Unsaited
Février 2007
Londres était une belle ville. Certes peu ensoleillé mais une ville pleine de vie. Petit à petit, le florentin commençait à trouver ses marques dans l’orgueilleuse capitale anglaise.
Il avait trouvé quelques bonne adresses allant de restaurants branchés au plus infâme des buibuis. Mais pour se sentir pleinement chez lui, il avait dans l'idée de se procurer certaines substances illicites à visé récréatives.
En tant qu'inventeur quelques une de ses plus belles idées avaient été découvertes à la suite de l'ingestion répété de plusieurs substances hallucinogènes.
Après tout, Archimède avait bien eu besoin de sa baignoire pour rentrer dans l'histoire !
L'italien avait laissé trainer ses oreilles un peu partout et avait entendu parler d'un homme capable de lui concocter certains breuvages. Il s'était empressé de lui envoyer un hibou anonyme et le chimiste lui avait proposé un rendez-vous dans un bar sorcier à la réputation douteuse.
Une chose avait changé cependant depuis qu'il avait emménagé en Angleterre. Il devait faire profil bas. Ou tout du moins, ne pas tremper dans des activités illicites. Aussi devait-il prendre mille précautions.
«
Monsieur devrait laisser sa Nina faire cette commission à sa place. »
«
Mais bien sur, un elfe de maison qui se ramène dans un bar sorcier pour bavasser avec un dealer. On ne faire guerre plus suspect que ça Nina ! »
«
Mais si monsieur est découvert ses projets pourraient... »
«
Je sais... Je sais... Mais je ne vais tout de même pas renoncer à tous les plaisirs de la vie ! »
«
Nina n'a jamais vu Monsieur renoncer à quelques plaisirs. »
«
Et ce n'est pas prêt d'arriver. »
Il était bientôt l'heure du rendez-vous. Avec prudence Alexandre rapprocha son nez de l'épais breuvage qu'il avait préparé depuis des mois.
«
Ecoeurant... tu as la mèche de cheveux ? Ajoute moi ça dedans ! » L'elfe s'exécuta et le breuvage grisâtre tourna au pourpre. «
Je déteste le polynectar... Les métamorphomages ne savent pas la chance qu'ils ont... De qui à tu pris les cheveux Nina. »
«
Du premier moldu que j'ai croisé. Il est peu probable que votre... ami... ai déjà croisé cette personne. »
«
De toute façon il est trop tard pour réfléchir à ça... Allez... Cul-sec ! »
Dans un froncement de sourcil il ingurgita une bonne quantité de potion. Pendant les secondes qui suivirent, sa peau de déforma sous les changements physiques que cela engendrait chez lui. Il observa sa transformation dans un miroir.
Il commença par perdre une dizaine de centimètres, ses cheveux poussèrent et se tortillèrent dans une affreuse couleur grisâtre. Ses joues se creusèrent tendis qu'il perdit en masse musculaire.
Effaré il se tourna vers Nina.
- Aperçu de la transformation:
«
Tu... Tu m'as fais me transformé en une petite mamie ! »
«
Le déguisement parfait. »
«
Mais... Quelle mamie irait chercher ce genre de substances... tu me paieras ça Nina ! Mais de toute façon on n'a pas le temps pour autre chose. » D'un coup de baguette il métamorphosa ses vêtements en quelque chose de plus adapté. «
Mon dieu... Qui aurait cru qu'avoir des seins si... pendants pouvaient être si inconfortable ! »
«
Monsieur devrait peut-être... Enfilé un soutien gorge. »
Le regard que l'italien adressa à Nina lui intima de ne pas en dire plus. Il enferma le reste de la potion dans une flasque qu'il enfonça dans un sac à main en peau de crocodile qu'il avait fait apparaître.
Pendant ce temps, Nina avait discrètement claqué des doigts pour affublé son maitre d'un maquillage à la hauteur de son faciès.
«
Pas une seconde à perdre... Souhaite moi bonne chance ! »
Il transplana et arriva directement devant le lieu de rendez vous. Après quelques secondes ou il s'employa à calmer sa respiration, il poussa la porte.
A son arrivé, le temps sembla se figer une fraction de seconde. Tout les clients l'observèrent comme si ils essayaient de déterminer la créature qui venait de pénétrer dans les lieux.
Un homme massif se dirigea vers lui, masquant difficilement le sourire goguenard qu'il avait aux lèvres.
«
Désolé ma petite dame mais j'pense que vous-vous êtes trompé d'adresse. »
«
Je ne pense... » répondit-il dans une affreuse voix enrayée. S'était-il transformé en fumeuse chronique ?
«
Ecoutez ma petite dame je voudrais pas être impolis mais... »
Agacé l'italien attrapa sa baguette à la vitesse de l'éclair et en plaqua le bout contre les parties de la brute. «
Non toi écoute moi mon garçon... A mon âge ce n'est pas un blanc bec dans ton genre qui va m’impressionner. Alors circule... Avant que j'te bouscule ! » Laissant derrière lui le colosse qui semblait proprement stupéfait de ce qu'il venait de se passer, Alexandre toujours grimé en mamie s'approcha du comptoir. «
Un whisky pur feu garçon. » Le barman s’exécuta et observa stupéfait la petite vielle vider d'une traite son verre. «
Quoi... T'as jamais vu une retraitée des forces spéciales ! Bref... je cherche un certain Asmodeus.»
Alexandre était loin de se douter que le dealer était à porté de voix et avait surement assisté à toute la scène.