez, « So she’ll be till the end. » tu fermes le bec et te concentre pour les contours de lèvres qui quittent leur teinte bleuâtre, voire violacée. « Even if there’s no one in there anymore. »

Pourtant, de près, elle avait le teint de Félix. Félix, lui, est en vie.

L’est-il?

« How have you been doing, lately?Who? Me? » que tu réponds bêtement, c’est peu de le dire, plus dans un réflexe qu’autre chose. Tu peines à tout suivre en même temps, la fatigue est là, vorace. « Oh, good. I’m fine. Better than her I guess? » tu te redresses un peu, puis te stoppe dans ton geste, le regard coincé dans un coin de la pièce. Un instant seulement, puisque tu lorgnes dans la direction de Caleb, que tu jauges une fraction de seconde avant de lui lâcher. « …we are both lying, don’t we? » et tu n’as pas grande peine de lire la réponse sur ses traits, comme si tu l'avais fait. T’inspire doucement par la bouche, expire plus longuement par le nez, l’air déjà plus présent.

« I don’t know Cal, we’re all surviving in some sorts, right? » lui cèdes-tu, quitte à te rendre vulnérable face à une part de toi. T’es sûr qu’il voit lui aussi, il voit mieux que tout le monde ici. « Big deal. » tu sais pas si t’arriveras à lui sortir les vers du nez, et inversement ; mais votre petite soirée ensemble pourrait aussi bien servir à ça. Et puis, au pire, il y’en a bien un de vous deux qui connaîtrait un sortilège d’oubli, non ? Un sourire étire tes lèvres malgré tout, presque attendri, alors que tu amorces sur tes derniers préparatifs avant de mettre à ta journée de travail. « …Wanna see the final touch? »
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“Who? Me? Oh, good. I’m fine. Better than her I guess?” Caleb ne put s’empêcher de sourire légèrement. Ariel avait des manières parfois étranges, parfois décalées. Il supposait que ça n’était pas étonnant venant de quelqu’un qui avait choisi cette carrière. Là encore, ils n’étaient pas si différents. Caleb le cachait simplement mieux derrière le masque qu’il arborait bien trop souvent à présent. “…we are both lying, don’t we?” Ariel ajouta après un instant, relevant les yeux vers lui. “I guess,” il lui répondit simplement, sachant que leurs expressions étaient sûrement identiques, et que son frère n’aurait aucun mal à voir au-delà du masque.

“I don’t know Cal, we’re all surviving in some sorts, right?” C’était étrange d’entendre ces mots. Surviving. Ils renvoyaient en lui un nouvel élan de culpabilité. Caleb ne survivait à rien, il n’y avait rien de dramatique à son existence, rien qui puisse justifier une quelconque survie, pas quand tant d’autres se battaient, vraiment, réellement, tous les jours tandis que lui passait ses journées confortablement assis sur un siège de la banque familiale avant d’aller oublier ses problèmes dans les bras de telle ou telle personne. C’était le plus risqué qu’il fasse, Caleb, et encore, une partie de lui se doutait que l’influence familiale suffirait à ne pas lui attirer trop de problème s’il se faisait un jour prendre la main dans la sac. “Yeah,” il répondit simplement. Aucun d’eux n’avait vraiment envie d’en parler, semblait-il et Caleb essayait de faire taire la partie de lui qui lui murmurait que ce serait sans doute la bonne chose à faire, la chose adulte à faire. “…Wanna see the final touch?” - “Of course,” il répondit en s’approchant à nouveau, prenant quelques instants de silence pour observer son frère à son œuvre. Caleb l’enviait toujours, d’une certaine manière, d’avoir pu faire ce qu’il voulait vraiment faire. Lui n’avait pas eu cette chance, sa vision ayant ruiné ses rêves de médicomagie avant qu’ils ne puissent réellement commencer. Ca n’était pas pratique pour les potions et autres choses du genre, ça ne l’avait jamais été et Caleb avait perdu espoir de pouvoir changer sa situation pour de bon. Les choses n’iraient jamais mieux qu’elles n’allaient à présent, et c’était déjà bien.

Il laissa Ariel finir son travail aussi minutieusement qu’il le faisait toujours, observant ses gestes et la lueur stable de sa magie. C’était en cela aussi qu’il pouvait voir à quel point il aimait ce qu’il faisait et la réalisation était étrangement apaisante. “So what’s up really?” il demanda alors qu’ils récupéraient leurs affaires. “I’ll start, if you want,” il ajouta avant de s’éclaircir la gorge, “I’m really fucking bored of work and just … life in general, I feel like I’m going nowhere, and that isn’t the most pleasant feeling, as you might guess.”
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tw: mention of depression

Tandis que tu termines les derniers préparatifs sous l’œil attentif de ton frère, ton esprit certes concentré sur son ouvrage, parvient à vaquer ailleurs. Le silence de Cal te fait mal, parfois. Parce que y’a quelque chose qui plane, quelque chose qui le grignote, comme vous autre… Ben, ça se voit comme les yeux en plein milieu du visage, mais Cal, lui, ça s’entend. Ça se perçoit. Dans ses petits mots lâchés, ses sourires maladroits, sa tendance à s’effacer derrière toi, préférant l’ombre à la lumière. T’es loin de conscientiser ou de t’imaginer à quel point ton frère n’est pas heureux dans la vie qu’il a, parce qu’il n’a pas cette passion profonde que toi tu as, ou que Eph a… et qui vous font atteindre des sommets dans vos domaines respectifs et garder les yeux ouverts des nuits durant. La passion a toujours été à double tranchant chez toi, de toute façon : si elle t’apportait une frénésie qui te contentait, il y avait toujours un arrière-goût de pas assez. Et surtout l’oubli du corps, de la santé, des besoins essentiels, dans tes périodes les plus sombres — périodes dont se rappelait encore un peu trop bien tes frères, pour te coller autant au derch encore aujourd’hui. Attention, Ariel, fais attention à toi.

Tout ça pour ne pas voir ce qui les hante eux, ce qui fait ce creux.

C’est de famille, qu’ils diraient en faussant un énième sourire.

Tu refroidis les lieux davantage par un appareillage typiquement moldu après t’être lavé les mains, puis rassemble tes affaires, pour le peu que t’en as à portée. En fait, y’a bien juste ta baguette et ta canne. Le reste est à l’étage, dans ce bureau que t’occupes jamais vraiment bien longtemps. « My stuff is up there.So what’s up really? » Qu’il te demande, comme s’il voulait ouvrir cette brèche que t’avais tenté de percer un peu plus tôt, sans réel succès. Vous passez la porte, tu verrouilles derrière toi. « I’m really fucking bored of work and just … life in general, I feel like I’m going nowhere, and that isn’t the most pleasant feeling, as you might guess. » Tu marques une pause et lève les yeux vers ton frère, appuyé sur ta canne. « Yeah. I know. » Tu ne peux qu’imaginer. Pour ainsi dire, t’as passé des mois et des mois à baigner dans une noirceur sans nom, de laquelle tu peines encore à te sortir complètement, même si t’es le premier à dire que tu t’en es sorti et que tout ça est derrière toi. En réalité, le fantôme est toujours là. Et il s’accroche fermement à ta carcasse, débarquant quand tu t’y attends le moins, et surtout quand tu ne l’y invites pas.

Tu lui prends l’épaule de ta main disponible, profitant qu’il n’y ait personne dans ce long couloir pour pouvoir te livrer un tant soit peu. « I’ll tell you all you want to know, ça sonne comme un sacré beau mensonge sans doute, but first… » C’est que t’as toujours eu le cœur sur la main, sans te mettre en danger pour autant, mais le cœur sur la main quand même — et un cœur, ça pèse son poids, quoiqu’on en dise, alors estimez-vous heureux‧ses. « Ok, you know what? » Tu serres un peu ta prise, comme pour ancrer les mots que tu lui alignes.

« What do you want to do, bro? » C’est ça le plus important. Puiser en soi. « I mean, right now. » Parce que vous alliez vous mettre à une table de bar, boire, discuter, peut-être même oublier. Mais de quoi est-ce que Cal a vraiment envie ? Là, tout de suite ? Pas changer sa vie, ni des trucs aussi radicaux. Un truc concret, palpable. Envie de boire un thé ? Jouer au Poker, faire un billard ? Monter à cheval ? Vous partager vos dernières découvertes musicales autour d’un bon verre au chaud ? Lire un livre avec toi dans la même pièce en silence ; ou que tu lui apprennes à faire quelque chose qu’il a toujours eu envie d’apprendre à tes côtés ?

« Say it and we’ll do it together. »

Sauf s’il préférait faire tout ça seul, auquel cas, tu ne le prendrais pas mal (juste un peu). D’habitude ce sont vos soirées privilégiées, et vos langues finissent toujours par se délier d’une façon ou d’une autre après quelques verres. Mais la routine finit toujours par briser quelque chose dans le cœur des Hommes, tu le sais mieux que personne.
T’as conscience que d’habitude tu ne te poses pas trop de questions, que tu te fous la tête dans le guidon volontairement avec Cal, parce que vous savez que vous ne serez pas jugés pour ça. Pas ensemble. Que tu lui as jamais vraiment demandé s’il voulait pas faire autre chose, parce que tu sais que Cal peut vite s’effacer à côté de toi, toi qui parle trop, qui prend trop de place.

« Eh, but no dirty things, ok? And no parachuting, I could die doing this, or thinking of this now… » Tu le lâches et commence à marcher le long du couloir à ses côtés. « Kidding. » Tu penses bien que les choses crades il les ferait dans ton dos, sauf si on considérait que péter en présence de son frère était quelque chose de crade — ce que t’estimais pas franchement être le cas, à vrai dire. « …except for parachuting. Like. Really. » plaisantes-tu avec l'humour qu'on te connaît, parfois un peu blasant. Vous grimpez à l’étage, saluez Rokia, (elle t’a tapé la plus grosse bise de ta vie, t’en as le tournis et p’tet même bien une trace de rouge à lèvres), filez dans le bureau pour que tu récupères tes affaires.

Là, alors que t’essaies d’enfiler ta veste, t’ajoutes enfin.

« Can you… I mean, can you help me for that? »

C’est pas ton genre de demander de l’aide, on va dire que c’est un relent de fierté ou un truc comme ça. D’ailleurs, dans pas longtemps va falloir que tu t’assoies — tu commences à douiller, et commencer n’est certainement pas le terme approprié. Maintenant que ton esprit est libéré de toute concentration, que tu t’embarques sur le chemin de la détente, il y a tes sensations physiques (et inconforts) qui reviennent en force. Là, tu sais que si tu poses le cul sur une chaise, même pour enfiler ta veste, t’arriverais pas à te relever de si tôt. Alors tu lui cèdes bien ça, à Caleb, c’est le moins que tu puisses faire.
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MessageSujet: Re: CARIEL #1 ⊹ in the dark   CARIEL #1 ⊹ in the dark EmptyMer 14 Avr - 18:41
Ce que Caleb lui avait dit n’avait rien d'extraordinaire, ça n’était rien de plus que ce qu’il avait l’impression de répéter encore et encore depuis des mois, et qui le plongeait dans une lassitude sombre au fur et à mesure que les semaines passaient.
Il se tendit légèrement alors qu’Ariel déposait une main ferme sur son épaule. “What do you want to do, bro?” Caleb s’apprêtait déjà à soupirer, à préparer sa réponse habituelle à coup de doesn’t matter what I want, I’m stuck and useless lorsqu’Ariel ajouta: “I mean, right now.” - “Now, now?” il répondit bêtement. Il n’avait pas vraiment l’habitude de penser au présent, ni l’habitude de se voir demander ce qu’il voulait au moment où il parlait, les discussions tournaient généralement autour d’un hypothétique futur dans lequel les choses seraient différentes et où il pouvait réellement faire ce qu’il voulait.

“Say it and we’ll do it together,” il ajouta. Caleb prit recula d’un pas, prit un moment pour réfléchir. Le pire dans tout cela était qu’il ne savait pas. Il savait ce qu’il ne voulait pas, mais savoir ce qu’il voulait vraiment semblait être bien plus difficile à déterminer. Son esprit était toujours obstrué par toutes les pensées intrusives qu’il avait. Ce qu’il ne voulait pas, plus, ce qu’il voulait mais ne pourrait jamais avoir, ce qu’il aurait pu avoir mais qu’il n’avait pas eu le courage ou l’intelligence de poursuivre, tout ce qui faisait de lui un raté. “Eh, but no dirty things, ok? And no parachuting, I could die doing this, or thinking of this now… Kidding.” Ses paroles lui attirèrent un léger sourire. “…except for parachuting. Like. Really,” il ajouta. “Don’t worry, I know I’m the slutty bro but I can like, hold on for a few hours,” il lui répondit avec un petit sourire, peut-être légèrement dépréciateur, mais peu importait.

Ils arrivèrent dans le bureau d’Ariel avant que Caleb n’ait pu lui répondre. Il répondit un simple “of course,” presque nonchalant avant d’aider Ariel à enfiler sa veste. C’était l’une des petites choses qui avaient changé depuis quelque temps, ils faisaient tous face à différents aspects de tout cela, et tous comprenaient, plus ou moins.

“Shall we go?” il demanda finalement, après quelques instants. “It was a tough question, you know,” il ajouta, faisant référence aux questionnements d’Ariel. “I don’t really know what I want, I feel like I focus so much on what I don’t want that I don’t even know how to process anything else,” il lui murmura presque. C’était toujours délicat, aussi, de parler de ces choses qui le rendait faible. Caleb vivait dans une perpétuelle impression que l'on attendait de lui qu’il soit parfait en toute circonstance, que tout aille bien, toujours, tout le temps. Mais c’était loin d’être le cas. “But,” il ajouta néanmoins, “I think for now eating something would be good? A quiet place, maybe? Would that be okay with you?”
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MessageSujet: Re: CARIEL #1 ⊹ in the dark   CARIEL #1 ⊹ in the dark EmptyLun 31 Mai - 18:35
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« Shall we go? » Chose à laquelle tu lui réponds par un hochement de tête, presque compatissant. Il est pas là pour te voir te rhabiller ou taper la discute avec Rokia, quand même. Tu l’entraînes - ou plutôt vous vous entraînez mutuellement, vu ta vitesse de pointe - vers l’extérieur, ton parapluie manquant. Évidemment que tu as oublié le principal. Merde, tiens. À deux doigts de faire demi-tour pour récupérer un des six (oui, six) parapluies du porte-parapluie, surtout le jaune fluo avec des points noirs, tu es toutefois retenu par les propos de ton frère. « It was a tough question, you know, » laquelle déjà, t’as l’impression d’en avoir posé une dizaine ? « I don’t really know what I want, I feel like I focus so much on what I don’t want that I don’t even know how to process anything else, » que t’entends distinctement malgré le bruit de la pluie qui tombe sur le bitume et les pavés. Vous êtes sur le pas de la porte du bâtiment principal, encore à l’abri des gouttes. Vous êtes là et tu te demandes si Cal n’aurait pas besoin d’une bonne thérapie, lui aussi. Vous devriez vraiment tous vous y mettre; même si tu regrettais qu’Ernest — Ernie — ne fasse pas dans le systémique, ç’aurait été une bonne alternative. À la place, Eph s’improvisait un peu psychomage de file, et tu l’avais déjà suivi quelques fois.
« Yeah, I see. You prefer sniff butts than roses. » C’est dit sans édulcorant ni conservateurs, ça t’a dira t-on même, carrément échappé. Tu ne veux pas lui causer de tord, de mal, ou quoi que ce soit d’autre, et malgré la gênance de ta remarque, ton image semble presque bien choisie. Bravo, Ariel, ton frère se confie un peu à toi et tu lui exposes une métaphore grotesque en guise d’accusé-réception. C’est que tu as beau être là pour lui, pour eux, tu restes toi-même et c’est parfois ça le léger problème.

Là où le silence mettrait sans doute Cal à l’aise, tu n’y parviens pas vraiment, et c’est pas faute d’essayer.

« But, I think for now eating something would be good? A quiet place, maybe? Would that be okay with you?Eating? I’m in ! For the quiet place, ahem… you know I’m in the team, right? But I’ll try my best, promise. » Tu as l’air pensif quelques instants, ton regard clair va chercher des points aléatoires dans ton environnement. En réalité, Caleb te faisait le coup du ‘je choisis quelque chose qu’on a déjà prévu ensemble, parce qu’on fait ça quasiment tout le temps, donc faisons encore ça’. Restait une nuance, peut-être. « Hm, japanese food ? Or italian food ? » Que tu lui demandes. Tu as deux adresses en tête, les deux sont plutôt calmes, et si besoin est, la magie sera avec vous, même chez les moldus, vous sauriez vous adapter.

Un énième choix, te dis-tu, et une fois que Cal se décide, vous vous engouffrez sous la pluie. Lui avec son costume, toi avec un blouson en cuir épais, marron, ta chemise à fleurs crevant de ses couleurs flashies la grisaille qui vous entoure. Vous vous mettez en marche et même si tu n’apprécies pas trop cette pluie sur ta tronche, tu dois bien avouer que ça a son côté rafraîchissant. Tu ne lui as même pas proposé un autre moyen de locomotion, ces soit-disant quatre-cent mètres à faire pour y arriver étant en réalité un petit kilomètre cent (faut dire, il t’aurait engueulé et refusé la balade si tu avais vraiment dit la vérité). Caleb étant Caleb, il t’a fait confiance, au moins le temps des cent premiers mètres.

Tu n’aurais pas vraiment dû marcher autant, mais vous finissez par y arriver, et cela fait, tu lui laisses la main. « I’m… coming. You can go… inside. No worries. » Que tu lui dis en t’appuyant un peu plus fort sur ta canne, l’incitant à rentrer dans l’enceinte du restaurant avant toi. Peut-être ne le fera t-il pas, d’ailleurs ; tout le monde sait que le plus à l’aise en société, c’est toi, et ça se voit sans doute au contraste vestimentaire qui vous sied. Quoique.
« Nice walk, uh? » Que tu lui dis dans un ricanement, pour noyer le poisson. « Ok, go. » Et tu t’engouffres dans le restaurant, enfin, les pommettes froides et aussi trempé que ton frère. La personne qui vous accueille louche, un coup sur toi, un coup sur Cal, et puisque tu es encore occupé à reprendre ton souffle, laisse ton cadet s’en occuper — et surtout rassurer la personne, elle ne voit pas double. Enfin, si, plutôt ; mais non.
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Caleb laissa Ariel lui répondre et lui lança un léger sourire lorsque son frère lui promit de faire de son mieux.  “Hm, japanese food ? Or italian food ?” son aîné lui demanda, et Caleb dû retenir un énième “whatever,” près à lui échapper dès que l’occasion s’y présenter. “Let’s go for Japanese,” il finit par murmurer après quelques secondes de réflexion, ça n’avait pas une importance capitale, de toute façon. Caleb le suivit alors qu’ils se mettaient en marche, Ariel lui promettant une distance qu’il découvrit rapidement être un mensonge. Il savait que cela ne partait pas d’une mauvaise intention, mais ils avaient tous tendance à oublier les limites physiques qui les tenaient encore. La situation de Caleb s’était améliorée avec sa rencontre avec la fille Waffling, et il avait une prothèse qui lui permettait de marcher des distances raisonnables sans aucun problème. Ariel semblait dans une situation plus délicate, à en juger par son état lorsqu’ils arrivèrent enfin au restaurant où il les avait guidés. “Are you okay?” il lui demanda alors qu’ils étaient devant l’entrée. “I’m… coming. You can go… inside. No worries.” Ariel lui répondit, et son ton ne le rassura pas vraiment. Il ne bougea pas plus, se contenta d’observer son frère un instant, attendant de voir s’il allait vraiment bien ou si quelque chose de plus dramatique se tramait derrière ses belles paroles. “Nice walk, uh?” Ariel finit par lui dire, le sortant ainsi de son observation. “Yeah, you tell me,” il lui lâcha avec un léger rire. He’ll be fine. “Ok, go,” il ajouta avant qu’ils n’entrent tous deux dans la bâtisse.

Ils se retrouvèrent rapidement face à une serveuse qui, comme bien souvent, les regarda avec une surprise peu dissimulée. “There’s only two of us today, I promise,” il lui lança avec un  sourire qui se voulait charmeur et fier de sa petite blague qui n’en était pas une. La serveuse lui répondit avec un rire franc, même si sans doute embarrassé de s’être fait prendre la main dans le sac. C’était toujours drôle, quoi qu’un peu lassant, de voir la réaction des gens. Et si cette jeune femme était surprise de voir deux d’entre eux, il ne pouvait imaginer sa réaction si Ben, Django et Ephraim avaient suivi derrière. Elle finit néanmoins par les installer à une petite table à l’arrière du restaurant, où ils pouvaient trouver le calme qu’ils avaient tant attendu.

“So, tell me, what’s been going on with you lately? I feel like we barely see each other anymore.” Ca n’était pas vrai, pas vraiment, et c’était sans doute la lassitude générale qui le prenait ces temps-ci qui parlait mais il n’empêchait qu’il le ressentait réellement ainsi.
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